Alternative pour un programme républicain, écologiste et socialiste
L'Alternative pour un programme républicain, écologiste et socialiste revendique 650 à 1 000 membres[5],[6] (dont des anciens élus nationaux comme Gaëtan Gorce et Christophe Premat ou le chercheur Rémi Lefebvre), signataires d'un appel qui aboutit à l'organisation d'un congrès fondateur d'une nouvelle formation politique les 2 et conjointement avec le Mouvement républicain et citoyen.
En rupture avec le Parti socialiste, les membres de l'APRÉS militent pour un « nouveau Front populaire »[7] les unissant à La France insoumise en un cartel électoral faisant liste commune aux élections européennes de 2019. Emmanuel Maurel décrit ces élections comme une « première étape » dans l'alliance entre les deux organisations politiques[8].
Trois semaines après l'appel, ses initiateurs assurent qu'un millier d'anciens membres du PS les ont rejoints[6].
Gauche républicaine et socialiste
Le Mouvement républicain et citoyen, présidé par Jean-Luc Laurent et fondé par Jean-Pierre Chevènement qui l'a quitté en 2015, soutient l'appel de l'APRÉS[5]. Le MRC partage avec le nouveau parti sa « convergence pour les élections européennes avec La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon » et s'est prononcé lors de son congrès interne, les 1er et 2 décembre 2018, à 73,5 % sur la création avec l'APRÉS d'une « nouvelle formation politique » commune en 2019, qui serait la « maison de la gauche républicaine »[réf. nécessaire].
Les deux partis fusionnent le lors des Rencontres Fondatrices de Valence pour fonder la Gauche républicaine et socialiste (GRS), coprésidé par Emmanuel Maurel et l'ancien porte-parole du MRC Bastien Faudot[9]. Le nom du parti a été choisi par les militants, les autres noms proposés étant Nouveau Parti républicain et socialiste, Nos causes communes et Républicain écologiste et socialiste[10].
Dans le cadre des élections européennes de 2019 en France, la Gauche républicaine et socialiste s'associe à la liste de La France insoumise, Maintenant le peuple, conduite par Manon Aubry et sur laquelle figurent plusieurs personnalités de la GRS, dont Emmanuel Maurel, Catherine Coutard et Anthony Gratacos[11]. Emmanuel Maurel, en sixième place sur la liste, est réélu[12].
Les 21 et 22 novembre 2020, la GRS organise avec Les Radicaux de gauche, République et socialisme, le club Causes communes et le Parti de la gauche européenne, les Universités de la gauche républicaine par visioconférence. Plusieurs personnalités de gauche ont participé à cet évènement comme Arnaud Montebourg, Yannick Jadot, Fabien Roussel ou François Ruffin.[pertinence contestée]
En amont de l'élection présidentielle de 2022, la GRS a organisé une consultation de ses adhérents pour le choix du candidat à l'élection présidentielle ; quatre candidats étaient en lice : Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg et Fabien Roussel. Il y a 4217 inscrits à jour de cotisation au 19 octobre 2021 ; 2445 votants ont participé au scrutin. Arnaud Montebourg a reçu 56,97 % des suffrages exprimés. La GRS s'est donc engagée dans la campagne d'Arnaud Montebourg, jusqu'à ce que celui-ci décide d'y mettre fin en janvier 2022[14]. Le 9 mars, le parti annonce son soutien à Fabien Roussel (PCF), aux côtés du MRC, des Radicaux de gauche et de la Nouvelle Gauche socialiste[15]. Le , la GRS, le MRC, LRDG et la NGS annoncent former une coalition autour de la Fédération de la gauche républicaine[16].
Quelques jours plus tard, la Fédération de la Gauche républicaine demande à participer aux négociations électorales conduites par l'Union populaire[17] sans résultat. Elle décide donc de présente une centaine de candidats et sa démarche est présentée dans la presse[18]. Elle n'obtient pas de députés mais ses modestes résultats permettent cependant à la Gauche républicaine et socialiste de bénéficier du financement public de la vie politique à compter de 2023[19] assurant ainsi une certaine autonomie financière.
Après avoir participé à nouveau à la Fête de l'Humanité les 9, 10 et 11 septembre 2022[20], avec un stand militant, la Gauche républicaine et socialiste organise les troisièmes universités de la Gauche républicaine à Rochefort le dernier week-end de septembre[21].
Lors de son congrès à Pantin, les 19 et 20 novembre 2022, un seul texte d'orientation Une nouvelle étape[22] était soumis au vote des militants. Les délégués au congrès ont réélu Emmanuel Maurel comme animateur national du parti et Marie-Noëlle Lienemann est à nouveau nommée coordinatrice nationale[23],[24].
Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure a qualifié les départs des fondateurs de l'APRÉS de « choix individuels »[26] et déclare refuser l'orientation que prône selon lui Emmanuel Maurel : « Nous n'avons jamais emprunté cette voie-là, celle du populisme. Car si nous l'avions suivie, alors nous n'aurions pas aboli la peine de mort »[27].
Laurent Baumel, ancien député frondeur et membre du courant L'Union et l'espoir d'Emmanuel Maurel, refuse que « toute l'aile gauche [se rallie à] Jean-Luc Mélenchon » et reste au PS[26].