À l'intérieur de ce cadre historique se déroule une histoire d'amour entre l'héritière de cette famille, Éliane (Catherine Deneuve), et un lieutenant de vaisseau de la marine française, Jean-Baptiste (Vincent Perez). Celui-ci optera ensuite pour les nationalistes vietnamiens, par amour pour une princesse vietnamienne, Camille (Linh Dan Pham), fille adoptive d'Éliane devenue communiste dans les bagnes français. Le chef de la Sûreté générale indochinoise, Guy Asselin (Jean Yanne), le « suicidera ».
Eric Heumann, initiateur du projet, et lui-même petit fils d'un planteur de caoutchouc, produit le film pour un budget de 120 millions de francs[1]. C'est lui qui contacte Régis Wargnier, qui à son tour prend attache pour le scénario avec Erik Orsenna, qui vient d'obtenir le Prix Goncourt avec L'Exposition coloniale[2].
Scénario
Le personnage d'Eliane Devries s'inspirerait de la figure de Mme de la Souchère, née Janie Bertin, seule femme à la tête d'une plantation d'hévéas dans l'indochine française, qui ruinée après la crise de 1929 regagna la France en compagnie de ses enfants, à la veille de la seconde guerre mondiale[1].
Pour la scène d'interrogatoire de Jean Yanne à la Sûreté coloniale française, Régis Wargnier s'est inspiré du livre Indochine SOS d’Andrée Viollis[3].
C'est en écoutant la musique du film Henry V[4] que Régis Wargnier décide de confier la bande originale de son film à l'Écossais Patrick Doyle, compositeur presque débutant à l'époque. Cette collaboration se répétera sur cinq autres films.
↑ a et bJean-François Baillon, « Indochine », Ciné-dossier, collection du Festival International du Film d'Histoire de Pessac [PDF], sur cine-dossiers.fr, (consulté le )
Régis Wargnier (photogr. Jean-Marie Leroy), Indochine, un film de Régis Wargnier : d'après le scénario de Catherine Cohen, Louis Gardel, Erik Orsenna, Régis Wargnier, Ramsay, , 94 p. (ISBN2-84041-029-X)
Françoise Navailh, « La face voilée d'Indochine », L'Homme et la société, nos 127-128, , p. 55-62 (lire en ligne)
Michèle Bacholle, « Camille et Mùi ou Du Vietnam dans Indochine et L'Odeur de la papaye verte », The French Review, vol. 74, no 5, , p. 946-957
(en) Lily V. Chiu, « Camille’s Breasts: The Evolution of the Fantasy Native in Régis Wargnier’s Indochine », dans Kathryn Robson, Jennifer Yee (dir.), France and “Indochina”: Cultural Representations. After the empire, Lexington Books, , 256 p. (ISBN9780739155172)
Delphine Robic-Diaz, « Réactualisation d'une idée reçue : le mythe du "péril jaune" dans Indochine de Régis Wargnier », dans Delphine Robic-Diaz et Élodie Dulac (dir.), L'Autre en images : idées reçues et stéréotypes, L'Harmattan, , 204 p. (ISBN2-7475-8035-0), p. 21-39
(en) Joel David, « Indochine and the Politics of Gender », Asian Journal of Women’s Studies, vol. 12, no 4, , p. 61-93
Delphine Robic-Diaz, « Chapitre XIII. Légendes originelles », dans La guerre d’Indochine dans le cinéma français : images d'un trou de mémoire, Presses universitaires de Rennes, , 376 p. (ISBN978-2-7535-3476-6), p. 279-288
L'année indiquée est celle de la cérémonie. De 1949 à 1956, l'Oscar est un prix d'honneur, sans propositions ou nominations de films. Les films sont ceux qui sont proposés à la nomination par la France ; tous ne figurent pas dans la liste finale des films nommés.