Le premier bataillon participa à la guerre de Sept Ans de 1756 à 1761 au Canada, sous les ordres du général Louis-Joseph de Saint-Veran, marquis de Montcalm, avec pour colonel M. de Sennezergue. En 1756, l'uniforme était blanc, avec veste, collet et parements bleus, boutons dorés, 5 pour les parements, poches en travers à 3 boutons.
1853-1857 : Il participe à de nombreuses colonnes, jusqu'au printemps de 1857 où il est désigné pour participer à la campagne de Kabylie et s'illustre à la bataille d'Icheriden.
1857 : En octobre il retourne en France métropolitaine
En 1886, un bataillon du 54e est détaché à Ham, et y demeure par roulement jusqu'en , quand le régiment, cessant d'appartenir à la 4e division (7e brigade), passe du 2e au 6e corps d'armée, faisant alors partie de la 12e division (23e brigade). A ce moment le 1er bataillon et une fraction du 2e sont détachés à Épernay et dans les forts de Reims.
En , le régiment se trouve au complet à Compiègne.
Le 1er août au matin, le régiment quitte la caserne de Royallieu, à Compiègne, pour se rendre à la gare où deux trains l'attendent et l'emmènent vers Saint-Mihiel. Il apprend en cours de trajet que la mobilisation générale a été déclarée.
Les 3e et 4e armées battent en retraite : Longwy, Vaux-Marie, Sommaisne, Rembercourt-aux-Pots, Mouilly.
Du 5 au , le 54e RI va participer à la bataille de la Marne. Le 8 septembre au matin, l’état major du régiment stationné à Érize-la-Petite est ciblé par l’artillerie allemande durant la distribution des ordres. Le commandant du régiment, le lieutenant-colonel Boissaud, le commandant Ricq, le capitaine Gomez et des agents de liaison sont tués.
Le régiment apprend le la réussite de la contre-offensive française facilitée par les renforts envoyés de Paris par Gallieni.
À partir du , le 54e RI se bat dans le secteur de la tranchée de Calonne (les Hauts de Meuse- Ouest des Eparges), où il va être engagé jusqu'au . Les Éparges est un secteur très disputé, partagé avec les régiments de la 12e division d’infanterie.
Avec l'arrivée de l'hiver, les conditions deviennent particulièrement rigoureuses. Les combattants doivent lutter contre le froid, la boue, la neige et la fatigue.
Le front est stabilisé et la guerre de tranchées a remplacé la guerre de mouvement. Le 54e RI découvre un nouvel aspect de la guerre : les Allemands tentent de pénétrer dans ses lignes au moyen de travaux de sapes et de mines.
L'état-major français décide d'une attaque générale de l'éperon des Eparges fixée au . Les combats très violents se poursuivent jusqu'au , au prix de pertes élevées.
Le , le 54e RI est rassemblé en tenue de campagne à proximité de Rupt-en-Woëvre, il est passé en revue par le général commandant la 12e division d’infanterie qui ensuite décore de la Légion d'honneur deux officiers du régiment. Le 54e est cité à l’ordre de l’Armée pour les combats soutenus depuis le . À l’heure du déjeuner, le régiment est mis en état d’alerte et va s’établir à la lisière du bois de la Châtelaine en face de Mouilly. Le dimanche le 54e RI est en liaison avec le 132e RI sur sa gauche. Le 54e sous le bombardement allemand (105 et 150) reçoit l’ordre de rendre ses tranchées inviolables. Le 87e RI doit déboucher et attaquer devant le 54e. L’attaque échoue et le régiment consolide ses nouvelles positions avant d'être relevé le .
En mai et juin, le 54e RI reçoit des renforts et se reconstitue.
Il participe à une attaque sur la tranchée de Calonne le .
La relève de la 12e Division d'Infanterie s'effectue en août. Le 54e RI est relevé les 1er et et séjourne pendant un mois à Seigneulles.
Le 5 janvier, il est relevé par le 67e RI, et descend au repos à Suippes et Bussy-le-Château.
À partir de ce moment, le régiment alterne ses séjours en ligne avec le 67e régiment d'infanterie dans ce même secteur.
Le 19 mai à la faveur d'un violent vent du Nord, l'ennemi effectue une forte émission de gaz sur le front du régiment et sur celui des unités voisines, à gauche jusqu'à la route de Saint-Souplet, à droite sur le front de la 127e division.
Il combat fin mai[8] mais abandonne ses positions débordées par les Allemands[9]. Il se replie jusqu'à Dunkerque, et une partie du régiment parvient à évacuer vers l'Angleterre[10].
Après 1945
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Faits d'armes inscrits sur le drapeau
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[11] :
Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec trois citations à l'ordre de l'armée, une citation à l'ordre du corps d'armée, une citation à l'ordre de la division. Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs au ruban de la croix de guerre 1914-1918.
Personnages célèbres ayant servi au 54e RI
Emile Driant, officier, écrivain sous le pseudonyme de Capitaine Danrit, Député de Nancy, mort pour la France en 1916. À sa sortie de l'ESM de Saint-Cyr en 1877, il choisit l'Infanterie et fut affecté au 54e Régiment d'Infanterie, alors en garnison à Compiègne.
Eugène Criqui dit Gégène Gueule Cassée, boxeur, champion du monde des poids plume en 1923
À partir du Recueil d'Historiques de l’Infanterie Française, Général Andolenko - Eurimprim 1969.
Historique sommaire du 54e régiment d'infanterie, Paris, Fournier, , 15 p., lire en ligne sur Gallica.
Marcel Émile Weill et Lieutenant Delacourt, Les Régiments d'infanterie de Compiègne pendant la Grande Guerre, Compiègne, Amicale des Anciens combattants des 54e R.I., 254e R.I., 13e Tal, (OCLC760963362, lire en ligne)
Notes et références
↑Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 151
↑Jean-Yves Mary, Hohnadel, Alain et Sicard, Jacques, Hommes et Ouvrages de la Ligne Maginot, Tome 1, Histoire & Collections, (ISBN2-908182-88-2), p. 64, 84, 88-140