La déclaration d'utilité publique concernant le réseau est émise le [2].
Les premières lignes sont ouvertes en 1905, elles ont pour origine Orléans. L'une, de 49 km, relie la préfecture du Loiret à Neung-sur-Beuvron, l'autre, de 47 km, rejoint Isdes. Sur la ligne Orléans-Isdes, une antenne de 7 km permet de rejoindre Châteauneuf-sur-Loire depuis Tigy[3].
En 1906, la ligne Orléans-Neung est reliée à Romorantin, grâce à une extension de 30 km[4] du réseau des tramways de Loir-et-Cher. En 1907, la gare des tramways d'Orléans est reliée au centre-ville grâce à une antenne de 1 km[3]. En 1908, la ligne Orléans-Isdes est prolongée sur 22 km jusqu'à Brinon-sur-Sauldre[3].
En 1932, le réseau transporte 165 350 voyageurs et 60 398 tonnes de marchandises[2].
Ce tramway exista jusqu'à la période de développement de l'automobile en 1934[3],[4]. Il n'en reste quasiment aucune trace à l'exception de la passerelle du Rio (appelée aussi pont du tramway sur les cartes IGN ou passerelle de service sur les panneaux routiers), longue de 151 m, franchissant un bras mort de la Loire entre Châteauneuf-sur-Loire et Sigloy et qui a été, jusqu'à une date récente, occasionnellement ouverte à la circulation automobile en alterné pour les véhicules de moins de 1,70 m de large lors d'épisodes de crue, comme au printemps 1983. A Cléry-Saint André, le "terrain de la Gare", d'où les lignes partaient d'une part vers Blois (jonction avec les tramways du Loir-et-Cher) et d'autre part vers Jouy-le-Potier, a été rebaptisé "Place de Gaulle". Le hangar servant pour les réparations est longtemps resté le seul vestige des installations.
Géographie
Le réseau dessert une vingtaine de gares sur 156 km et emprunte le territoire de trois départements dans les régions naturelles de Sologne et du val de Loire : 93 km sont situés dans le Loiret, 54 km dans le Loir-et-Cher et 9 km dans le Cher[3],[4].
À Orléans, le pont Neuf fut utilisable dès 1905 afin de permettre aux tramways de ces deux lignes de traverser la Loire et de rejoindre le centre-ville. Au niveau du boulevard des Princes (actuel boulevard Jaurès) se situait le terminus. À sa proximité passaient la ligne 3 du tramway électrique d'Orléans ainsi que la ligne de tramway thermique en direction de Vendôme.
Matériel
Le réseau est emprunté par des trains à vapeur dont les locomotives portaient les noms de Jeanne, Geneviève et Jargeau[2].
↑Annuaire des Chemins de fer et des Tramways (ancien Marchal) : Édition des réseaux français, Paris, 1928, 43e éd., 1334 p.
↑Devenue provisoirement RN 20A lors de la déviation de cette RN 20 par le pont Joffre, puis peu après D920 en 1972, et finalement déclassée en 1998
Bibliographie
Gérard Bardon (dir.), Jean Gabet et Jean-Paul Réthoret, Il était une fois... Tramways et trains de Sologne : au début du XXe siècle, Romorantin, Communication Presse édition, coll. « Nos terroirs, nos racines », , 175 p. (ISBN2-912444-08-X)