La Société des transports en commun de la région parisienne (STCRP[note 1]), est la société qui a exploité les transports de voyageurs en surface dans l'ancien département de la Seine de 1921 à 1941, pour le compte de cette collectivité.
La STCRP modernisa le réseau de tramways, puis organisa son remplacement par une desserte en autobus. Le dernier tramway exploité par la STCRP est supprimé en 1938.
Les concessions de ces compagnies ainsi que tous leurs biens mobiliers et immobiliers sont rachetés par le département de la Seine qui devient ainsi l'autorité de tutelle des transports parisiens à partir du . Celle-ci confie l'exploitation du réseau à la Société des transports en commun de la région parisienne (STCRP).
Lors de sa création, la STCRP exploite cent-douze lignes de tramway, numérotées de 1 à 128, formant un réseau de 960 kilomètres[2].
La STCRP obtient la régie des transports de surface pour 30 ans, du au , et un avenant à cette concession lui confiera l'exploitation des navettes fluviales, supprimées depuis 1917. Ce service commence le .
Une nouvelle numérotation des lignes de tramways (y compris des projets qui ne verront jamais le jour) est mise en place avec :
les indices 1 à 34, pour les ex-lignes de la CGO ;
les indices 35 à 80, pour les ex-lignes des TPDS ;
les indices 81 à 94, pour les ex-lignes de la CGPT [3];
les indices 95 à 112, pour les ex-lignes de l'EP ;
les indices 113 à 122, pour les ex-lignes des CFN ;
les indices 123 à 126, pour les ex-lignes de la RG[4].
La nouvelle société va moderniser son réseau, qui fait face à la concurrence du chemin de fer en banlieue et du métro à Paris. Le parc de tramway et de bus est modernisé et unifié.
Compte tenu des capacités croissantes des autobus et de l'encombrement des rues de Paris, la STCRP abandonne le tramway en commençant par quelques lignes à partir de 1925 puis de façon massive de 1933 à 1937. En 1938, il subsiste une seule ligne (le 112 gare du Raincy - Montfermeil) qui est supprimée le .
En septembre 1938, lors de la mobilisation partielle liée à la crise des Sudètes, la STCRP fournit à l'Armée de terre française six compagnies de transport (chacune à quatre sections de vingt autobus), avec leurs chauffeurs, renforcés de taxis et de motos de réquisition. Les accords de Munich mènent à leur démobilisation dès . En , la STCRP fournit à la mobilisation générale dix-huit compagnies de transport, prêtes en 36 h. La STCRP continuera de fournir des autobus pendant la bataille de France tandis qu'à partir de l'automne 1939 ses ateliers sont utilisés pour carrosser des autobus en véhicules d'intendance ou pour remonter les camions américains Dodge VH48[5].
Le régime de Vichy décidera, par une loi promulguée le , d'unifier les transports parisiens à partir du sous l’égide de la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP), qui exploitait le métro, et les deux réseaux sont rendus complémentaires. Dès le , la tarification devient unique (module « U ») sur les deux réseaux (métro et bus).
Dirigée par Lucien Nachin, la STCRP a été un des maillons essentiels de la politique de répression des prisonniers, des résistants et des Juifs de 1940 à 1944 : 95 % des déportés juifs ont été transférés en autobus depuis le camp d'internement de Drancy vers les gares du Bourget et de Bobigny en direction des camps d'extermination, ou en amont depuis les gares parisiennes et les divers centres de rétention[6].
Après la Libération, le nouveau ministre des Transports (René Mayer) écarte la direction de la CMP (dont Pierre Mariage) et la remplace, par un arrêté du , par une Administration Provisoire des Transports Parisiens (APTP) chargée d'assurer le fonctionnement des réseaux avant la mise en place d'un nouveau régime juridique.
Dans le contexte politique agité de l'époque, il faudra trois ans pour arriver à un compromis finalisé par une loi promulguée le .
Le , la RATP est créée pour exploiter les réseaux du métro et des autobus parisiens sous la tutelle de l'Office Régional des Transports Parisiens qui remplace le Conseil des Transports Parisiens en intégrant de nouveau les collectivités locales.
Lignes
Le réseau comprenait des lignes de tramways et des lignes d'autobus[7].
Le 42 (La Madeleine – Gare Saint-Lazare – Pl. de Clichy – Av. de Clichy – Av. de St.Ouen – Porte de St.Ouen – Saint-Ouen – Barrage de Saint Denis), établi en site propre en accotement de la RN 410 à Saint-Ouen.
80 Montrouge (cimetière parisien de Bagneux) - Porte d'Orléans
81 Maisons-Alfort - Charenton - Saint-Maurice - Saint-Mandé - Bastille, par la Porte de Picpus, Saint-Mandé (Demi-Lune) - Charenton (avenue de l'Asile) et Maisons-Alfort (école)
127 Montrouge - Saint-Germain des Prés, prend en 1934 l'indice 86 b: Fontenay - Châtillon - Saint-Germain-des-Prés, par les routes et Port de Châtillon
128 Sceaux - Robinson - Cimetière Parisien - Porte d'Orléans
Noël Le Boyer, « Autobus à plateforme, ligne Porte d'Orléans-Gare de l'Est », Paris vivant., Réunion des musées nationaux - Ministère de la Culture - Médiathèque du Patrimoine, Dist. RMN-Grand Palais / Noël Le Boyer - Cliché 12-580498, (consulté le ).