La grotte des Combarelles est située dans le quart sud-est du département de la Dordogne, dans la commune des Eyzies, près de la route D47, sur la rive gauche (côté sud) de la Beune, à environ 2,5 km en amont de la confluence avec la Vézère à l'ouest, où se trouve aussi le bourg des Eyzies. La grotte de Font-de-Gaume se trouve à 1,3 km (à vol d'oiseau) au sud-ouest[2].
Le grand porche s'ouvre sur deux galeries divergentes : Combarelles I et Combarelles II[5]. Combarelles I, la plus importante, est un couloir étroit de 249 m de long sur une largeur d’un mètre en moyenne. Combarelles III est une troisième zone décorée, découverte en 2005 par Marc Delluc à l'extrémité de Combarelles I[1], ce qui a porté la longueur totale de la galerie à environ 300 mètres. C’est l’écoulement d’une rivière souterraine dans le calcaire qui a peu à peu formé ces galeries.
Art pariétal
La grotte contient plus de 600 gravures pariétales. Elles sont datées du Magdalénien, période qui va d'environ 18 000 à 13 000 ans avant le présent (AP). Des traces de couleurs indiquent que les artistes avaient peint les figures gravées. Depuis 15 000 ans, les peintures ont été progressivement lessivées par l'humidité de l'air et par la condensation sur les parois. Seules les gravures sont restées intactes[4].
Le bestiaire, finement gravé et plus rarement dessiné en noir, évoque une faune diversifiée incluant chevaux, rennes, bouquetins, mammouths, rhinocéros laineux, ours, félins et quelques bovidés. La lecture de ces gravures animalières, largement enchevêtrées, est facilitée par un traitement souvent réaliste qui les distingue nettement d'un ensemble exceptionnel d'une cinquantaine de figures anthropomorphes, beaucoup plus schématiques, et de quelques signes, notamment des tectiformes.
Combarelles I a été classée au titre des monuments historiques peu après sa découverte, par arrêté du 12 décembre 1902[7]. Combarelles II a été inscrite par arrêté du 24 septembre 1943[8].
Visites
La grotte des Combarelles est ouverte à la visite. Pour des raisons de conservation, le nombre de visiteurs est limité à 78 par jour, par groupes de 12 personnes au maximum[4].
Galerie
Gravure de cheval
Cheval, ours des cavernes, mammouth, lion des cavernes
↑« Les Combarelles, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Les distances à vol d'oiseau se mesurent avec l'outil « Mesurer une distance » dans l'onglet « Outils cartographiques » à droite (symbole de petite clé plate)
[Archambeau & Archambeau 1991] Monique Archambeau et Claude Archambeau, « Les figurations humaines pariétales de la grotte des Combarelles », Gallia Préhistoire, no 33, , p. 53-81 (ISSN0016-4127, lire en ligne [sur persee]).
[Capitan, Breuil & Peyrony 1924] Louis Capitan, Henri Breuil et Denis Peyrony, Les Combarelles aux Eyzies (Dordogne), Paris, Masson et Cie, coll. « Peintures et gravures murales des cavernes paléolithiques » (no 5), , 192 p..
[Man-Estier et al. 2015] (en) Elena Man-Estier, Émeline Deneuve, Patrick Paillet, Lucie Loiseau et Catherine Cretin, « Something new in Combarelles I (Les Eyzies-de-Tayac, Dordogne, France) » [« Du nouveau aux Combarelles I (Les Eyzies-de-Tayac, Dordogne, France) »], Paléo, vol. 26, , p. 201-214 (lire en ligne [sur journals.openedition.org])..
[Peyrony & Peyrony 1937] Denis Peyrony et Élie Peyrony, « Gravures pariétales de la galerie de droite de la grolle des Combarelles », Actes du Congrès préhistorique de France, 12e session, Toulouse - Foix, 1936, Société préhistorique française, , p. 736-739 (lire en ligne [PDF]).