Camon est divisée entre le bourg, sur la rive droite de la Somme et le Petit-Camon, sur la RD 929 (ancienne RN 29) d'Amiens à Albert.
Le contournement routier d'Amiens, par l'est, est réalisé, sur le territoire de la commune, par un ouvrage d'art de 943 m, le viaduc Jules-Verne.
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Somme canalisée, l'Avre, la Cité du Château[1] et divers autres petits cours d'eau[Carte 1].
L'Avre, d'une longueur de 66 km, prend sa source dans la commune de Amy, à 81 m d'altitude, et se jette dans la Somme à Longueau, à 24 m d'altitude, après avoir traversé 31 communes[3]. Les caractéristiques hydrologiques de l'Avre sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen journalier maximum est de 6,8 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 6,93 m3/s, atteint le même jour[4].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 686 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Glisy à 4 km à vol d'oiseau[8], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 646,6 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Statistiques 1991-2020 et records AMIENS-GLISY (80) - alt : 60m, lat : 49°52'19"N, lon : 2°22'56"E Records établis sur la période du 01-01-1988 au 03-12-2023
Source : « Fiche 80379002 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Camon est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Amiens[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant onze communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune du pôle principal[Note 4],[14]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (81,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (63,9 %), zones urbanisées (13,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,8 %), eaux continentales[Note 5] (5,5 %), zones agricoles hétérogènes (4,4 %), prairies (4,3 %), forêts (2,1 %), zones humides intérieures (0,9 %)[17]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Calmunt en 1120[18] ; Camons en 1153 ; Caumont en 1579 ; Camont en 1634 ; Camon en 1727[19]. Son nom est vraisemblablement issu du gaulois « cambo », qui désignait une « courbe de rivière ». Le b- semble avoir été assimilé au -m- qui le précédait, par simplification de prononciation. Cette commune se situe en effet dans un méandre de la Somme[20].
Histoire
Préhistoire
Des dépôts d'armes de l'âge du bronze attestent d'une présence humaine très ancienne.
Moyen Âge
En 1313, coexistent trois moulins situés chemin des Moutiers, aujourd'hui chemin des Prêtres[21][source insuffisante].
Époque moderne
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Époque contemporaine
Première Guerre mondiale
En septembre 1914, l'armée allemande campe à Camon, l'artillerie occupe les hauteurs environnantes prête à bombarder le village et la ville d'Amiens au premier acte d'hostilité. Le septembre les Allemands quittent Camon. Le 23 septembre 1914, trois « espions » sont arrêtés à Camon. Le 1er octobre, un avion allemand bombarde la route de Corbie et le 7 octobre 1914, l'aviation anglaise et l'aviation française interviennent. Tout au long du mois d'octobre, des régiments passent par Camon et campent sur la place. Le 27 octobre 1914, le canon tonne avec une force incroyable[22][source insuffisante].
Seconde Guerre mondiale
La Résistance a été très active à Camon, face aux armées hitlériennes d'occupation[23].
Depuis 2020
En 2023, une polémique éclate, elle est relayée dans les médias. À la suite d'un projet immobilier, « la Venise Verte », une résidence de 31 logements est prévue par la municipalité et serait construite en bord de Somme sur le site des hortillonnages. Une association dénonce « l'impact visuel et écologique » qu'elle aura et la non-conformité au plan de prévention des risques naturels (un expert pédologue évoque des risques d'inondations)[24],[25],[26]. Pour la Mairie, le projet "respecte la loi et le cadre de vie"[27].
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Liste des maires
De 1790 à 1801, la commune relève de l'administration et de la justice de paix du canton de Querrieux.
En l'an VII et jusqu'au 10 germinal de l'an VIII (30 mars 1800), tous les mariages civils du canton sont prononcés au chef-lieu, conformément à l'article IV de la loi du 13 fructidor de l'an VI (30 août 1798).
Classement des villes et villages fleuris : une fleur récompense les efforts locaux en faveur de l'environnement[31]. En 2016, la commune reçoit sa troisième fleur[32].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[34].
En 2021, la commune comptait 4 414 habitants[Note 6], en évolution de +1,17 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
De gueules au bateau d'hortillon au naturel flottant sur une mer d'azur, brochant sur un soleil non figuré issant d'or et soutenu de deux roses de gueules[37].
Ornements extérieurs
Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze. Citation à l'ordre de la division du : « vaillante et courageuse commune, violemment bombardée, atteinte par l'ennemi le , n'en a pas moins continué, dans la clandestinité, le dur combat. Résistance politique : trente-deux de ses fils déportés ou internés, dont huit morts dans les camps de concentration. »[38].
Détails
Il rappelle la culture maraîchère pratiquée dans les hortillonnages accessibles en barque. Les deux roses rappellent la chanson Roses de Picardie Ce blason a été créé en 1960 à la demande de la municipalité.
Voir aussi
Bibliographie
Gabriel Deviannes, Camon, deux siècles d'histoire 1800-2000, Éditions Nordsud, 2010. 298 pages. (ISBN9782953192902)
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l'agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Amiens comprend une ville-centre et dix communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Jeanne Demilly, « « C'est mon dernier mandat, ma décision est irrévocable » annonce le maire de Camon », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Jean-Claude Renaux entame son quatrième mandat comme maire de Camon : Le conseil municipal sorti des urnes le 15 mars a été officiellement installé ce dimanche 24 mai », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« Près de neuf électeurs sur dix ont voté le 15 mars pour la liste conduite par Jean-Claude Renaux, le maire (PCF) de Camon, qui a rassemblé 86,4 % des voix ».