Il raconte les relations entre jeunes gens de la haute-bourgeoisie juive de la ville de Ferrare à la fin des années 1930, alors que le régime fasciste de Benito Mussolini met progressivement en vigueur une législation antisémite.
Au début du film, au cours de l'été 1938[2], un groupe de jeunes gens de Ferrare investit, à l'invitation de Micòl Finzi-Contini, le court de tennis du domaine de sa famille, juive, mais grande-bourgeoise et affiliée aux membres de l’aristocratie de Ferrare depuis plusieurs générations. L’accès au club de tennis de la ville vient en effet d'être interdit aux juifs. Parmi ces jeunes bourgeois hostiles aux fascistes se trouvent le narrateur, Giorgio, issu d'une famille juive de la petite-bourgeoisie et ami d'Alberto, grand-bourgeois et frère de Micòl, ainsi que Bruno Malnate, communiste chrétien et « aryen » solidaire de leur sort.
Les Finzi-Contini ont jusque-là vécu à l’écart, retranchés derrière les murs de leur immense propriété arborée, leurs enfants recevant les cours de professeurs particuliers. Mais Micòl, leur fille, rencontrait régulièrement le narrateur, Giorgio, lors des examens ainsi qu'à la synagogue que la famille, réformée, fréquentait épisodiquement. Devenue une très belle jeune fille, elle accueille ses amis et les amis de ses amis avec un sens parfait de l'hospitalité.
Quand Giorgio quitte le jardin des Finzi-Contini, un crieur de journaux dans la rue annonce « Nouvelles mesures contre les juifs ! ». De retour chez lui, Giorgio, inquiet, discute de ces mesures (interdiction des mariages mixtes, exclusion des juifs des écoles publiques et de l'armée, entre autres) avec son père qui refuse de leur accorder trop d'importance. Il sait pourtant que sa qualité de membre du parti fasciste ne suffit pas à le protéger, ni ses enfants.
Les visites chez les Finzi-Contini, qui se renouvellent et se rapprochent par la suite, au fil des promenades et parties de tennis, permettent à Giorgio d’avouer son amour à Micòl. Mais celle-ci se refuse à lui, bien qu'elle semble éprouver pour lui une réelle affection. Pour Giorgio, cette conduite énigmatique est à l'origine d'une profonde souffrance, d’abord intériorisée. Convaincu par son père puis persuadé lui-même que cette union est impossible et qu’un tel refus est lié à la différence de statut social entre leurs familles, Micòl faisant partie d’une famille de la très haute-bourgeoisie, il se rendra compte plus tard que cette dernière a en fait noué des liens d’affection avec Bruno Malnate.
Dans le même temps, le régime fasciste multiplie les mesures vexatoires contre les juifs, mais la famille Finzi-Contini refuse elle aussi de croire à la menace. Petit à petit, sous l'effet des lois de discrimination raciale, le quotidien des protagonistes se referme sur le domaine des Finzi-Contini, protégé du monde extérieur.
Les enfants sont finalement chassés de l'université de Ferrare où ils font leurs doctorats. Ils décident alors de partir les terminer ailleurs, respectivement à Grenoble et Venise. Par la suite, lors de leur retour à Ferrare, même une simple sortie à vélo dans les rues de la ville s'avère risquée. Leur vie se retrouve bientôt totalement confinée à l’immense domaine familial.
L'Italie entre alors en guerre et intervient en Russie. Alberto, frère de Micòl, meurt de maladie. Le film se termine cinq ans après son commencement, en 1943, par l’arrestation de la famille Finzi-Contini et son rassemblement expéditif dans une école de Ferrare, où se trouve aussi le père de Giorgio. Ils se demandent ce qu'on va faire d'eux.
L'année indiquée est celle de la cérémonie. Les films sont ceux qui sont proposés à la nomination par l'Italie ; tous ne figurent pas dans la liste finale des films nommés.