Drive My Car(ドライブ・マイ・カー, Doraibu mai kā?), Conduis mon char[1] ou Drive My Car[2] au Québec, est un film japonais coécrit et réalisé par Ryūsuke Hamaguchi, sorti en 2021.
Yūsuke Kafuku est acteur et metteur en scène de théâtre. Il est marié à Oto, scénariste. C'est pendant qu'ils font l'amour qu'Oto a des idées de scénarios, et elle les raconte à Yūsuke.
Oto amène un jeune acteur avec lequel elle travaille, Kōji Takatsuki, au théâtre pour voir la dernière mise en scène de Yūsuke, En attendant Godot de Samuel Beckett. Après la représentation, ils vont le voir dans sa loge et Takatsuki complimente Yūsuke.
Yūsuke aime conduire sa voiture, une Saab 900, et écouter pendant ses trajets un enregistrement de la pièce d'Anton TchekhovOncle Vania, afin de mémoriser le rôle de Vania. C'est Oto qui a enregistré la cassette, en laissant des blancs pour les répliques de Vania pour que Yūsuke puisse les dire.
Un jour, Yūsuke a un accident de voiture, et à l'hôpital on lui diagnostique un glaucome encore peu avancé. Il peut encore conduire, mais doit utiliser un collyre pour stopper l'évolution de la maladie.
Oto et Yūsuke forment un couple très uni, même si Yūsuke sait qu'Oto a des relations sexuelles avec d'autres hommes. Ils ont eu une fille unique, morte d'une pneumonie à l'âge de 4 ans.
Un jour, Yūsuke part au travail, et Oto lui annonce qu'elle doit lui parler le soir même. Lorsqu'il rentre, il trouve Oto par terre, et elle meurt d'une hémorragie méningée. Lors des obsèques, il rencontre Takatsuki à nouveau. Peu après, Yūsuke s'effondre nerveusement alors qu'il joue le rôle d'oncle Vania et doit interrompre la représentation.
2 ans plus tard, Yūsuke est invité à Hiroshima pour y monter la pièce Oncle Vania dans une version multilingue avec des acteurs japonais, coréens, chinois et philippins. Pour des raisons d'assurance, il est contraint de céder le volant de sa Saab 900 à une jeune femme de 23 ans, l'âge qu'aurait sa propre fille si elle avait vécu, qui s'appelle Misaki Watari. Il est réticent au début, mais Misaki le convainc par ses talents de conductrice et parce qu'il peut continuer à écouter son enregistrement de la pièce de Tchekhov.
Takatsuki participe aux auditions pour la représentation, et Yūsuke lui attribue le rôle d'oncle Vania malgré son jeune âge. Takatsuki a tendance à se montrer violent avec des hommes qui le filment ou le photographient sans autorisation. Lui et Yūsuke parlent longuement d'Oto. Takatsuki reconnaît qu'il était amoureux d'elle, mais nie avoir jamais eu de relations sexuelles avec elle.
Peu à peu, Yūsuke et Misaki parlent de leurs vies respectives. Misaki a grandi dans un village de l'île de Hokkaidō, elle n'a jamais connu son père et a perdu sa mère 5 ans auparavant lorsque leur maison a été ensevelie dans un glissement de terrain. Elle culpabilise car elle pense qu'elle aurait pu sauver sa mère. Yūsuke, lui, pense qu'il aurait pu sauver sa femme s'il était rentré plus tôt le jour de sa mort.
Takatsuki est arrêté par la police, accusé d'homicide involontaire car un homme qu'il a frappé parce qu'il l'avait photographié sans autorisation est mort. La directrice du théâtre propose à Yūsuke de reprendre le rôle d'oncle Vania, un rôle qu'il n'a plus joué depuis son effondrement lors de la représentation après la mort de sa femme. Elle lui donne 2 jours de réflexion. Yūsuke demande à Misaki de l'emmener dans le village de son enfance, sur le lieu où était sa maison, et ils traversent tout le Japon pour s'y rendre. Lorsqu'ils reviennent à Hiroshima, Yūsuke accepte de reprendre le rôle d'oncle Vania, et la représentation est un triomphe.
Dans la dernière scène, on voit Misaki en Corée du Sud, où elle fait ses courses dans un supermarché, avant de rejoindre la Saab 900 où l'attend un chien. Sa cicatrice sur la joue gauche ne paraît plus.
Fiche technique
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Dans sa critique de Drive My Car, Enrique Seknadje fait une remarque importante concernant la scène finale, énigmatique, et Misaki, qui est originaire de l'île de Hokkaidō (qui a quitté celle-ci pour aller vers le Sud en passant par Hiroshima) :
« [...] précisons pour celles et ceux qui connaîtraient mal les idéogrammes ou qui risquent de ne pas faire attention aux inscriptions visibles à l’écran, que la dernière scène, celle où Misaki se retrouve presque seule en période Covid, se passe en Corée. [...] On peut en déduire que le personnage a poursuivi son parcours vers le Sud au-delà de Hiroshima, lieu de guerre et de paix où se déroule une partie de l'action du film…[9] »
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Critique
En France, le site Allociné recense une moyenne des critiques presse de 4,6/5[10].
L'année indiquée est celle de la cérémonie. Les films sont ceux qui sont proposés à la nomination par le Japon ; tous ne figurent pas dans la liste finale des films nommés.