Pline l'Ancien transcrit Cebena, Jules César, Cevenna, Avienus parle de Cimenici regio. On trouve encore chez les auteurs grecs Kèmmènon (Κέμμενον) pour Strabon, Kèmènna (Κέμεννα) pour Ptolémée et encore diverses attestations latines : Cebennae, Cebennici montes[1],[2].
Selon une étymologie populaire, reprise sans analyse linguistique par certains sites internet[3], le radical de la forme occitane Cebénas serait le terme occitan ceba (autrement graphié cebo) qui signifie « oignon », ceci pour rendre compte de manière imagée de la structure feuilletée du schiste qui constitue ces montagnes[3]. Or, c'est impossible puisque l'occitan ceba est issu du latincepa qui n'est pas conforme phonétiquement aux attestations antiques de l'oronyme, jamais mentionné sous la forme *Cepanna par les auteurs latins, ce qui veut dire qu'ils transcrivent un oronyme indigène. En outre, le suffixe -enna, d'origine préceltique et acclimaté en gaulois, n'a pas été employé pour dériver des termes d'origine latine.
Le nom de Cevennes a été rapproché par les linguistes du gaulois cemeno- « dos »[2], dont le radical est identique à la racine brittonique*kemn « dos » (le gaulois étant une langue celtique proche du brittonique). Cette racine, qui rend compte à la fois des formes hellénisées kèmmènon / kèmènna et des formes latinisées Cebenna / Cevenna, a abouti au vieux bretonkevn, kefn et au galloiscefn signifiant tous « dos ». En outre, on note en gaulois cette alternance m / v ou m / b, par exemple dans Bormo / Borvo. La terminaison -(en)nes venant compléter Ceven-, Ceben- représenterait le suffixe toponymique -enna employé au sens oronymique[2].
Cette hypothèse phonétique est renforcée par le sens du gallois cef(y)n utilisé métaphoriquement pour désigner des montagnes au pays de Galles (par exemple Cefn Bryn(en)) et l'existence ailleurs en Grande-Bretagne de ce radical toponymique dans le nom des monts Chevin (Yorkshire de l'Ouest) et Cheviot[4], ainsi que par la topographie, car l'aspect général des montagnes cévenoles évoque des dos arrondis.
Géographie
Situation
À l'origine, le terme géographique Cévennes est employé pour désigner toute la bordure sud-ouest, sud, sud-est et est du Massif central. Ainsi, les Cévennes, au sens le plus étendu, sont constituées de nombreux massifs de faible ou moyenne altitude. Côté sud, la montagne Noire dans l'Aude, et les monts de l'Espinouse et du Caroux (parc du Haut-Languedoc) se prolongent ainsi par les Petites Cévennes qui s'égrènent en contrebas du causse du Larzac (l'un des Grands Causses). Plus au nord et à l'est, se distinguent le rocher de Saint-Guiral, la montagne du Lingas, le massif de l'Aigoual, les étroites vallées des Gardons et la montagne du Bougès. Plus au nord encore, le mont Lozère dans le département du même nom, puis celui du Tanargue, en Ardèche, longent toute la partie orientale de la vallée du Rhône avant de céder la place au massif du Pilat, à l’extrémité nord-est.
Certains géologues, autrefois, y ont inclus les monts du Lyonnais et le rebord qui se prolonge jusqu'à Dijon. La définition actuellement retenue par l'explorateur et spéléologueMartel est favorisée par l'administration : la « région Cévennes » essentiellement constituée de massifs schisteux et granitiques est attribuée à la partie comprise entre le massif du mont Lozère au nord et le massif du mont Aigoual au sud-ouest[5]. Toutefois, la toponymie locale est un peu plus large, puisque l'on parle de « corniche du Vivarais cévenol »[6],[7], donc au-delà du mont Lozère et débordant dans le département de l'Ardèche.
Le massif des Cévennes s'étend majoritairement sur l'Est de l'Occitanie, le parc national des Cévennes est d'ailleurs situé en Lozère pour sa majeure partie. Le point culminant est le mont Lozère au sommet de Finiels (1 699 m). Un des points les plus remarquables est le mont Aigoual (1 565 m) à la limite du Gard et de la Lozère. Il s'agit d'une chaîne de basse et moyenne montagne, formée de nombreuses vallées encaissées[5].
La région reste aujourd'hui encore enclavée. Elle constitue une marge territoriale tant au niveau socio-économique qu'au niveau écolo-climatique. Elle est caractérisée au niveau biogéographique par un très fort gradient altitudinal[5].
Les massifs cévenols constituent la dernière marche orientale du Massif central. Ils sont constitués de roches variées[9] :
les roches du Paléozoïque constituant le socle ancien :
des « schistes des Cévennes » datés de 340 Ma (micaschistes quartzeux, micaschistes noirs)[10]. Issus de sédiments enfouis à 15 km de profondeur et métamorphisés sous des conditions de température de 500 °C et de pression de 5 kbar, lors de l’orogenèse hercynienne[11], ils forment un édifice de nappes métamorphiques empilées[12],
Le tout est limité au sud-est par la faille des Cévennes de direction NE-SO, qui n'est plus active aujourd'hui[15]. C'est un accident majeur à l'échelle du Sud-Est de la France qui s'étend sur près de 180 km et est parallèle à la crête des hauts reliefs[16]. Il est bordé à l'ouest par un réseau de failles satellites avec lesquelles il forme le faisceau cévenol[17] :
entre Saint-Ambroix et Alès : failles de Plauzolles, de Panissière et de Lagardie-Larnac ;
entre Alès et Anduze : failles La Vigne-Générargues, des Campanèzes-Blateiras.
C'est une faille qui existe probablement depuis le cycle hercynien (Paléozoïque) en fonctionnant comme un accident décrochant dextre. Elle est réactivée durant l'Éocène (40 Ma) en décrochement sénestre puis est le témoin durant l'Oligocène (30 Ma) d'une phase tectonique extensive (formation du fossé d'Alès). Sa réactivation est en partie liée à l'orogenèse pyrénéenne[18].
Le socle hercynien (constitué des « schistes des Cévennes » et des granites), appelé traditionnellement les « Cévennes cristallines » par les géologues, forme un relief disséqué où alternent des serres dénudées (crêtes topographiques étroites, au tracé erratique) et les vallées cévenoles (les valats)[note 3] dont les fonds se resserrent le plus souvent en gorges où seule la rivière trouve place[19]. Les versants des vallées principales, profondes de plusieurs centaines de mètres, sont profondément ravinés, en raison de la violence des orages cévenols sur des pentes élevées. Dévalant de la montagne en une trentaine de kilomètres, avec une pente moyenne supérieure à 40 mètres par kilomètre, ces cours d'eau disposent d'une grande force de creusement qui sculptent les crêtes acérées et sont susceptibles de générer des crues intenses de type torrentiel. Le relief a une allure ramifiée, en forme de feuille de fougère, par la présence d'une vingtaine de vallées principales (d'orientation générale nord-ouest/sud-est, elles débouchent dans les garriguesgardoises) auxquelles s'adjoignent les ramifications de serres et valats secondaires, châtaigneraie vivrière cévenole[20].
La fin de l'orogenèse hercynienne s'accompagne d'une longue période d'intense érosion qui contribue à la disparition de la chaîne montagneuse et à la création d'une vaste pénéplaine il y a 250 Ma. À partir de 190 Ma, la mer mésozoïque chaude et peu profonde recouvre les causses et les Cévennes marquées par le dépôt de couches calcaires dont l'épaisseur de plus de 2 000 m s'explique par la subsidence. Puis l'érosion dégage le socle hercynien, sauf au niveau des cans[23], ce qui explique la présence de lambeaux résiduels de la couverture mésozoïque (constituée de grès, de dolomites et de calcaires)[24].
Les premières manifestations de la surrection de la bordure cévenole datent du Crétacé supérieur mais c'est surtout après 50 Ma, lors de l'orogenèse pyrénéenne et l'orogenèse alpine, que cette région est soulevée[24], conférant « au Massif Central une topographie de plateau basculé vers le NW, soulignée par la limite de partage des eaux entre Méditerranée et Atlantique[25] ».
Micaschistes noirs (col Saint-Pierre, corniche des Cévennes)
Climat
Le climat des Cévennes est méditerranéen et devient progressivement montagnard en fonction de l'altitude. Il se caractérise par de fortes précipitations aux équinoxes (surtout en automne) et une sécheresse estivale parfois importante. Le gradient des précipitations annuelles est très fort entre la ligne Sauve - Saint-Ambroix en passant par Alès (1 000 mm environ) et le sommet du mont Aigoual ou les contreforts du mont Lozère (plus de 2 000 mm) soit plus de 1 000 mm en une trentaine de kilomètres.
Les Cévennes sont le théâtre des épisodes cévenols (ou effet cévenol). Il s'agit de pluies diluviennes accompagnées d'orages très localisés parfois stationnaires, durant quelques heures, voire quelques jours. Elles sont principalement dues à la rencontre entre l'air froid venant de l'océan Atlantique touchant par l'ouest les sommets des Cévennes et l'air chaud et humide du sud remontant de la mer Méditerranée. En hiver, les chutes de neige peuvent y être très importantes, plus d'un mètre en 24 heures.
En raison de leur soudaineté, de leur violence et de la géographie locale, ces épisodes conduisent souvent à des inondations parfois dramatiques.
Dans les Cévennes on retrouve le cerf élaphe, le loup gris, le gypaète barbu, le castor, l'aigle royal, le chevreuil, le grand tétras, la loutre, le vautour fauve, le vautour percnoptère, le vautour moine, le sanglier, le renard, la chouette de tengmalm, le chat sauvage, le blaireau européen, la genette commune, le chamois, le lièvre d'Europe, le mouflon, le chien viverrin[réf. souhaitée].
La disparition progressive du pastoralisme traditionnel perturbe la faune et la flore locale[26].
Histoire
Il est fait mention d'une déesse Cébenna qui repose sur le mont du Caroux, au-dessus d'Olargues dans l'Hérault, laquelle est allongée sur le dos.
Les Cévennes conservent la mémoire de Robert Louis Stevenson, précurseur du tourisme moderne, qui parcourut la région à pied, accompagné d'un âne, au cours de l'année 1878 et en fit un récit remarquable dans son ouvrage Voyage avec un âne dans les Cévennes.
Dès les XVIe et XVIIe siècles, les diocèses de Mende, Nîmes, d'Alais (Alès) et d'Uzès furent agités par les guerres religieuses. Bien que sans cesse persécutés (dès 1660 avec les dragonnades), les protestants y étaient nombreux quand la révocation de l'édit de Nantes () vint les frapper d'une proscription générale. On leur envoya alors des missionnaires et des soldats, qui en convertirent quelques-uns seulement. En effet, le plus grand nombre préféra se cacher dans le maquis cévenol (« le désert »), s'expatrier ou souffrir pour ses croyances.
Ce n'étaient que temples renversés, pasteurs mis à mort, hommes envoyés aux galères, vieillards, femmes et enfants jetés en prison, comme à la tour de Constance à Aigues-Mortes où la protestante Marie Durand passa 38 ans de sa vie et avait gravé sur le puits central de la cellule commune le mot « résistez » (register)[27]. Les protestants répliquèrent par de nombreuses rétorsions en pays catholique (nombreuses églises brûlées, assassinat de représentants de l'intolérance religieuse : ainsi l'assassinat de l'abbé du Chayla au Pont-de-Montvert en 1702). Beaucoup se réfugièrent dans les Cévennes ; mais, là encore, l'inquisition les poursuivit, et des milliers y périrent sur le bûcher ou sur la roue.
Le premier foyer d'insurrection vit le jour en Lozère, dans le massif du Bougès où un groupe d'une cinquantaine de personnes, animé par le « prophète » Abraham Mazel, se rendit au Pont-de-Montvert pour délivrer les huguenots faits prisonniers et torturés par l'abbé du Chayla, affrontement au cours duquel ce dernier trouva la mort[28]. Ainsi commença la guerre des Camisards (1702). Désespérés par la répression qui s'ensuivit, quelques montagnards et paysans cévenols (environ 2 000) s'armèrent, les uns de faux, les autres de fourches, d'autres d'épées ou de fusils et, des montagnes du Gard, la révolte se propagea dans le pays d'Alais (aujourd'hui Alès) et aux environs de Nîmes, principalement en Vaunage pour ce qui est du « bas pays ».
Comme tous les hommes de parti, les camisards ont été mal jugés : les uns en ont fait des brigands, d'autres des héros, ceux-ci des prophètes, ceux-là des sacrilèges et des impies. C'étaient de pauvres paysans honnêtes qui, las d'être rançonnés et vexés par les gens de guerre, se battaient simplement pour la défense de leurs biens, de leurs valeurs, de leurs libertés et de leurs vies. Ils en voulaient surtout aux gens d'Église et au pouvoir royal, dont l'intolérance et le fanatisme sollicitaient sans cesse contre eux de nouvelles persécutions. Les catholiques mirent tout à feu et à sang dans ce pays, n'épargnant ni l'âge ni le sexe. On cite[Qui ?]des villages où plusieurs femmes enceintes furent égorgées et dont les enfants, arrachés de leur sein, furent portés en procession à la pointe d'un pieu[réf. nécessaire].
On sait que cette guerre d'extermination[réf. nécessaire] dura trois ans. Mais la répression dura jusqu'à 1744, voire 1787, date de l'édit de Versailles peu avant la Révolution. Les camisards marchaient jour et nuit, et par bandes ; ils appelaient frères leurs chefs. Jean Cavalier, qui commandait les bandes de la plaine ou du pays d'Alais, était un garçon apprenti-boulanger à peine âgé de vingt ans. Ardent et courageux, il passait pour un prophète et avait sur ses compagnons un pouvoir absolu. Il eut à combattre le maréchal de Montrevel, ce qu'il fit avec succès ; mais il se rendit au maréchal de Villars. On dit que le grand roi s'étant fait présenter le jeune héros, à la vue de son air chétif et de sa petite taille, il haussa les épaules et lui tourna le dos.
De 1789 à nos jours
En 1815, la Terreur blanche sévit particulièrement contre les protestants des Cévennes, ceux-ci étant assimilés aux fédérés, aux profiteurs des ventes des biens nationaux et aux bonapartistes. L'historienne Gwynne Lewis a parlé à ce propos d'une « Seconde Vendée ».
L'économie cévenole repose actuellement en grande partie sur le tourisme vert et une agriculture de petites exploitations (élevage).
Agriculture
Le paysage reste marqué par son exploitation passée en terrasses pour la culture des vignes, des oliviers, de la châtaigne et du mûrier. Les Cévennes furent en effet un haut lieu de la production de la soie, et des bas. De nombreuses magnaneries et filatures subsistent dans le paysage.
Dans certaines vallées, la culture de variétés anciennes telles que l'oignon doux des Cévennes (AOC), communément appelé « raïolette », et la pomme reinette du Vigan redynamisent le tissu économique.
La corniche des Cévennes : la D 907, ancienne route royale puis nationale, entre Saint-Jean-du-Gard et Florac, fut aménagée au début du XVIIIe siècle pour faciliter les déplacements des troupes de Louis XIV luttant contre les camisards. Au départ de Florac, elle emprunte la vallée du Tarnon, via Saint-Laurent-de-Trèves (des empreintes de pieds d'une variété de dinosaures, les grallators y ont été découvertes) passe au pied des falaises calcaires du causse Méjean, passant par la can de l'Hospitalet en plein pays camisard, puis suit le rebord du plateau dominant la vallée Française drainée par le Gardon de Sainte-Croix, offrant de beaux panoramas, en particulier au col des Faïsses, et jusqu'à Barre-des-Cévennes, sur le mont Lozère, le massif de l'Aigoual et la vallée Française. Plus vers le sud, à partir du Pompidou, la route suit des affleurements de schistes, traversant des châtaigneraies, avant de descendre sur Saint-Jean-du-Gard.
La vallée Française : vallée du Gardon de Sainte-Croix, elle doit probablement son nom au fait qu'elle constituait une enclave franque en pays wisigoth. Elle demeure une vallée où domine le protestantisme. Elle fut décrite par Robert Louis Stevenson, qui la parcourut en 1878 en compagnie de Modestine, dans son livre Voyages avec un âne à travers les Cévennes[30]. Son itinéraire a été repris par un sentier de grande randonnée, le GR 70[31].
Sports d'hiver
La pratique du ski reste marginale et limitée, en raison du faible enneigement hivernal. Il existe cependant deux petites stations de sport d'hiver équipées de canons à neige qui permettent de suppléer à cet enneigement irrégulier : Prat Peyrot, la plus grande, sur le versant sud de l'Aigoual et Bleymard - Mont Lozère sur le versant nord du mont Lozère. On y pratique le ski alpin, le ski de fond, les raquettes et d'autres activités d'hiver. Le Mas de la Barque a définitivement fermé ses pistes de ski alpin en 2010. Il est réservé maintenant au tourisme vert et aux activités nordiques (ski de fond, luge, raquettes…).
Prat Peyrot
La station de sports d'hiver de Prat Peyrot est une station de ski située au cœur du parc national des Cévennes sur les pentes de l'Aigoual (1 567 m) qui est le point culminant des Cévennes méridionales.
La station est généralement ouverte de décembre à fin mars/début avril. Le domaine est composé de 9 km de pistes pour ski alpin avec 13 remontées mécaniques ainsi que 60 km pour ski de fond (dont une piste de compétition).
Il y a également une piste de luge. La présence de 85 canons à neige permet de pallier le manque d'enneigement et elle possède aussi trois dameuses. Une école du ski français est présente avec possibilité de cours individuels ou collectifs de ski de fond ou alpin et de snowboard pour les vacanciers débutants ou plus perfectionnés. Au pied des pistes, un chalet restaurant et un chalet hors sac sont à disposition des vacanciers, visiteurs et randonneurs. Les hébergements, les commerces ainsi que les locations se situent au village de l'Espérou.
Le domaine compte sept pistes de ski alpin dont deux vertes, une bleue, trois rouges et une noire, ainsi qu'un border cross. Il y a également un domaine nordique composé de cinq pistes de ski de fond. Le site est également propice au snowkite.
Protection environnementale
Les Cévennes abritent depuis 1970 le parc national des Cévennes, qui s'étend sur 3 730 km2, soit le deuxième plus grand parc national de France après le parc amazonien de Guyane. Plus de 80 % de sa surface sont situés en Lozère. Au sein du parc, 15 000ha sont classés en zone interdite à la chasse.
« Les Cévennes offrent le roc, rien que le roc, les schistes tranchants… Vous sentez la lutte de l’homme, son travail opiniâtre, prodigieux, contre la nature. »
« Enfin au sommet, au col [de Jalcreste], un admirable panorama sur les Cévennes méridionales, dont les cimes qui s’étendent au loin, bleutées et rosées dans un vallonnement imprécis semblent autant de vagues géantes. »
L'écrivain et académicien André Chamson est originaire de Valleraugue.
L'écrivain Jean-Pierre Chabrol a été élevé au cœur des Cévennes. Son œuvre est tout entière consacrée aux Cévennes, à l’épopée des camisards, au maquis et surtout à la population locale.
Le roman Aux animaux esclaves de l'ordre raide (2024) de Jean-louis Vassallucci est un récit situé dans les Cévennes.
↑Le site protégé du Castellas sur des calcaires dolomitiques de Saint-Laurent-de-Trèves permet d'observer des empreintes de pas de dinosaures.
↑Il existe des dolomies d'âge cambrien : la région du Vigan présente une série différenciée de cet âge (grès, dolomies, schistes) minéralisée dans le horst de Saint-Bresson.
↑La châtaigneraie vivrière cévenole occupe les versants des vallées schisteuses et granitiques.
↑Ces schistes dans lesquels s'alternent des lits clairs riches en quartz et des lits sombres riches en micas, montrent des lentilles de quartz d'exsudation qui sont des indices d'origine hydrothermale : les eaux supercritiques libérées par les réactions métamorphiques à des températures de 300 à 400 °C, se chargent de substances dissoutes (dont beaucoup de silice) par le processus de dissolution–recristallisation(en). Ces éléments migrent et recristallisent principalement sous forme de quartz pur, dans des zones de faiblesse (fissures, plans de schistosité). Cf Maurice Mattauer, « Schiste et camisard », Pour la science, no 279, , p. 110
Références
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↑Harry Speight, Upper Wharfedale : being a complete account of the history, antiquities and scenery of the picturesque valley of the Wharfe, from Otley to Langstrothdale, Elliot Stock, 1900, p. 27.
↑ ab et cS. Souchay, Du paysage à sa dénomination, une contrée cévenole, maîtrise de géographie Toulouse Mirail, 2005.
↑(en) Simon Couzinié, Pierre Bouilhol, Oscar Laurent, Thomas Grocolas, Jean-Marc Montel, « Cambro–Ordovician ferrosilicic magmatism along the northern Gondwana margin: constraints from the Cézarenque–Joyeuse gneiss complex (French Massif Central) », Bulletin de la Société Géologique de France, vol. 193, no 1, , p. 19 (DOI10.1051/bsgf/2022010, lire en ligne).
↑Bloc-diagramme géologique des Cévennes, tiré du site decouverte-cevennes.fr : le socle hercynien (« schistes des Cévennes ») en vert, couverture mésozoïque en violet, granites et ses filons en orange, quartz en jaune.
↑Paul Brouder, « Description d’une succession lithologique avec niveaux-repères dans les schistes cristallins des Cévennes près de Villefort », Bulletin de la Société Géologique de France, vol. S7-V, no 5, , p. 828-834 (DOI10.2113/gssgfbull.S7-V.5.828).
↑Florence Arnaud, Analyse structurale et thermo-barométrique d’un système de chevauchements varisque : Les cévennes centrales (Massif central français). Microstructures et mécanismes de déformation dans les zones de cisaillement schisteuses., t. Documents du BRGM, Université INPL Nancy, BRGM, , 351 p., chap. 286
↑Coupe de schistes des Cévennes. Vert clair : micaschistes quartzeux, vert foncé : micaschistes noirs, jaune : quartzites (sous forme de filons ou de barres), orange : gneiss, bleu et violet : autres filons (lamprophyres, amphibolites). Tiré de Florence Arnaud, « Il y a 340 Ma… Une chaîne de montagnes s'élève.... », sur decouverte-cevennes.fr,
↑(en) Stéphanie Brichau, Jean-Patrick Respaut & Patrick Monié, « New age constraints on emplacement of the Cévenol granitoids, South French Massif Central », International Journal of Earth Sciences, vol. 97, no 4, , p. 725-738 (DOI10.1007/s00531-007-0187-x).
↑J.C. Macquar, H. Rouvier, J. Thibieroz, « Les minéralisations Zn, Pb, Fe, Ba, F, péri-cévenoles: Cadre structuro-sédimentaire et distribution spatio-temporelle », dans Hubert Pélissonnier, Jean-François Sureau, Mobilité et concentration des métaux de base dans les couvertures sédimentaires. manifestations, mécanismes, prospection, Orléans, BRGM, , p. 143-158.
↑(en) Hubert Camus, « Évolution des réseaux hydrographiques au contact Cévennes-Grands Causses méridionaux : conséquences sur l’évaluation de la surrection tectonique », Bulletin de la Société géologique de France, vol. 172, no 5, , p. 549-562 (DOI10.2113/172.5.549).
↑Yvon Cassel, « Évolution géodynamique de la marge cévenole entre Saint-Ambroix et Anduze (Gard septentrional) de l'Hettangien au Bajocien inférieur », Travaux et documents des Laboratoires de géologie de Lyon, no 144, , p. 20.
↑Christian Lhuisset, Les Cévennes, Garbier, , p. 11-13.
↑Philippe Joutard (dir.), Les Cévennes, de la montagne à l'homme, Privat, , p. 12.
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↑(en) Lilya Djarar, Hua Wang, Michel Guiraud, Jacques Clermonté, Louis Courel, Michel Dumain & Jacques Laversann, « Le bassin stéphanien des Cévennes (Massif Central) : un exemple de relation entre sédimentation et tectonique extensive tardi-orogénique dans la chaîne varisque », Geodinamica Acta, vol. 9, no 5, , p. 194 (DOI10.1080/09853111.1996.11105286).
↑Le can, du bas latin calma (« croupe élevée »), désigne à un haut plateau calcaire correspondant à un tout petit causse en placage sur le socle hercynien.
↑ a et bFlorence Arnaud, Guide géologique des Cévennes, Éditions Schisto, , p. 32.
↑Michel Séranne, Hubert Camus, Francis Lucazeau, Jocelyn Barbarand, Yves Quinif, « Surrection et érosion polyphasées de la bordure cévenole. Un exemple de morphogenèse lente », Bull. Soc. géol. Fr., vol. 173, no 2, , p. 98.
Robert Louis Stevenson (trad. de l'anglais, photogr. Nils Warolin), Voyages avec un âne dans les Cévennes, Rodez, Éd. du Rouergue, , 267 p., ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 24 cm (ISBN978-2-84156-839-0, BNF40991091).
Jean-Robert Pitte, Terres de castanide : hommes et paysages du châtaignier de l'Antiquité à nos jours, Paris, Fayard, , 479 p., ill., couv. ill. en coul. ; 24 cm (ISBN2-213-01723-9, BNF34909035).
Geneviève Durand et Michel Wienin, Architecture d'une industrie en Cévennes : au fil de la soie (Gard, Hérault, Lozère), Montpellier, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Région Languedoc Roussillon, , 94 p. (ISBN2-905671-03-3).
Paul Fabre, Dictionnaire des noms de lieux des Cévennes, Paris, Christine Bonneton, , 160 p. (ISBN978-2-86253-450-3)
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Town in Zealand, DenmarkNakskovTownNakskov town centre SealCoat of armsNakskovLocation on LollandShow map of LollandNakskovNakskov (Denmark Region Zealand)Show map of Denmark Region ZealandNakskovNakskov (Denmark)Show map of DenmarkCoordinates: 54°50′00″N 11°09′00″E / 54.83333°N 11.15000°E / 54.83333; 11.15000CountryDenmarkRegionZealand (Sjælland)MunicipalityLollandArea • Urban3.36 sq mi (8.71 km2)Population (2023) •...
Kau Seputih MelatiNama alternatifPerempuan di Pinggir Jalan the SeriesGenre Drama Roman BerdasarkanTV Movie: Perempuan di Pinggir JalanSkenarioAlexandra LeirissaCeritaAlexandra LeirissaSutradaraGita AsmaraPemeran Nikita Willy Rifky Balweel Aryani Fitriana Ammar Zoni Devi Anjani Penggubah lagu tema Dian Pramana Putra Yockie Suryo Prayogo Lagu pembukaKau Seputih Melati oleh Sammy Simorangkir feat Dian Pramana PutraLagu penutupKau Seputih Melati oleh Sammy Simorangkir feat Dian Pramana PutraPen...
نيوس مارماراس (باليونانية: Νέος Μαρμαράς) تقسيم إداري البلد اليونان [1] خصائص جغرافية إحداثيات 40°05′48″N 23°46′59″E / 40.09666667°N 23.78305556°E / 40.09666667; 23.78305556 الارتفاع 20 متر السكان التعداد السكاني 2884 (resident population of Greece) (2021)2787 (resident population of Greece) (2001)2426 (resident pop...
Davies Gilbert Davies Gilbert FRS (lahir Davies Giddy, 6 Maret 1767 – 24 Desember 1839) adalah seorang insinyur, penulis, dan politikus Inggris. Ia terpilih menjadi anggota Royal Society pada 17 November 1791 dan menjabat sebagai Presidennya dari tahun 1827 hingga 1830. Ia mengubah namanya menjadi Gilbert pada tahun 1817 dan menjabat sebagai Anggota Parlemen, pertama untuk Helston di Cornwall dan kemudian untuk Bodmin. Kehidupan awal Davies Giddy lahir pada tanggal 6 Maret 176...
American actor (born 1955) Willem DafoeDafoe in 2019BornWilliam James Dafoe (1955-07-22) July 22, 1955 (age 68)Appleton, Wisconsin, U.S.CitizenshipUnited StatesItalyOccupationActorYears active1975–presentWorksFilmographySpouse Giada Colagrande (m. 2005)PartnerElizabeth LeCompte (1977–2004)Children1RelativesDonald Dafoe (brother) William James Willem Dafoe (/dəˈfoʊ/;[1] born July 22, 1955) is an American actor. Known for his prolific care...
Three major festivals in Judaism Part of a series onJudaism Movements Orthodox Haredi Hasidic Modern Conservative Conservadox Reform Karaite Reconstructionist Renewal Humanistic Haymanot Philosophy Principles of faith Kabbalah Messiah Ethics Chosenness God Names Musar movement Texts Tanakh Torah Nevi'im Ketuvim Ḥumash Siddur Piyutim Zohar Rabbinic Mishnah Talmud Midrash Tosefta Law Mishneh Torah Tur Shulchan Aruch Mishnah Berurah Aruch HaShulchan Kashrut Tzniut Tzeda...
Indian multinational conglomerate For other uses, see Emami (disambiguation). Emami GroupShrachi and Emami Tower — the headquarters of Emami Limited on Eastern Metropolitan BypassCompany typePublicIndustryConglomerateFounded1974; 50 years ago (1974)FounderRadhe Shyam AgarwalRadhe Shyam GoenkaHeadquartersKolkata, West Bengal, IndiaKey peopleRadhe Shyam AgarwalRadhe Shyam GoenkaProductsFMCGreal estatehealthcarecementretailprint[1]Revenue ₹34,000 crore (US$4.1 ...
Group of transport proteins VPRsolution structure of hiv-1 vpr (13-33) peptide in micellsIdentifiersSymbolVPRPfamPF00522InterProIPR000012SCOP21dsk / SCOPe / SUPFAMTCDB1.A.42Available protein structures:Pfam structures / ECOD PDBRCSB PDB; PDBe; PDBjPDBsumstructure summary Vpr is a Human immunodeficiency virus gene and protein product.[1][2] Vpr stands for Viral Protein R. Vpr, a 96 amino acid 14-kDa protein, plays an important role in regulating nuclear import of th...
This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: István Bujtor – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (July 2011) (Learn how and when to remove this message) István BujtorBornIstván Frenreisz(1942-05-05)5 May 1942Budapest, HungaryDied25 September 2009(2009-09-25) (aged 67)Budapest, HungaryOccup...
Contrato esclavista de un negro traído desde Angola, por parte de un hacendado. Lima/Perú, con fecha de 13 de octubre de 1794. La esclavitud todavía no sería abolida en la República del Perú hasta el 3 de diciembre de 1854, más de un cuarto de siglo después de convertirse en estado independiente. La esclavitud en América incluye la esclavización de la población indígena americana antes, por los propios naturales, así como después del Descubrimiento, y la esclavitud de negros, eu...
Esta página cita fontes, mas que não cobrem todo o conteúdo. Ajude a inserir referências (Encontre fontes: ABW • CAPES • Google (N • L • A)). (Maio de 2020) AllMusic Nomes anteriores All Music Guide Proprietário(s) Rovi Corporation Requer pagamento? Não Cadastro Não País de origem Estados Unidos Idioma(s) Inglês Lançamento 1991; há 33 anos Desenvolvedor Michael Erlewine Endereço eletrônico allmusic.com AllMusic...