Cette station balnéaire, également labellisée depuis 2011 Station verte de vacances, possède une plage de galets (et de sable à marée basse) d'environ un kilomètre de long ainsi que de hautes falaises de craie (+- 95 m). Du haut de ces dernières, près de la statue de Notre-Dame, se dégage un vaste panorama (accessible à pied en passant devant l'église ou en voiture par le plateau en suivant la direction du lieu-dit Blengues) d'où il est possible de voir la mer, la ville voisine du Tréport, son port de plaisance et de commerce, la ville d'Eu avec notamment son château et sa collégiale, puis au nord d'apercevoir Ault et le hâble éponyme, en direction de la baie de Somme. Par temps clair, la côte picarde se dévoile à l'horizon jusqu'au Marquenterre.
Tout près de Mers et sur son territoire se trouvent la valleuse de Boulval puis le bois de Rompval, bois maritime propriété du Conservatoire du littoral et non ouvert au public. En continuant, on atteint sans mal le bois de Cise, bois résidentiel qui donne sur la mer.
La Bresleest un fleuve côtier d'une longueur de 68 km, qui prend sa source dans la commune de Abancourt, à 180 mètres d'altitude, et se jette dans la Manche au Tréport, après avoir traversé 30 communes[7].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Vallée de la Bresle ». Ce document de planification concerne un territoire de 748 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Bresle. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement, de gestion et de valorisation du bassin de la Bresle[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 764 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cayeux-sur-Mer à 15 km à vol d'oiseau[11], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 761,1 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Milieux naturels et biodiversité
Natura 2000
Estuaires et littoral picards (baies de Somme et d'Authie)[15].
ZNIEFF de type 1
Falaises maritimes et estran entre Ault et Mers-les-Bains, bois de Rompval[16]. Ces falaises de craie sont le prolongement de la côte d'Albâtre et s'étendent sur 6 kilomètres avant de disparaître à l'intérieur des terres.
L'ensemble des crêtes et valleuses des falaises mersoises, entre Mers et le bois de Cise et incluant le site du Bois de Rompval (Conservatoire du littoral), est classé en zone protégée ZNIEFF[réf. nécessaire].
Zoologie
Le visiteur peut découvrir une riche faune littorale en se promenant le long de la plage et sur les falaises :
Le goéland argenté. Oiseau vorace et crieur, il niche un peu partout dans les falaises et sur les toits. Le goéland suit les bateaux de pêche du port du Tréport voisin qui entrent ou sortent, ceci afin de récupérer les poissons rejetés par les marins, mais il est aussi à l'affût de tous les déchets ménagers et alimentaires. Appréciés par les touristes qui, souvent, le désignent par méconnaissance en tant que mouette, le goéland argenté l'est moins par les autochtones qui en subissent les nuisances (cris, combats, déjections, détériorations, vols…). Le goéland argenté est protégé mais pour lutter contre sa prolifération, la stérilisation des œufs, autorisée par les instances officielles, est toutefois pratiquée par les municipalités locales lors de la nidification en mai/juin.
Le goéland brun (Larus fuscus). Présent en nombre beaucoup plus réduit que le goéland argenté, il cohabite toutefois fort bien avec lui. La différence de couleur de ses ailes le fait parfois confondre avec le goéland marin.
La mouette. (dont la mouette rieuse) Oiseau pouvant se rencontrer en quelques groupes disparates de temps à autre, son aspect physique tranche nettement de celui du goéland.
Le faucon crécerelle. Oiseau qui peut parfois être observé sur le plateau entre Mers et le bois de Cise, en vol au-dessus des champs et pratiquant volontiers le vol stationnaire dit "de Saint-Esprit".
Le faucon pèlerin. Un couple reproducteur a été observé au sommet des falaises, sur le plateau entre Mers et le bois de Cise en 2022. Un jeune faucon Pèlerin a pu être observé en ville en 2023.
La Vipère Péliade. Elle peut (rarement car elle s'enfuit à la moindre vibration du sol) être exceptionnellement vue au pied des coteaux crayeux ou dans les hautes herbes. Elle a été observée en 2016 (photo) puis de nouveau en 2019.
La moule (Mytilus edulis). Mollusque comestible à coquille noire ou marron et attaché aux rochers par un byssus (système de petits fils naturels). Sa cueillette est interdite à Mers par arrêté préfectoral maritime depuis 2016, que ce soit à pied et au couteau, mais plus encore au râteau. Cette pratique est en effet totalement prohibée car elle détériore le milieu naturel de la moule en ne lui permettant pas de se fixer, et détruit inutilement le naissain, c'est-à-dire les petites moules qui permettent le renouvellement de l'espèce.
Le crabe vert (Carcinus maenas). Crustacé courant sur les côtes françaises.
L'étrille (Portunus Puber). Crustacé. Petit crabe très apprécié pour la finesse de son goût, et aux pattes postérieures en forme de palettes qui lui permettent de nager. Lors de sa cuisson, le crabe devient rouge/orange.
La crevette grise (Crangon crangon). Crustacé cuit dans l'eau salée, il est consommé froid lors d'un apéritif par exemple.
L'arénicole. Annélide polychète sédentaire. Ver marin qui vit dans le sable, aisément reconnaissable aux petits tas de sable en forme de spaghettis enroulés et aux petits entonnoirs qu'il laisse à l'orifice de son terrier, en forme de « U ». Les pêcheurs l'extraient du sable à l'aide d'une pompe à aspiration et l'utilisent comme appât pour la pêche des poissons de mer.
La puce de mer ou talitre (Talitrus saltator). Petit crustacé proche des cloportes, peut être observée dans les algues échouées et sur les flancs de la digue en face du phare du Tréport (côté Mers).
Urbanisme
Typologie
Au , Mers-les-Bains est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[20].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Eu[Note 2], une agglomération inter-régionale regroupant six communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[21],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Eu, dont elle est une commune du pôle principal[Note 4],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[22],[23].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[24]. Des dispositions spécifiques d'urbanisme s'y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l'équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d'urbanisme le prévoit[25].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (60,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (41,5 %), zones urbanisées (18,9 %), zones agricoles hétérogènes (11 %), forêts (9,4 %), prairies (8,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,4 %), zones humides côtières (0,1 %)[26]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Habitat et logement
En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 3 069, alors qu'il était de 2 882 en 2014 et de 3 057 en 2009[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Mers-les-Bains en 2019 en comparaison avec celle de la Somme et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (48,3 %) très supérieure à celle du département (8,3 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 57,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (59,4 % en 2014), contre 60,2 % pour la Somme et 57,5 pour la France entière[I 4].
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
48,3
8,3
9,7
Logements vacants (en %)
4
8,5
8,2
Voies de communication et transports
La Gare du Tréport - Mers, située au Tréport mais proche de Mers, est desservie par des trains TER Hauts-de-France, effectuant la liaison Le Tréport - Mers – Abancourt – Beauvais. En 2019, la localité est desservie par les lignes d'autocars no 1 et no 2 (Mers-les-Bains - Oisemont - Amiens et Mers-les-Bains - Friville - Abbeville) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, chaque jour de la semaine sauf le dimanche et les jours fériés[27].
Risques naturels et technologiques
La commune présente un risque de submersion marine[28].
Mers-les-Bains, station balnéaire des Hauts-de-France (Ex côte picarde ou Picardie maritime), subit les assauts répétés de la mer, surtout l'hiver et lors des plus fortes tempêtes. De tous temps, Mers a subi des dégâts importants avec des toitures arrachées, des submersions régulières de son centre-ville, notamment du quartier dit « du dépôt SNCF »[29]
En 1977, il a même fallu recourir à l'intervention de l'armée afin de tenter de contenir la mer par la mise en place de murs composés de sacs de sable, (à Mers et aussi sur le territoire de Le Tréport tout proche). La même année, on déplorait le décès par noyade d'une dame âgée qui dormait au rez-de-chaussée de son domicile. En 1990, les dégâts sur la côte, et en particulier à Mers-les-Bains, sont tels que le président de la République François Mitterrand lui-même, accompagné des ministres Henri Nallet, Pierre Joxe et Brice Lalonde, se rend sur place en hélicoptère pour une visite du lieu. L'une des déclarations du président restera dans les esprits : "J'ai des ministres, adressez-vous à eux !". De fait, rien ne bougera avant au moins 2001.
Afin de remédier à tout cela, et par le biais du syndicat de défense contre la mer Mers-Le Tréport, Mers a initié un immense chantier de défense contre la mer, dont on parlait localement depuis toujours. Les deux premières tranches, à savoir la pose d'un immense talus amortisseur de roches afin de briser les éléments côté Le Tréport, et la réalisation ou réparation des épis de la plage constituant autant de casiers de galets protecteurs, ont coûté environ 13 M€.
En 2008, Mers a bénéficié de la troisième et dernière phase de ce chantier, celle qui prévoyait la protection de son pied de falaise, une première de toute son histoire. Contrairement à la ville du Tréport toute proche, les falaises de Mers sont partiellement toujours vives, c'est-à-dire que la mer frappe toujours leur pied, générant une érosion qui pouvait mettre en péril les habitations du sommet, distantes de quelques centaines de mètres. Ont été posés des enrochements venus du Boulonnais (Boulogne-sur-Mer) et amenés par des barges (clapage maritime). Des épis en palplanches recouverts de béton ont été mis en place afin de former des casiers de galets protecteurs.
De nouveaux apports de galets ont été réalisés dès la mi- en pied de falaise, et se sont poursuivis jusqu'au printemps côté plage après la remise en état de certains épis détériorés par l'érosion marine et le frottement des galets contre le béton. L'objectif est bien sûr de retarder le plus possible l'érosion de la falaise (il y a des accès et des habitations sur celle-ci et à moins de 100 mètres du bord) ; mais aussi de pallier tout risque de submersion des premières rues et maisons mersoises proches du pied de falaise. Le stock est depuis régulièrement maintenu à niveau et nivelé chaque année pour conserver au dispositif toute son efficacité contre les franchissements d'eau de mer.
Les dégâts et la première phase des travaux
Submersion en : la place de Mers-les-Bains.
Coup de vent en 1990 : bien en retrait, les Mersois assistent au spectacle de la mer déchaînée.
De nouveau en 1990 face à la gare SNCF du Tréport, quand il est encore possible de rester si près de la mer.
L'immense talus amortisseur de roches mis en place en 2004 du côté du Tréport afin de ne pas submerger Mers est censé enrayer 80 % des franchissements d'eau de mer.
L'ensemble du perré protégeant Mers offre plus d'un km de nouveaux ouvrages avec épis.
En , des alpinistes spécialistes des sites sensibles sécurisent la falaise avant le début des derniers travaux. Des blocs instables sont retirés, des grillages posés.
Les derniers travaux consistent à protéger le pied de falaise. Des tétrapodes préexistants vont être recouverts de roches, des épis seront créés.
La seconde phase : l'arrivée des roches pour la protection en .
Le samedi , la toute première barge chargée de roches s'approche du pied de falaise. Les habitants n'avaient jamais vu un tel bateau à cet endroit de la plage et ils sont des centaines à assister aux opérations.
Les deux barges sont ravitaillées au large par un cargo finlandais. Spécialisées dans le clapage maritime, elles sont dotées d'immenses bennes sur vérins hydrauliques.
Inclinées, les bennes laissent tomber les roches qui s'amoncellent, elles formeront bientôt un nouveau talus amortisseur de houle placé contre l'épi qui supporte l'estacade.
Une vue des premières couches de roches à marée basse.
Toponymie
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Maris au IXe siècle ; Maire en 1144 ; Mercht et Merc au XIIe siècle ; Merck vers 1209 ; Mers en 1340 ; Mamers en 1648 ; Mer en 1690 ; Mars en 1764[30].
Histoire
Préhistoire
La présence humaine au paléolithique et au néolithique a été confirmée par des trouvailles de silex taillés de période abbevillienne, pré-acheuléenne puis acheuléenne. Dans les années 1980 une hache polie du Néolithique y a été trouvée.
Antiquité
Un temple érigé sur la falaise en l'honneur du dieu Mars aurait témoigné de la présence romaine. C'est cette présence qui aurait donné son nom à la commune.
Moyen Âge
Quelques familles seigneuriales, propriétaires de terres, sont relevées sur des lieux-dits connus : les Mython, seigneurs de Froideville, dont il demeure une superbe pierre taillée de leurs armoiries qui orne désormais la salle du conseil municipal de la mairie ; les Lucas, seigneurs de Romeval (aujourd'hui Rompval, soit une contraction de Val rompu : valleuse de craie sur la Manche) ; les Lattaignant, seigneurs de Blengues et les Torcy, seigneurs de Mers, sont mentionnées dans les archives.
A propos de la famille MYTHON : la pierre de ses armoiries ornait jusqu'en 1993 l'enceinte d'une vaste ferme, dite "de Froideville", à l'entrée de Mers-les-Bains, et qui est le lieu d'origine de la commune selon l'historien Octave THOREL dans son ouvrage "Lettres sur Mers, Froideville, Blingues et Rompval", (1891). Sauvée de la dégradation, elle a été restaurée puis scellée au sein de la salle officielle du conseil municipal en tant qu'un des éléments représentatifs de l'histoire de Mers-les-Bains.
La pierre daterait de 1620, soit 10 ans après l'assassinat d'Henri IV par Ravaillac (sous Louis XIII donc). Il s'agit d'une sculpture d'inspiration médiévale soulignant la noblesse d'un riche propriétaire local, Richard MYTHON (1564-1636), Seigneur de Froideville. Un casque d'armure, signe de noblesse, muni de panaches pour que l'ensemble ait fière allure, est surmonté d'une licorne aux ailes déployées. Deux autres licornes encadrent le blason familial. C'est la présence du casque qui permet de retenir l'an 1620, qui correspond justement à l'anoblissement d'un bailli du comté d'Eu, Richard MYTHON, qui aurait commandé la pierre afin de le faire savoir.
Richard MYTHON était Lieutenant général au comté d'Eu, Bailly vicomtal (<10/1621) du comté d'Eu (1607), c'est-à-dire représentant de l'autorité du roi, exerçant par délégation les pouvoirs de justice et militaires (officiers dits “de robe courte” : nobles chargés du maintien de l'ordre).
Cette famille est celle de propriétaires terriens, d'où la présence, au bas de la pierre, de sillons agricoles en évocation de son origine. Richard MYTHON est “Ecuyer Sieur de Froideville”, charge qu'il transmettra à son fils Richard MYTHON, Secrétaire du Roi, décédé en 1656.
En héraldique, le blason des Mython se lit : "D'azur à la fasce d'or, accompagnée en chef de deux roses d'argent et en pointe d'un croissant de même" : au fond bleu, séparé d'or, avec en haut deux roses d'argent et en bas un croissant de lune lui aussi en argent.
Le blason actuel de la ville de Mers-les-Bains a été dessiné par M. Jack Lebeuf à la demande du conseil municipal en 1962. Il reprend, pour son quart inférieur gauche, les armoiries des MYTHON relevées sur la pierre ; et s'inspire de celles des autres familles seigneuriales Mersoises en lien à des lieux-dits connus de la commune, les LATTAIGNANT seigneurs de Blengues (Blingues) et bien sûr les TORCY seigneurs de Mers. Seules les armes des LUCAS seigneurs de Romeval (Rompval) n'ont pu être reprises faute de place.
Il existe aussi une "légende de Froideville", écrite par Paul Sonniès dans un livret hélas introuvable, "Les Serments du Baron de Froideville".
Époque contemporaine
Jadis petit village de pêcheurs, mais surtout d'agriculteurs, de quelques âmes, la station balnéaire a connu un essor fulgurant dès 1860[31], avec l'explosion de la mode des bains de mer. Grâce à la ligne de chemin de fer Paris - Le Tréport (Compagnie des chemins de fer du Nord), ouverte en 1872, des familles entières de Parisiens aisés découvrent les bienfaits des bains de mer et de l'air iodé. Mers étant à trois heures de train de la capitale, des privilégiés fortunés s'offrent alors des week-ends et séjours rapides. Un établissement de bains et un casino, qui d'ailleurs n'en finissait pas de changer d'emplacement, ont suivi d'emblée cet engouement pour la plage picarde ; un attrait réel dont les élus locaux prennent vite conscience. Ceux-ci décident alors de lotir Mers, qui offre un potentiel immobilier immense avec des terrains à construire, peu larges mais permettant de s'élever considérablement. Séduits, les riches propriétaires font alors édifier la plupart des villas actuelles du front de mer, rues adjacentes et centre-ville.
Concernant le front de mer et les rues adjacentes, c'est le principe d'une architecture balnéaire toute de verticalité qui est retenu afin de satisfaire tout le monde, avec des villas aux façades peu larges mais très hautes avec balcons ouvragés et bow-windows décorés de nombreuses fantaisies architecturales et bénéficiant d'une vue sur la mer. En centre-ville, c'est plutôt la maison bourgeoise avec balcons en ferronneries qui prédomine. De nombreux hôtels comme le fameux Hôtel des Bains et pensions de familles voient le jour, la station balnéaire est lancée ; depuis, la commune s'adapte en permanence à l'évolution du tourisme et vante la beauté et la qualité de son architecture balnéaire. Mers vécut également l'époque des premiers congés payés de 1936 en accueillant sur sa plage les premières familles d'ouvriers et de vacanciers venues par le train de la gare Le Tréport-Mers.
Durant la Première Guerre mondiale, un camp anglais d'entraînement de chars est installé au lieu-dit Rompval. Il y subsiste encore aujourd'hui une fosse à char, ainsi que la prairie aux Anglais (partie déboisée afin de permettre l'évolution des chars par les apprentis pilotes). Les Anglais offriront un tank désarmé à la commune en 1919 afin de la remercier de son accueil. Celle-ci en fera un monument de reconnaissance aux alliés, mais sera contrainte de le supprimer (vente à un ferrailleur) quelques années après, tant l'entretien du char, qui subissait la rouille du fait d'un milieu maritime salin corrosif, était devenu coûteux et problématique.
Durant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux Mersois et Mersoises sont entrés dans la Résistance et ont contribué à l'échec de bien des projets de l'occupant allemand. Les ouvrages Histoire de Mers de Jacques Maquet (1986) ou Mers l'insoumise de Roland Jouault et Jeannette Vanderschooten (2004) permettent de faire leur connaissance et de réaliser l'importance de leurs actions.
Le , un avion Dakota en perdition de la ligne Beauvais-Londres est forcé d'y atterrir en catastrophe. Il n'y a heureusement aucune victime[32].
La commune est l'une de celles qui ont créé fin 1999 la communauté de communes du Gros Jacques, qui, à la faveur d'extensions, a pris la dénomination de communauté de communes interrégionale de Bresle maritime puis, en 2017, de communauté de communes des Villes Sœurs.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[48].
En 2021, la commune comptait 2 548 habitants[Note 5], en évolution de −10,28 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 23,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 46,4 % la même année, alors qu'il est de 26,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 262 hommes pour 1 476 femmes, soit un taux de 53,91 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,49 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[50]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
2,2
12,6
75-89 ans
16,5
29,8
60-74 ans
30,4
19,5
45-59 ans
19,1
12,5
30-44 ans
10,3
14,4
15-29 ans
10,7
10,5
0-14 ans
10,7
Pyramide des âges du département de la Somme en 2021 en pourcentage[51]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,8
6,7
75-89 ans
9,4
17,2
60-74 ans
18,1
19,8
45-59 ans
19,1
18,2
30-44 ans
17,5
19,4
15-29 ans
18
18,2
0-14 ans
16,2
Économie et tourisme
L'importante verrerie du groupe Verescence (800 p., ex-Saint-Gobain), longtemps considérée comme le leader mondial du flaconnage de luxe pour la parfumerie, constitue sa principale activité industrielle[52]. L'usine a toutefois vu son département pharmacie et de nombreux salariés déménager pour la pépinière d'entreprises de la communauté de communes des Villes Soeurs (CCVS), à Saint-Quentin-la-Motte, à quelques kilomètres seulement, pour une unité de production neuve dénommée "SGD Pharma".
Mers mise surtout de plus en plus sur son image et ses atouts de station balnéaire, d'autant qu'elle a obtenu, par décret en date du vendredi , son classement officiel en tant que station balnéaire et station de tourisme, ceci à l'issue d'une longue procédure enclenchée dès 2001, officiellement déposée dès 2004 puis réactualisée fin 2008. Ce classement devait notamment permettre à la commune de bénéficier de dotations plus importantes de la part de l'État compte tenu de son nouveau statut. Il a été renouvelé en 2019.
Mers a obtenu plusieurs fois le Pavillon Bleu d'Europe depuis 2006, et lance des pistes de réflexion pour optimiser son tourisme balnéaire mais aussi culturel (secteur sauvegardé classé de villas anciennes de différentes inspirations notamment art nouveau). Une résidence hôtelière de 81 logements, avec un office de tourisme attenant au rez-de-chaussée, est opérationnelle. En 2020 une résidence pour séniors en centre-ville était annoncée, en 2023 elle est pleinement opérationnelle.
La commune compte un parc commercial le Grand Marais sur six hectares et 10 700 m2 de surface ; vingt nouvelles enseignes de notoriété nationale ont ouvert leurs portes et plusieurs emplois directs et indirects ont ainsi été créés. Avec l'hypermarché, la galerie marchande, le forum de Froideville et le parc des grands marais, Mers-les-Bains dispose d'un équipement commercial assez complet.
Équipements de loisir
Casino, Bowling, Billard, Spectacles... Mers réfléchit également à son avenir. Pour cela, elle a attribué une délégation de service public (DSP) pour l'ouverture d'un casino à une société privée et a obtenu, en date du , l'autorisation du ministère de l'Intérieur en vue de la réouverture de son casino, fermé depuis . Un casino provisoire a été inauguré le , avant la construction puis la livraison, au printemps 2014, du nouvel établissement de jeux attenant à un luxueux bowling en entrée de ville. Il s'agit du septième casino de la station depuis le début de son histoire (premier établissement de jeux en 1868). Mers poursuit son développement urbain, commercial et touristique notamment avec l'aide de cabinets d'études européens et d'une mission d'assistance urbaine. Une réflexion globale sur l'aménagement de la route départementale 1015 qui traverse la station, avec l'aide d'un cabinet d'experts parisien, a permis l'émergence d'un premier tronçon après le reversement de cette voie en voirie communale. Le second tronçon a débuté en Février 2023, sa livraison est prévue début 2024.
Skatepark : le skatepark de Mers-les-Bains a fait l'objet d'une extension de son « Kidney bowl » en 2014. Ce skatepark gratuit occupe une surface de 650 m2.
En juillet, Mers renoue avec son passé sur le thème des bains de mer 1900 en organisant une grande fête des baigneurs. Durant deux jours, Mersois, résidents secondaires et touristes évoquent le passé en se costumant à l'ancienne. Des tacots et des calèches défilent dans la station et des animations originales sont proposées. Cette fête, dont le succès est constant, confirme, si besoin était, l'intérêt pour ce type d'évocation populaire, historique, culturelle et festive du passé de la station. En 2022, c'était sa 20e édition.
Mers propose également chaque été des animations ciblées.
La plage de Mers à marée basse : le sable se découvre.
La plage de Mers à marée haute.
Un balcon ouvragé et une petite loggia pour voir la mer.
Le port normand du Tréport est tout proche de Mers.
Plus de 300 cabines de plage chaque été.
L'esplanade le soir.
Balcons à Mers-les-Bains.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La plage : Mers-les-Bains se trouve sur le littoral picard et présente une façade maritime d'un peu plus de 900 mètres de largeur (uniquement en ce qui concerne la plage accessible, la largeur totale étant plus importante compte tenu de ses falaises au nord et du site du bois de Rompval) et qui prend sa source au pied des falaises de craie blanche, le tout formant une plage réputée du Nord de la France.
Le quartier balnéaire[53],[54],[55],[56],[57],[58],[59],[60],[61] a été construit à partir des années 1870 avec l'arrivée du chemin de fer et l'essor de la mode des bains de mer apparue en France dans les années 1860. Ce quartier s'étend de la plage à la « Prairie » et prolonge le bourg originel de Mers. Il est composé de plus de 200 immeubles appelés « villas » de style art nouveau avec de multiples variantes dans la décoration extérieure[Note 6]. Le front de mer[62], les rues adjacentes et le centre-ville, d'abord classés en Secteur Sauvegardé en1986 grâce au travail de deux urbanistes, Pierre et Monique Dubrulle[réf. nécessaire], est désormais classé en site patrimonial remarquable. Toute cette zone comprend des villas caractéristiques de l'architecture balnéaire avec de nombreuses influences (anglaise, flamande, Art nouveau,…). Depuis , la station compte une première villa balnéaire inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, la villa Rip[63],[64] sur le front de mer. Les villas sont séparées de la plage par une esplanade qui accueille chaque jour, le week-end et en été, de très nombreux promeneurs.
Rue Jules-Barni, qui relie en diagonale la Prairie à l'esplanade de la plage, est représentative de la première époque de construction du quartier balnéaire. Elle comprend la première galerie commerciale de la ville (1885) composée d'un ensemble de huit magasins de commerce, divisé en quatre unités avec une entrée centrale qui permet l'accès à l'étage, par un escalier éclairé par oculus. Le gros œuvre est construit en brique rouge. Les façades et les toitures, situés du no 56 au no 82, sont protégées en tant que monuments historiques : inscription par arrêté du 19 mars 2014[65]. L'écrivain Eugène Dabit y est né.
calvaire en pierre de Saint-Maximin orné de quatre têtes de personnages d'inspiration médiévale visible en haut de la rue Pasteur, la ville en possédant de nombreux autres au titre du patrimoine religieux.
La statue de Notre-Dame-de-la-Falaise, construite en 1877, est placée sur le point culminant de la falaise, à 92 mètres. Déposée durant l'Occupation, la statue est de nouveau érigée en 1955, en haut d'un ouvrage circulaire placé sur le toit d'un blockhaus enterré.
Monument aux morts[67], inauguré le 17 septembre 1922, surmonté de la statue d'un soldat de la Première Guerre mondiale œuvre du sculpteur abbevillois Emmanuel Fontaine. Différentes stèles sont regroupées au sein du square du Monument-aux-Morts par lesquelles la commune rend hommage à ses morts pour la patrie lors des différents conflits. Une feuille d'érable en bronze évoque aussi la libération de la commune par le régiment canadien de la Chaudière. Avec Paul Landowski, à qui l'on doit le monument aux morts de la ville voisine d'Ault, mais bien plus connu pour sa statue du Christ Rédempteur qui domine la ville de Rio de Janeiro, Emmanuel Fontaine, dont des œuvres monumentales ornent la place d'armes de la ville de Sucre, capitale de la Bolivie, constitue un intéressant témoignage du rayonnement qui fut celui de la statuaire française en Amérique du Sud.
Monument à Pierre Lefort, érigé le sur la place de Mers et composé d'un piédestal et d'un buste dédié à Pierre Lefort (1767-1843), natif de la commune, médecin et chirurgien de marine qui établit la non-contagion de la fièvre jaune[68]. Un monument semblable existait déjà, avant la Seconde Guerre mondiale. Par la réédification de son buste financé sur souscription publique, la ville de Mers remet donc à l'honneur cet enfant du pays.
Personnalités liées à la commune
Pierre Lefort (1767-1843), médecin et chirurgien de marine, né à Mers et mort à Amiens en 1843. Il participa à la bataille de Trafalgar et s'attacha à produire des mémoires sur la non-contagion de la fièvre jaune.
Victor Hugo (1802-1885) passa à Mers en venant de la ville voisine du Tréport toute proche en 1835 et 1837. Dans ses lettres à Adèle, il conta sa découverte du « hameau qui fait face au Tréport », où il se rendit souvent.
Jules Noël (1810-1881), peintre, consacra également quelques toiles à Mers, dont une Arrivée d'une diligence au Tréport - 1878 que l'on voit emprunter le plateau, puis la descente dans Mers[69].
Le peintre Antoine Vollon (Lyon 1833 - Paris 1900) et son fils Alexis (1865-1940) ont séjourné longtemps rue André-Dumont, le père de 1863 jusqu'en 1882. Reconnu pour son talent, notamment en natures mortes, Antoine Vollon a aussi donné son nom à une rue du 12e arrondissement de Paris et à une place à Lyon, sa ville natale ; à Mers, c'est un lotissement qui a été baptisé de son nom.
Eugène Bellangé (1837-1895), peintre français qui exécuta une représentation du front de mer et de la falaise, œuvre acquise aux enchères par la ville de Mers-les-Bains.
François Coppée (1842-1909), d'abord mouvement poétique du Parnasse, il s'en détourna et fut surnommé « le poète des humbles », résida plusieurs fois à Mers jusqu'en 1908 à la villa « La Violette »[70], où il partagea quelques mémorables parties de dominos avec ses hôtes, la famille Houdbine. François Coppée était très lié à Verlaine et José-Maria de Heredia, il écrivit aussi plusieurs comédies.
Charles Wislin (1852-1932)[71] et Maximilien Luce (1858-1941), artistes peintres dont les passages à Mers-les-Bains sont attestés par l'œuvre peint.
Victor Dupont (1873-1941), artiste peintre qui produit pour la ville de Mers-les-Bains une affiche promotionnelle de la station balnéaire (années 1920).
Eugène Dabit (1898-1936), artiste peintre et écrivain est né à Mers-les-Bains. Rue Jules-Barni se trouve la maison natale de l'écrivain, auteur notamment du célèbre roman L'Hôtel du Nord, signalée sur la façade par une plaque commémorative. Les élus locaux ont baptisé une petite place à son nom sur l'esplanade, non loin du pied de falaise. En 2018, un autoportrait du peintre a été offert à la ville.
Fernand Fabre (1899-1987), acteur du cinéma muet des années 1920, a partagé sa retraite entre Mers et Paris. Homme de théâtre avant tout, il côtoya toutes les stars de l'époque, de Raimu à Elvire Popesco en passant par Harry Baur ou encore Sacha et Lucien Guitry. Son premier rôle au cinéma fut celui du docteur Knock que reprendra ensuite Louis Jouvet. On pouvait le rencontrer à Mers dans les années 1980. Décédé le , Fernand Fabre est enterré au cimetière de Mers-les-Bains. L'auteur du livre Histoire de Mers paru en 1983, Jacques Maquet, soulignait en 2013 que le comédien Lino Ventura, qui devait lui-même disparaître quelques mois après, s'était rendu à Mers-les-Bains pour assister à ses obsèques.
Alexandre Garbell (1903-1970), artiste peintre dont la falaise et la plage de Mers-les-Bains constituèrent l'un des thèmes majeurs.
Augustin Chantrel (1906-1956), international français de football, Mersois de naissance. Le gymnase du collège a été baptisé de son nom fin 2015.
Geneviève Gavrel (1909-1999), artiste peintre ayant effectué des séjours estivaux à partir de 1946 et ayant peint Mers-les-Bains.
Isabelle d'Orléans et Bragance (1911-2003), « comtesse de Paris », possédait un pavillon à Eu, où elle est née, à trois kilomètres de Mers. A côtoyé l'esplanade dans les années 1980 - 1990.
Gustave Eiffel aurait séjourné quelque temps à Mers-les-Bains, mais aucune preuve concrète ne peut en attester. Il se dit localement que le génial architecte « en profita pour signer de nombreux balcons ouvragés de villas sur l'esplanade ». On prétend localement qu'il existe une « villa Eiffel » que l'architecte aurait « entièrement conçue ou décorée », mais ce fait n'a jamais pu être vérifié. Si la venue à Mers de Gustave Eiffel ne peut être démontrée, la présence de sa fille Laure, à Mers l'est. Elle était propriétaire avec son mari d'une villa au sein du quartier balnéaire (fait confirmé, en 2015, grâce aux recherches avisées d'une bénévole de l'office de tourisme). Par contre, il est établi que l'un des plus brillants collaborateurs d'Eiffel a signé un somptueux aménagement intérieur privé, un plafond à caissons, qui existe toujours (mais n'est pas visible du public).
Bernard Lavalette (1926-2019), comédien et chansonnier parisien, régulièrement rencontré sur l'esplanade lors de ses multiples séjours et weekends avec son épouse Jeanne de Fleury-Lavalette. Ils y ont habité une villa.
Le picard mersois
Les Mersois ont un picard spécifique et l'on dit d'eux : « i rieute, i danseute pi i manjeute... ; chés mayeule d'Mérs »[72].
Écartelé : aux 1er et 4e de gueules à la bande d'or ; au 2e d'azur chargé de trois coqs d'or ; au 3e d'azur à la fasce d'or accompagnée en chef de deux roses d'argent et en pointe d'un croissant du même[73],[74].
In litore floreo (sur le littoral, je prospère (littéralement, je fleuris))
Détails
Le blason s'inspire des armes de trois familles possessionnées à Mers : les Torcy (seigneurs de Mers), les Mython (seigneurs de Froideville) et les Lattaignant (seigneurs de Blingues, ou Blengues). Création de Jack Lebeuf adoptée en .
Plusieurs livres existent sur les plans historique, architectural ou patrimonial :
Jacques Maquet, Histoire de Mers, Eu, , 183 p. (OCLC461674686)
Octave Thorel, Lettres sur Mers, Froideville, Blingues et Rompval, 1891, réédité en 1990, 103 p.
Etienne Chantrel, Une commune Picarde pendant la guerre - Mers-les-Bains, son Livre d'Or et son histoire, Eu, Imprimerie Pouchin-Perré, 1922, réédité en 2018.
Etienne Chantrel, Les heures difficiles de 1940 à Mers-les-Bains, au Tréport et à Eu, sur la Bresle et dans le Vimeu, Notes et souvenirs de la guerre et de l'Occupation Gamaches, Imprimerie de Bresle et Vimeuse, 1944, réédité en 2021.
Roland Jouault & Jeannette Vanderschooten, "Mers l'insoumise" : 1940-1944, Luneray, Bertout, , 210 p. (ISBN2867435579)
Paul Labesse, Cent ans de vie mersoise, P. Labesse, , 33 p.
Paul Labesse, Histoire de Mers, des origines à 1900, Mers-les-Bains, P. Labesse, , 205 p. (ISBN9782746658592)
Luc Girard, Confidences sur céramiques
Luc Girard, Trois sœurs sur front de mer, 1980
Luc Girard, Vues perchées, 2007
Guy François, Lumières sur Mers-les-Bains, Airvey Éditions, 2010
Guy François, Lumières sur Mers-les-Bains II, Airvey Éditions, 2014
Jacques Hétru, Le Verre, l'art et la matière, Luneray, éditions Bertout, 1996
Philippe Rault et Michelle Carreaux, Mers-les-Bains, des flots de mémoire, Limoges, Les Ardents Éditeurs, coll. « Petits Itinéraires pour Grands Curieux », , 111 p. (ISBN9782917032350)
Jean-Claude FLAMENT, Mersois, entends-tu ? Mers et la Résistance, Mers-les-Bains, Ville de Mers-les-Bains, , 203 p. (ISBN978-2-9588302-4-3)
Françoise MARY, Céramique architecturale à Mers-les-Bains, Bondy, Association Céramique en façade, , 216 p. (ISBN978-2-9587077-0-5)
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l'agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Eu comprend deux villes-centres (Eu et Le Tréport) et quatre communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Tous les travaux de rénovation, de remise en peinture et de pose d'huisseries sont soumis à autorisation de travaux, sur demande préalable à effectuer au service urbanisme de la mairie de Mers, qui transmettra le dossier pour avis notamment auprès de l'architecte des bâtiments de France. Tout irrespect de la procédure de déclaration obligatoire de travaux en mairie peut faire l'objet d'une procédure et d'un dépôt de plainte auprès des services du procureur de la République, ce qui s'est déjà produit et se produit assez régulièrement, l'objectif étant d'éviter une banalisation irrémédiable de ces chefs-d'œuvre d'architecture balnéaire. La justice peut alors demander la remise en état initiale ou la pose d'autres matériaux jugés plus judicieux en respect de l'architecture dominante. Le PVC blanc et les coffrages extérieurs de volets roulants sont par exemple totalement proscrits. Dans le même esprit, un plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) du site patrimonial remarquable des villas anciennes est mis en place par un chargé de mission dépêché par la direction régionale des Affaires culturelles de Picardie (DRAC).
↑Citation à l'ordre du régiment du 11 novembre 1948 : « commune de la Somme, très éprouvée au cours de la guerre 1939-1945. A subi de sévères destructions. Malgré ses ruines, s'est comportée courageusement. Le chiffre élevé de ses pertes en vies humaines et le nombre de ses déportés, dont 5 sont morts dans les camps de concentration, illustrent douloureusement sa participation à la lutte, tant sur les champs de bataille que dans la clandestinité ».
↑Par décret en Conseil d'État en date du 27 février 2009, la commune de Mers-les-Bains (Somme) est officiellement classée comme station balnéaire et comme station de tourisme.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Jean Santon, « Mers-les-Bains, portes ouvertes : L'opposition résolue à la politique de Balladur, l'engagement des militants communistes, une démarche d'ouverture et de rassemblement ont permis à la liste d'union conduite par les communistes Roland Jouault et Guy Champion de reconquérir la municipalité. Récit », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le ).
↑Réélu pour le mandat 2014-2020 : Fred Guillout, « Le maire s'engage pour le futur : Des municipales comme un long fleuve tranquille : une seule liste candidate, et un Emmanuel Maquet qui peut tranquillement poursuivre son travail durant son 3e mandat consécutif », L'Informateur - L'Éclaireur, (lire en ligne).
↑Denis Desbleds, « Emmanuel Maquet: « Il faudra des élus de la côte picarde pour peser dans la grande région » », Le Courrier picard, (lire en ligne).
↑Anne-Marie Quemener, « Michel Delépine : « Il ne peut y avoir qu'un maire, c'est moi, pas deux » : Le nouveau maire ne veut pas rester dans l'ombre d'Emmanuel Maquet, devenu député. Il entend imposer sa personnalité, tout en douceur », Le Courrier picard, (lire en ligne).
↑« Michel Delépine, nouveau maire de Mers-les-Bains : Mers-les-Bains. Le conseil municipal d'installation de la nouvelle équipe a vu, sans surprise, Michel Delépine prendre les commandes », Paris Normandie, (lire en ligne, consulté le )« Une page de l'histoire mersoise s'ouvre donc. Les conseillers du Rassemblement pour Mers, seule liste en lice, élus le dimanche 24 septembre, ont confié les rênes de la commune à Michel Delépine à la majorité de 21 votes pour et un bulletin blanc, sur les 22 suffrages exprimés. « Servir notre ville, se mettre au service de ses habitants, tel doit être, tel est notre seul but », martelait Michel Delépine, le nouveau maire de Mers-les-Bains à l'issue de son élection. Un élu qui inscrit sa mission dans la continuité ».
↑« Michel Delépine est le nouveau maire de Mers-les-Bains : Le conseil municipal de Mers-les-Bains, dans la Somme, a élu son nouveau maire. Michel Delépine succède à Emmanuel Maquet », L'Informateur d'Eu, (lire en ligne, consulté le )« Après un échec lors des élections de 1983, il devient adjoint au maire en 1989, sous le mandat de Gisèle Coiffier. Le conseil municipal est dissous en 1993. « J'ai alors connu ma traversée du désert jusqu'en 1995 », plaisante-t-il. Année où il revient au conseil en tant qu'élu du groupe minoritaire. Il redevient adjoint après l'élection d'Emmanuel Maquet en 2001. Michel Delépine prend en charge les affaires sociales et le patrimoine ».
↑Jérôme Buresi, « Mers-les-Bains : Michel Delépine élu maire, sans surprise : Le conseil municipal de Mers-les-Bains, dans la Somme, a finalement pu être installé le dimanche 24 mai 2020. Michel Delépine a été élu maire. Les six adjoints restent les mêmes », L'Informateur d'Eu, (lire en ligne, consulté le )« Sans surprise, Michel Delépine a donc été élu maire, par 22 voix et un vote blanc ».
↑Crait + Müller, catalogue de l'atelier Charles Wislin, 26 octobre 2020, pp. 26-27.
↑René Debrie, Lexique picard des parlers du Vimeu, CEP liméro XV, Université de Picardie, Amiens, 1981
↑Jacques Estienne et Mireille Louis, Armorial du Département et des Communes de la Somme, préface de Pierre-Marcel Wiltzer, préfet de la région Picardie, préfet de la Somme, Abbeville, 1972, Imprimerie F. Paillart