La politique dans la Lozère s'inscrit dans le cadre du département français de la Lozère, situé dans la région Occitanie. Ce département rural et montagneux du sud de la France présente des caractéristiques politiques particulières, influencées par son histoire, sa géographie et sa démographie.
La Lozère, l'un des départements les moins peuplés de France, est traditionnellement considérée comme un territoire conservateur, avec une forte influence de la droite et du centre-droit. Cependant, les dynamiques politiques locales sont complexes et évoluent au fil du temps, reflétant les changements sociaux et économiques du département.
Le département de la Lozère est, sur le plan politique, historiquement dominé par la droite parlementaire.
Cette domination est claire depuis le début de la Cinquième République puisque la représentation parlementaire du département a été quasi monopolisée par la droite depuis 1958.
En effet, ce n'est qu'aux élections législatives de 1997 que la gauche, en la personne du député socialiste Jean-Claude Chazal, a pu obtenir un siège pour la première fois depuis l'adoption de la Constitution de 1958[réf. nécessaire].
Pour autant, les réalités politiques sont plus contrastées, selon les différentes parties du département et l'histoire politique n'a pas toujours été marquée par cette prédominance de la droite.
Si la droite domine dans les cantons de l'Aubrac ou de la Margeride (cantons du nord et de l'ouest), la gauche est nettement plus influente dans les Cévennes (cantons du Sud) qui, en Lozère, correspondent à l'arrondissement de Florac. Le fait que la partie cévenole du département ait servi de refuge à des protestants à la suite de la révocation de l'édit de Nantes n'est pas étrangère à cette tradition politique. Le rôle particulier de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale a également joué pour marquer ces comportements politiques. On notera d’ailleurs que parmi la gauche cévenole, la présence d'élus non socialistes est importante (radicaux de gauche, divers gauche, Europe-Ecolopgie-les Verts ou parti communiste).
Au demeurant, à la Libération, l'un des députés de la Lozère était le comte Gilbert de Chambrun, ancien chef de la Résistance armée et devenu député avec le soutien du Parti communiste français.
En revanche, aux élections présidentielles, le département a longtemps fait partie des positions dominantes[réf. nécessaire] de la droite, puisque le Général de Gaulle y a dépassé les 60 % en 1965, tout comme Valéry Giscard d'Estaing en 1974. Le candidat de droite, même battu au niveau national, est toujours arrivé en tête en Lozère au second tour.
Son score est cependant de moins en moins élevé au regard de sa moyenne nationale, puisque Nicolas Sarkozy n'y a finalement obtenu qu'un peu plus de 55 % en 2007, et en 2012, il reste majoritaire mais de justesse (50,05 %).
Aux élections régionales de 2004, la droite, menée par Jacques Blanc, ancien sénateur du département, a dépassé les 60 % au second tour.
Toutefois, lors du référendum de 2005 sur le Traité constitutionnel européen, le NON a obtenu 22 572 voix, soit 53,77 % contre 19 409 voix pour le OUI. Et ce alors que le référendum sur le Traité de Maastricht avait été approuvé par 21 495 voix et 54,31 % des votes.
À noter également que si la droite parlementaire domine le conseil général avec comme président l'UMP Jean-Paul Pourquier, avec 15 élus sur 25 au terme du renouvellement de 2011, la gauche dispose de positions municipales importantes, puisqu'elle dirige les villes de Mende, Langogne et Florac et qu'elle dispose de la présidence de la principale structure intercommunale du département, constituée autour de Mende. La droite (UMP, Divers droite, Nouveau-Centre ...) quant à elle, dispose de la majorité des villes et villages importants (Marvejols, Saint-Chély-d'Apcher, La Canourgue, Aumont-Aubrac, Chanac, Saint-Alban-sur-Limagnole, etc.). Si l'unique député de Lozère, Pierre Morel-A-l'Huissier, est membre de l'UMP, l'unique sénateur, Alain Bertrand est, quant à lui de gauche de même que la conseillère régionale Sophie Pantel.
Le département de la Lozère est découpé en deux arrondissements regroupant les cantons suivants :
Depuis le nouveau découpage électoral, le département comprend une circonscription unique regroupant l'ensemble des treize cantons lozériens.
Guylène Pantel est sénatrice depuis le 4 mars 2020, date où elle a succédé à Alain Bertrand (LREM, ex-PS), décédé en fonction. Ce dernier avait été réélu lors des élections sénatoriales de 2017.
Le conseil régional d'Occitanie compte 158 membres élus pour six ans dont 2 représentant la Lozère. La liste d'union de la gauche et des écologistes « L'Occitanie en commun », conduite dans le département par la socialiste Aurélie Maillols, a obtenu les deux sièges.
Depuis le redécoupage cantonal de 2014, le nombre de cantons est passé de 25 à 13 avec un binôme paritaire élu dans chacun d'entre eux, soit 26 conseillers départementaux. À l'issue des élections départementales de 2015, la Lozère bascule à gauche et Sophie Pantel (Parti socialiste) est élue à la présidence du conseil départemental par 13 voix contre 9 pour l'UMP Alain Astruc[3]. On compte par ailleurs un bulletin nul et deux votes blancs.
Le 1er juillet 2021, à la suite des élections départementales, Sophie Pantel est réélue pour un deuxième mandat avec 16 voix sur 26 (7 votes blancs et 3 bulletins nul)[4].
Le 1er juillet 2021, lors de la session d'installation du conseil départemental, quatre vice-présidents et trois vice-présidentes ont été élus[4]. À cette date, la liste des vice-présidents est la suivante :
Le conseil départemental de la Lozère compte deux groupes politiques : le groupe « La Lozère passionnément », majoritaire, qui regroupe des élus socialistes, communistes, écologistes et divers gauche et « Ensemble pour la Lozère », unique groupe d'opposition de la droite et du centre.
(1) : Victor Gouton
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