Depuis sa création en 1968, le département des Yvelines est solidement ancré à droite. Cependant, cette affirmation est à nuancer depuis les scrutins présidentiel et législatif de 2017 : Emmanuel Macron, candidat du mouvement En Marche, arrive en tête aux deux tours de la présidentielle (talonné au premier tour par le candidat des RépublicainsFrançois Fillon) et aux élections législatives, la nouvelle majorité présidentielle remporte 11 des 12 sièges en jeu, la droite conservant une seule circonscription (deux à partir de 2020 à la suite d'une élection législative partielle).
Ce glissement de la droite républicaine vers le macronisme se confirme lors des échéances de 2022 avec l'élection ou la réélection de 10 députés de la coalition « Ensemble » dont Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale et Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance (ex-LREM) jusqu'à sa nomination au gouvernement Borne, confirmant l'ancrage territorial du centre libéral.
Depuis le nouveau découpage électoral, le département conserve le même nombre de circonscriptions. Sur les douze circonscriptions issues du découpage de 1986, cinq restent inchangées (4e, 5e, 7e, 8e et 9e) tandis que sept sont redéfinies (1re, 2e, 3e, 6e, 10e, 11e et 12e). Elles regroupent les cantons suivants :
À la suite du redécoupage des cantons de 2014, les circonscriptions législatives ne sont plus composées de cantons entiers mais continuent à être définies selon les limites cantonales en vigueur en 2010. Les circonscriptions sont ainsi composées des cantons actuels suivants :
12e circonscription : cantons d'Aubergenville(11 communes),Plaisir(sauf commune des Clayes-sous-Bois) et de Verneuil-sur-Seine(sauf communes de Médan, Feucherolles, Noisy-le-Roi, Saint-Nom-la-Bretèche, Triel-sur-Seine, Verneuil-sur-Seine, Vernouillet et Villennes-sur-Seine), commune de Poissy
Lors du démembrement de l'ancien département de Seine-et-Oise en 1968, les Yvelines comptaient quatre sénateurs, puis cinq à partir de 1977 et enfin, six depuis 2004. Pour la mandature 2023-2029, les sénateurs élus sont les suivants :
Le conseil régional d'Île-de-France compte 209 membres élus pour six ans dont 31 représentant les Yvelines. Dans le détail, la liste d'union de la droite « Île-de-France rassemblée » a obtenu 21 sièges, l'union de la gauche et des écologistes (« Écologie, solidarité, évidemment ! ») 6, le Rassemblement national (« Le Choix de la sécurité ») 2, et l'union du centre (« Envie d'Île-de-France ») 2.
Depuis le redécoupage cantonal de 2014, le nombre de cantons est passé de 39 à 21 avec un binôme paritaire élu dans chacun d'entre eux, soit 42 conseillers départementaux. À l'issue des élections départementales de 2015, la droite réalise un grand chelem en remportant l'intégralité des sièges à pourvoir : le 2 avril 2015, Pierre Bédier (UMP) est élu à la présidence du conseil départemental par 38 voix[6]. Il retrouve ainsi un siège qu'il a déjà occupé entre 2005 et 2009.
Le 1er juillet 2021, à la suite des élections départementales qui voient une nouvelle fois la droite et le centre triompher, Pierre Bédier est réélu à l'unanimité pour un second mandat[7],[8].
Le , lors de la session d'installation du conseil départemental, six vice-présidents et six vice-présidentes ont été élus[8].
Le bureau est remanié en avec la désignation de Richard Delepierre (Le Chesnay-Rocquencourt) à la 3e vice-présidence, en remplacement de Karl Olive (Poissy), élu député de la 12e circonscription. Par ailleurs, Nicolas Dainville passe de la 7e à 5e vice-présidence, Laurent Richard de la 9e à 7e, Geoffroy Bax de Keating de la 11e à 9e et enfin, Philippe Benassaya intègre le bureau et prend la 11e vice-présidence. À cette date, la liste des vice-présidents est la suivante :
Liste des vice-présidents et vice-présidentes 2021-2028[9]
Identité
Groupe
Attributions
1er
Pierre Fond
EPY
Intercommunalité, Europe et Métropole de Paris
2e
Marie-Hélène Aubert
EPY
Autonomie et coopération décentralisée
3e
Richard Delepierre
EPY
Mobilités et transports
4e
Catherine Arenou
EPY
Insertion et rénovation urbaine
5e
Nicolas Dainville
EPY
Enseignement supérieur, recherche, industrie et technologies
Le conseil départemental des Yvelines compte un unique groupe politique, « Ensemble pour les Yvelines », qui réunit les 42 élus de la droite et du centre.
Plusieurs communes ont vu un changement de premier édile en cours de mandat :
Période 2020-2026
Limay : le 2 octobre 2021, Djamel Nedjar (DVG) succède au communiste Éric Roulot, démissionnaire[N 2]
Mantes-la-Jolie : à la suite de l'élection municipale partielle organisée après la démission du maire et de plus d'un tiers des membres du conseil municipal et qui a vu la victoire de la liste du maire démissionnaire, Raphaël Cognet est reconduit dans ses fonctions le 21 mai 2022[N 3]
Poissy : élu député de la 12e circonscription, Karl Olive quitte ses fonctions de maire et est remplacé le 3 juillet 2022 par Sandrine Berno Dos Santos (LR), sa première adjointe depuis 2014[N 4]
Trappes : à la suite d'une élection municipale partielle qui a vu la victoire de la liste « La gauche unie, pour que Trappes respire » dès le premier tour, Ali Rabeh (G·s) est reconduit dans ses fonctions le 15 octobre 2021[N 5]
Période 2014-2020
Chatou : Ghislain Fournier (LR) démissionne pour raisons professionnelles et Éric Dumoulin, son ancien adjoint aux finances, lui succède le 17 janvier 2018[N 6]
Guyancourt : François Deligné, premier édile socialiste depuis décembre 2002, quitte ses fonctions en novembre 2016 et est remplacé par Marie-Christine Letarnec (PS), elle-même démissionnaire en avril 2019 et remplacée par le divers gauche François Morton le 12 mai de la même année
Mantes-la-Jolie : élu député de la 8e circonscription et touché par le cumul des mandats, Michel Vialay (LR) démissionne et Raphaël Cognet est désigné comme nouvel édile le 18 décembre 2017[N 7]
Montigny-le-Bretonneux : à la suite de son élection comme sénateur, Michel Laugier (AC-UDI) est contraint de quitter ses fonctions de maire et le 16 octobre 2017, Jean-Luc Ourgaud lui succède[N 8]
Saint-Cyr-l'École : Sonia Brau (UDI), ancienne première adjointe, est élue par le conseil municipal le 21 février 2019 en remplacement de Bernard Debain, démissionnaire[N 9],[N 10]
Saint-Germain-en-Laye : Emmanuel Lamy, maire LR de la commune depuis 1999, meurt des suites d'un AVC le 24 mai 2017 et Arnaud Péricard le remplace le 7 juin de la même année[N 11],[N 12]
À la suite de la création de trois communes nouvelles qui regroupent six communes déléguées, le nombre de communes yvelinoises est passé de 262 à 259 entre 2014 et 2020. Dans certaines d'entre elles, un maire délégué y est élu.
Suppléante de Jean-Noël Barrot, réélu lors des législatives de juin, Anne Grignon devient députée de la deuxième circonscription le 5 août 2022 à la suite de la nomination de ce dernier au gouvernement en tant que ministre délégué. Le 12 août, elle est cependant contrainte à la démission après un recours en annulation porté devant le Conseil constitutionnel, en raison du fait qu'elle était déjà suppléante du sénateur Martin Lévrier, ce qui est formellement interdit par le Code électoral. ([16]) Comme en juin, il se retrouve face à l'écologiste Maïté Carrive-Bedouani au second tour et il est réélu avec 71,67 % des suffrages exprimés dans un contexte de forte abstention.
Nommée ministre déléguée chargée de la Ville dans le gouvernement Castex, Nadia Hai démissionne le 6 juillet 2020 pour que son suppléant, mis en examen dans une affaire de trafic de drogue, ne puisse pas devenir député. Une élection partielle a donc lieu et voit la victoire avec 57,63 % des suffrages du candidat des RépublicainsPhilippe Benassaya face à Sandrine Grandgambe (G·s-EELV), le candidat macroniste ayant été éliminé dès le premier tour. ([17])
En raison du faible écart de voix – cinq seulement – constaté lors de la précédente élection partielle (voir ci-dessous), le Conseil constitutionnel annule le scrutin et une nouvelle élection est organisée : à l'inverse de septembre 2009, elle voit la victoire de la candidate écologiste Anny Poursinoff face au député sortant Jean-Frédéric Poisson.
Dans une décision du 6 août 2009, le Conseil constitutionnel déchoit Jacques Masdeu-Arus de son mandat parlementaire et un scrutin partiel doit être organisé : ce dernier voit l'élection de l'ancien judoka et champion olympique David Douillet (UMP) face au maire socialiste de Poissy Frédérik Bernard.
Suppléant de Christine Boutin, Jean-Frédéric Poisson devient député à la suite de la nomination de cette dernière au gouvernement. En 2009, elle quitte son ministère et renonce à reprendre le siège dont elle est la titulaire : au second tour de l'élection partielle, Jean-Frédéric Poisson est élu d'extrême justesse (50,01 % et 12 804 voix) face à Anny Poursinoff, candidate d'Europe Écologie.
André Samitier, devenu député en juillet 2002 à la suite de la nomination de Pierre Bédier comme secrétaire d'État chargé des Programmes immobiliers de la justice, meurt en fonction le 10 septembre 2004. Ayant refusé de démissionner lorsque Bédier quitte le gouvernement en janvier 2004, le siège devient par conséquent vacant : à l'issue du second tour de l'élection partielle, Pierre Bédier bat la socialiste Françoise Descamps-Crosnier et retrouve son siège à l'Assemblée nationale. ([19])
Nommée présidente de la RATP en septembre 2002, Anne-Marie Idrac démissionne de tous ses mandats électifs. Christian Blanc, ancien PDG d'Air France soutenu par l'UDF, est élu avec 100 % des suffrages exprimés au second tour de scrutin, l'UMP Philippe Brillault ayant retiré sa retiré sa candidature. ([20])
Nommé ministre de l'Industrie, de la Poste et des Télécommunications dans le gouvernement Juppé, Franck Borotra (RPR) démissionne de son siège de député en novembre 1995, afin que son ancien suppléant Claude Dumond (UDF-FD) ne puisse pas siéger. Au second tour du scrutin partiel, Franck Borotra est réélu avec 54,14% des voix : l'ancien maire de Versailles et nouveau suppléant, André Damien, lui succède. [21]
Le républicain indépendantBernard Destremau, ancien secrétaire d'État aux Affaires étrangères du gouvernement Chirac, retrouve son siège après la démission de son ancien suppléant Jean Riquin. Il est réélu avec 50,66 % des suffrages face au communiste Jean Cuguen, maire de Saint-Cyr-l'École.
Parti socialiste - PRG - MRC - MdP - UDE Avec Claude Bartolone, une Île-de-France humaine (1er tour) La gauche et les écologistes rassemblés avec Claude Bartolone (2d tour)
Parti socialiste - PRG - MRC - MUP Huchon 2010 - La gauche pour l'Île-de-France (1er tour) Huchon 2010 - La gauche et les écologistes rassemblés pour l'Île-de-France (2d tour)
Résultats des élections régionales des 21 et 28 mars 2004[14]
Liste
Tête de liste
Premier tour
Second tour
Sièges (26)
Voix
%
Voix
%
Union pour un mouvement populaire - MPF - CNIP - FRS Pour que vivre ici soit une chance pour tous (1er tour) L'union pour l'Île-de-France avec Jean-François Copé et André Santini (2d tour)
↑Pierre Soulat, maire communiste depuis mars 1977, démissionne en avril 1998. [1]
↑Réélue sénatrice, Sophie Primas (LR) démissionne en octobre 2017 et est remplacée par le divers droite Thierry Montangerand.
↑Le 3 octobre 2001, Daniel Blervaque (DVD) est démis de ses fonctions à la suite de sa radiation des listes électorales de Carrières-sous-Poissy. Quelques jours plus tard, son ancien premier adjoint Daniel Schalck (RPR) est élu par le conseil municipal. Cependant, le scrutin de mars 2001 est annulé par le Conseil d'État et une élection partielle est convoquée les 6 et 13 octobre 2002 : elle voit la victoire de Daniel Schalck dans une quadrangulaire.
↑À la suite d'une série de démissions au sein du conseil municipal, une élection municipale partielle est organisée en juin 1998 : à l'issue du second tour, le maire sortant divers droite François Pasquier est battu par la liste d'Union au service des Cellois conduite par Olivier Delaporte (RPR) et soutenue par la députée et ancienne secrétaire d'État aux transports Anne-Marie Idrac.
↑Catherine Arenou, adjointe UMP chargée de la politique de la ville et de l'urbanisme, succède en février 2009 à Pierre Cardo, qui quitte son siège après vingt-six ans de mandat. [2]
↑En janvier 2018, Ghislain Fournier (LR) quitte son siège de maire pour raisons professionnelles. Le divers droite Éric Dumoulin, ancien adjoint aux finances, le remplace quelques jours plus tard. [3]
↑Jacques Catinat, maire gaulliste depuis 1971, meurt en fonction le 7 mars 1979. Son successeur élu en mai 1979, le modéré Charles Finaltéri, décède à son tour le 15 décembre 1981 et en février 1982, Jean Bonnet (RPR) est désigné maire par le conseil municipal.
↑Philippe Brillault (LR), maire du Chesnay de 1989 à 2018, est élu à la tête de la commune nouvelle du Chesnay-Rocquencourt le 2 janvier 2019. [4]
↑Michel Rocard, maire socialiste de Conflans depuis 1977 et ancien premier ministre, quitte ses fonctions le 6 septembre 1994. Jean-Paul Huchon lui succède. [5][6]
↑Le 27 mars 1985, Roland Courtel démissionne et est remplacé le 10 mai de la même année par Alfred Callu (DVD).
↑Fernand Hostachy, maire de la commune depuis 1956, décède en fonction le 7 mai 1979. Un mois et demi plus tard, le divers droite Roland Courtel lui succède.
↑Réélu en 1995, le socialiste Alain Danet voit son élection annulée en raison d'irrégularités. À l'issue du scrutin partiel du 31 mars 1996, il est battu par le député RPRJean-Michel Fourgous qui devient officiellement maire le 4 avril. [7]
↑Jean-Jacques Lasserre (UMP), élu depuis juin 1995, décède en fonction le 17 juin 2011. Dominique Conort, qui était jusqu'alors sa première adjointe, le remplace à la tête de la commune le 29 juin. [8]
↑Le 12 mai 2019, le divers gauche François Morton devient premier édile, en remplacement de Marie-Christine Letarnec, démissionnaire pour raisons de santé. Elle était élue depuis novembre 2016, date où elle avait succédé au socialiste François Deligné, qui avait souhaité « passer le relais » en cours de mandat. [9][10]
↑Maire depuis 1983, Roland Nadaus quitte ses fonctions en novembre 2002 et est remplacé par François Deligné le mois suivant. [11]
↑Le 21 septembre 1981, Robert Rondeau (PCF) donne sa démission pour raison de santé. [12]
↑Dernier maire communiste du département, Éric Roulot remet sa démission au préfet le 1er octobre 2021. Djamel Nedjar, premier adjoint chargé de l'urbanisme, lui succède. [13]
↑Jacques Saint-Amaux (PCF), maire depuis 1995, se retire de ses fonctions en avril 2010. Éric Roulot le remplace. [14]
↑Mehdi Gherdane, « Limay : avec le départ d’Éric Roulot, il n’y a plus aucun maire communiste dans les Yvelines », Le Parisien, (lire en ligne)
↑Elisabeth Gardet, « Mantes-la-Jolie : après huit mois de saga électorale, le nouveau maire Raphaël Cognet veut « regarder devant » », Le Parisien, (lire en ligne)
↑Démissionnaire en raison de la loi interdisant le cumul de fonctions exécutives locales avec le mandat de député. [15]
↑Jeanne Cassard, « Ali Rabeh : « J'ai défendu Trappes, ses habitants et son image, c’est ce que l’on attend d’un maire » », Le Parisien, (lire en ligne)
↑Pour éviter une trop forte concentration des scrutins, la loi du 22 février 2021 a reporté les élections régionales et départementales de juin 2027 à mars 2028[15].
↑« Conseil départemental des Yvelines : Bédier retrouve son fauteuil de président », Le Parisien, (lire en ligne)
↑Mickaël Sizine, « Pierre Bédier réélu à l’unanimité président du conseil départemental des Yvelines », Le Parisien, édition des Yvelines, (lire en ligne) « Le président LR sortant et conseiller départemental dans le canton de Mantes-la-Jolie a été reconduit sans surprise à la tête de l’assemblée. Une fonction pour laquelle il a été élu pour la première fois en 2005. »
↑Loi du 22 février 2021 portant report, de mars à juin 2021, du renouvellement général des conseils départementaux, des conseils régionaux et des assemblées de Corse, de Guyane et de Martinique.