En 1943, le commandant Rudolf Höss vit avec sa famille dans une maison dotée d'un grand jardin, située dans la zone d'intérêt du camp de concentration d'Auschwitz. Il emmène ses enfants nager et faire de la barque tandis que son épouse Hedwig s'occupe du jardin et dirige les domestiques, dont certains sont des prisonniers du camp. Hurlements des prisonniers, tirs des soldats, aboiements des chiens, sifflements des trains ou encore machines faisant tourner les fours du camp rythment constamment leurs journées.
Höss gère le camp et travaille sur les futurs travaux des fours crématoires. Un jour, alors qu'il emmène deux de ses enfants jouer sur la rivière, il remarque au fond de l'eau des ossements et des restes de corps provenant du camp. Il ordonne à ses enfants de sortir de l'eau et de prendre une douche. Il contacte ensuite ses équipes à travers un message crypté, leur demandant de ne plus jeter les cadavres dans l'eau.
Höss reçoit ensuite un appel de ses supérieurs, l'informant qu'il est promu au rang d'inspecteur des camps de concentration mais qu'il devra quitter le camp d'Auschwitz pour Oranienburg, près de Berlin. Après avoir envoyé en vain des courriers pour s'y opposer, il en informe Hedwig. Celle-ci le prend mal et refuse de quitter ce havre champêtre dont elle avait toujours rêvé. Après une dispute, elle supplie Höss de convaincre ses supérieurs de leur laisser la maison et de partir seul à Oranienburg. La demande est approuvée.
Hedwig reçoit la visite de sa mère. D'abord ébahie par le cadre agréable voire somptueux de la maison et du jardin, elle part pourtant de façon précipitée et sans un au revoir : on la suppose horrifiée par l'odeur du camp, le bruit ou les flammes sortant des fours la nuit. En partant, elle laisse seulement à sa fille une lettre que cette dernière brûle aussitôt dans le poêle. Höss reçoit la visite à son bureau d'une jeune prisonnière qui lui est manifestement envoyée pour une relation sexuelle. On retrouve Höss plus tard nettoyant son sexe dans une salle de bains, et quand il revient à la maison, l'un de ses enfants remarque qu'il a transpiré. Le soir, une jeune résistante habitant près du camp vient cacher des fruits à divers endroits où les prisonniers effectuent des travaux, tout en évitant de se faire repérer par les SS (les scènes de la résistante, tournées en caméra thermique, donnent l'impression d'une image en négatif).
Quelques mois après son arrivée à Berlin, Höss est félicité pour ses excellents résultats et est promu directeur d'une opération qui portera son nom, consistant à transporter 700 000 juifs hongrois vers Auschwitz pour y être exterminés. Cela lui permet de revenir dans son ancienne maison, auprès de sa famille, son remplaçant n'ayant pas fait ses preuves. Il participe à une fête organisée par le parti nazi, qui célèbre ce projet. Plutôt que de célébrer, il réfléchit à la meilleure manière de gazer la salle de réception.
Alors qu'il quitte son bureau à Berlin, Höss s'arrête de marcher dans les escaliers, pris de nausées et de vomissements. Il regarde ensuite autour de lui, se demandant si quelqu'un l'a vu, mais tous les couloirs sont vides et les lumières éteintes.
De nos jours, des employés du musée national Auschwitz-Birkenau nettoient les différentes salles avant l'ouverture. On y voit des salles remplies de chaussures, de béquilles et de vêtements portés par les prisonniers du camp.
On voit ensuite Höss, immobile, qui reprend sa descente dans les escaliers, le menant vers des étages privés de lumière[4].
L'ancienne maison de la famille Höss à côté d'Auschwitz en 2024.
Façade donnant sur les baraquements d'Auschwitz.
Fiche technique
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Le tournage a lieu durant l'été 2021 à Auschwitz. Une réplique de la véritable maison des Höss a été construite près du camp de concentration[11]. Le film est réalisé avec des caméras Sony Venice disposées à plusieurs endroits de la maison qui tournaient en continu. L'équipe de tournage n'intervenait que très rarement entre les plans afin que les acteurs puissent improviser et expérimenter sur de longues séquences. De plus, le film utilise beaucoup les plans larges et privilégie la lumière naturelle, afin de ne pas « esthétiser » Auschwitz, selon le réalisateur[12].
Comme beaucoup d'autres éléments du film, les séquences de la prisonnière et de la résistante sont fondées sur des faits historiques. Ainsi la résistante est-elle inspirée par Alexandria, résistante polonaise que Jonathan Glazer a rencontrée alors qu'elle avait 90 ans[13].
Accueil
Accueil critique
En France, le site Allociné propose une moyenne de 4,1⁄5, d'après l'interprétation de 40 critiques de presse[15].
Box-office
En France, le film réunit plus de 200 000 entrées une semaine après sa sortie, ce qui constitue le meilleur démarrage dans la carrière du réalisateur. Il termine à près de 800 000 entrées[16].
L'année indiquée est celle de la cérémonie. Les films sont ceux qui sont proposés à la nomination par le Royaume-Uni ; tous ne figurent pas dans la liste finale des films nommés.