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Daniel Victor Œhlert (né le 1er novembre 1849 à Laval où il est mort le 17 septembre 1920) est un scientifique français. Ses fonctions de bibliothécaire, puis de conservateur des musées d'archéologie et d'histoire naturelle de Laval, lui permettent de se consacrer à la paléontologie et à la géologie. Sa femme est sa principale collaboratrice et souvent l'inspiratrice de ses études scientifiques[1]. C'est un spécialiste reconnu des faunes paléozoïques de l'Ouest de la France[2].
Son grand-père est Jean-Daniel Œhlert (ou Öhlert), dit le Grand-Pierrot ou le Grand-Allemand (° 6 juillet 1765 Ostheim - † 5 décembre 1814), est un militaire qui s'illustra particulièrement lors de la Chouannerie en Mayenne. Son père est Victor Henri Œhlert (1803-1883), propriétaire négociant et sa mère est Adèle Féron (1820-1895).
Il s'est marié avec Pauline Crié[3] (1854-1911) en 1874 à Laval. Ils n'ont pas eu d'enfants.
Pauline Œhlert est une collaboratrice infatigable pour son mari[4]. Avec elle, il parcourut tous les coins de la région, il fit tous ses voyages en France et à l'étranger, il rassembla tous les matériaux paléontologiques, base de leurs travaux. Ensemble, ils effectuèrent le classement des collections du Musée, ainsi que la rédaction tous leurs mémoires. Leur collaboration se traduisait par la signature D.-P. OEhlert (Daniel-Pauline).
À la mort de sa femme, il ne s'occupa plus que d'archéologie. Il entreprit alors de restaurer, presque entièrement à ses frais, le château de Laval[5]. Il employa toute son activité à la restauration de ce monument historique[6]. Il y meurt sur sa demande en 1920.
Par testament, il a laissé à la ville de Laval tout ce qui lui en restait, pour achever son œuvre et installer dans le château transformé en musée, ses collections[7]. Il a légué à d'autres une partie de sa bibliothèque ; les livres sur les brachiopodes ont été légués à Louis Joubin.
En 1871, il est nommé bibliothécaire surnuméraire de la ville de Laval ; puis en 1874 bibliothécaire-adjoint, et en 1883 titulaire[8]. En 1894, il abandonne la Bibliothèque après l'avoir considérablement enrichie, pour ne conserver que l'administration du Musée archéologique et paléontologique de Laval.
Président de la Société géologique de France[9], fondateur d’une revue de paléontologie, il a été bibliothécaire titulaire de Laval. Il est conservateur du Musée archéologique et paléontologique de Laval en janvier 1872.
En mai 1884, il entre au Service de la Carte géologique de France en qualité de collaborateur adjoint, puis en juin 1889 comme collaborateur principal[10].
Chaque année en hiver, le couple Œhlert passait plusieurs mois à Paris dans le laboratoire de Paléontologie du Muséum national d'histoire naturelle et dans celui de Géologie de la Faculté des Sciences à la Sorbonne[11]. Ils nouent des amitiés avec Paul Henri Fischer et Ernest Munier-Chalmas[12].
En 1910, Daniel Œhlert redevient vice-président de la Société géologique de France, poste qu'il occupa déjà en 1891 en même temps que son épouse Pauline Crié. En janvier 1911, il est élu président, mais son épouse décède peu de temps après.
Le couple est ami et disciple d'Edmond Hébert et d'Albert Gaudry, d'Auguste Michel Lévy et de Marcel Bertrand, d'Albert de Lapparent et d'Ernest Munier-Chalmas. Au plan international, Daniel Œhlert a eu des échanges avec des chercheurs d'Amérique du Nord comme les stratigraphes et paléontologues James Hall (1811-1898), élu en 1884 correspondant étranger de l'Académie des Sciences de Paris, et John M. Clarke (1857-1925), tous deux ayant été directeurs du New York State Museum[13].
Il fut élu en 1900 Correspondant de l'Académie des Sciences dans la section de géologie. Il est nommé en 1895 Chevalier de la Légion d'honneur, puis Officier de la Légion d'honneur en 1912. Il est membre titulaire de Mayenne-Sciences ; membre de la Société géologique et minéralogique de Bretagne (1920).
Il a travaillé principalement sur les peuplements des mers paléozoïques de l'Ouest de la France. Il a fait de très nombreuses découvertes paléontologiques en Mayenne. Il se consacra plus particulièrement à l'étude des Crinoïdes, des Trilobites et surtout des Brachiopodes[14]. Sa collection est déposée au Musée des Sciences de Laval[15].
En 1877 que, Daniel Œhlert publie Sur les fossiles dévoniens du département de la Mayenne dans le Bulletin de la Société géologique de France. Il y a ensuite une centaine de travaux qui suivent jusqu'en 1911, date du décès de son épouse.
Daniel Œhlert a participé à :
Commission historique et archéologique, Préfecture
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