« Tétrapode » redirige ici. Pour les animaux appelés tétrapodes, voir Tetrapoda.
Un tétrapode est une structure à quatre pieds, plus particulièrement utilisée en ingénierie hydraulique comme élément de brise-lames, c'est-à-dire pour résister à la houle et aux vagues[1].
Description
Issu du grec ancien, le mot tétrapode se décompose en tétra (« quatre »), et pode (« pied »). Cette structure est composée de quatre pieds ouverts, où chaque pied est à 109,5° des trois autres, comme dans les molécules tétraédriques.
Fait de béton souvent armé, il est doté de quatre membres dont le profil courbe est calculé de telle sorte qu'il minimise l'impact des flux marins. Le dessin de la structure permet une imbrication des blocs qui, utilisés en masse, permettent de renforcer une protection côtière voire de gagner des superficies hors d'eau sur la mer.
L'utilisation de tétrapodes est notamment très répandue au Japon, comme l'illustrent les aéroports gagnés sur la mer du Kansai et du Chūbu. Il est aussi utilisé aux Maldives pour protéger les plages de l'érosion[4].
Les tétrapodes offrent une meilleure stabilité qu'en enrochement classique grâce à leur poids et à leur emboîtement l'un dans l'autre. De plus, ils offrent une réduction de l'effet d'entraînement des vagues grâce à leur forme qui dissipe l'énergie de l'eau, et une relative flexibilité lors de leur pose qui leur permet de s'adapter aux mouvements du littoral. Cependant, leur installation peut être coûteuse et leur apparence peut être perçue comme peu esthétique par certains. Malgré cela, ils restent une option efficace et largement utilisée pour protéger des zones vulnérables contre l'érosion.
Les tétrapodes sont parfois adaptés à des fins militaires défensives en raison de leur structure robuste et leur poids, pour barrer des voies d'accès notamment contre des tanks à la manière des dents de dragon.
Variantes
En 1981, la société « Sogreah Consultants » a développé un modèle appelé accropode[5]. Ce terme est un nom déposé du groupe Artelia mais utilisé en génie civil[6].
↑(en) Charles E. Lee, « Recent advances in coastal structure design », Coastal Engineering Proceedings, no 8, , p. 397-407, article no 23 (DOI10.9753/icce.v8.23).