Le mouvement, qui apparaît comme « mi-complémentaire, mi-concurrent du plus institutionnel Parti de la gauche européenne (PGE) », trouve son origine dans l'opposition aux accords de 2015 entre le gouvernement grec mené par Syriza (membre du PGE) et la troïka, qui ont été vécus comme une capitulation par une partie de la gauche radicale européenne. Entre janvier 2016 et mars 2017 se tiennent plusieurs « sommets du plan B » pour rompre avec les politiques d'austérité économique dans l'Union européenne, dans lesquels sont envisagées des hypothèses de désobéissance aux traités, voire de sortie de la zone euro[1].
L'alliance Maintenant le peuple présente une plus forte homogénéité idéologique que le PGE. En outre, « ces partis correspondent à la composante la plus neuve de la gauche radicale, qui adhère à un libéralisme culturel prononcé et à la remise en cause du productivisme, en plus du combat contre le néolibéralisme. La création de “Maintenant le peuple !” témoigne d’une volonté de LFI et de Podemos, à l’époque, de prendre davantage la main par rapport aux partis de tradition communiste, qui étaient forts dans les organisations existantes, comme le PGE[1]. »
L'alliance électorale italienne Pouvoir au peuple, qui ne participe pas au scrutin[6], annonce soutenir le mouvement en [7].
En France, la campagne de Maintenant le peuple est lancée à la mi- par un meeting à Marseille[8],[9].
Dans leur déclaration commune pour les élections européennes de 2024, les membres de l'alliance proposent « un projet de rupture » qui soit « la voix des travailleurs, de tous les laissés-pour-compte, et de ceux qui se battent pour notre planète ». Une série d’engagements est avancée, de la taxation des superprofits à la fin des « règles budgétaires absurdes », en passant par un « commerce équitable ». D'autres partis, comme Die Linke (Allemagne), EH Bildu (Pays basque espagnol), Sinistra italiana (Italie) et Déi Lénk (Luxembourg) se sont également associés à cette déclaration, sans toutefois adhérer formellement à Maintenant le peuple[1].
En 2024, est annoncé le futur statut de parti politique européen qui en restant indépendant des partis communistes européens restera membre du groupe politique européen The Left au sein du parlement européen[10].
Membres
Membres et représentation à l'issue de Brexit de 2020 pour la neuvième législature s'achevant en 2024 (l'année est déduite de la Répartition des sièges du Parlement européen pour chaque pays)