L'Ouzbékistan (en ouzbek : O'zbekiston, Ўзбекистон, /ozbekiˈstɒn/), en forme longue la république d'Ouzbékistan (en ouzbek : O'zbekiston Respublikasi, Ўзбекистон Республикаси, et en russeУзбекистан et Республика Узбекистан), est un pays d'Asie centrale de plus de 35,6 millions d'habitants en 2022, entouré par le Kazakhstan à l'ouest-nord-ouest et au nord, le Kirghizistan à l'est, le Tadjikistan au sud-est, l'Afghanistan au sud-sud-est et le Turkménistan au sud-ouest. Sa capitale est Tachkent, métropole de 2,7 millions d'habitants (2007).
Tout au long de son histoire, le territoire de l'actuel Ouzbékistan fut la plupart du temps dominé par les grands empires environnants des Turcs, Perses, Grecs, Arabes, Mongols ou Russes pour devenir une république socialiste soviétique en 1924 puis un État à part entière en 1991.
Par la suite, entre le IIe et le VIe siècle, l'actuel Ouzbékistan se retrouve possession des Sassanides perses, puis des Huns blancs venus des confins de la Chine.
L'Ouzbékistan est occupé par des Turcs (Göktürk) entre les VIe et VIIIe siècles.
Les Arabes, menés par les troupes du général Qutayba ben Muslim conquirent l'actuel Ouzbékistan vers 712. Leur autorité fut consolidée à la suite de la bataille de Talas. Ils instaurèrent l'islam auprès des peuples centrasiatiques qui pratiquaient auparavant le zoroastrisme.
Les Chaybanides, dynastie musulmane mongole, se réunirent dans l'actuel Ouzbékistan en 1429 sous un nom d'ulus (khanat) Ouzbek. C'était la première fois que le terme d'« ouzbek » apparaît dans l'histoire. Il vient du nom d'Özbeg, prince mongol du XIIIe siècle qui implanta l'islam au sein de la Horde d'or.
Conquête russe et époque soviétique
Les Russes arrivèrent dans la région à la fin du XIXe siècle, après une victoire fulgurante des troupes du général Mikhaïl Tcherniaïev. Cette victoire s'inscrivait dans le cadre de la rivalité des Britanniques et des Russes dans la région (Grand Jeu). Les Britanniques furent pris de vitesse. Les Russes soumirent d'abord l'est de l'actuel Ouzbékistan, incluant Tachkent (1867), et ensuite les khanats de Boukhara (1868) et de Khiva (1873). Les territoires conquis furent regroupés dans un ensemble administratif appelé Turkestan. La région était encore arriérée et l'une des plus pauvres d'Asie centrale, le taux d'alphabétisation était bas et les épidémies faisaient des ravages. En mars 1876, le khanat de Kokand tombe à son tour aux mains de l'Empire russe. Ils entreprennent des travaux d'infrastructure (début de l'irrigation, infrastructures routières, constructions, etc.) et font venir des colons.
L'Ouzbékistan, en tant que république et en tant que nation unique et distincte, doit son existence à l'URSS qui forme cette nouvelle entité territoriale le 27 octobre 1924, quand diverses entités territoriales du Turkestan (république autonome soviétique de Boukhara, république autonome de Khorezm, etc.) furent réunies dans la république socialiste soviétique d'Ouzbékistan. Quelques mois plus tard, la RSS d'Ouzbékistan intégra l'URSS. La capitale, Samarcande, fut transférée à Tachkent en 1930. Dans les années 1920, le paranji, voile intégral, est combattu dans le cadre du hujum, révolution culturelle impulsée par les communistes[7].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'Ouzbékistan accueillit plusieurs centaines de milliers de familles soviétiques évacuées de l'ouest, dont de multiples orphelins de guerre, ce qui accéléra la russification de la république, surtout la capitale Tachkent. Une partie des industries lourdes de la partie européenne de l'URSS y fut également évacuée. Ces usines sont restées en Ouzbékistan après la guerre, contribuant à l'industrialisation de la république.
Le phénomène qui a largement façonné l'histoire de l'Ouzbékistan dans les années 1960-1980, c'est le développement intensif de la monoculture du coton. Sous la pression de Moscou qui incitait à produire de plus en plus de coton, les dirigeants ouzbeks développèrent un système de falsification des statistiques. Le dirigeant ouzbek de l'époque, Sharof Rashidov et son entourage furent impliqués dans l'« affaire du coton imaginaire » qui leur procura des gains substantiels (on parlait à l'époque d'une « Mafia du coton » ou « Mafia ouzbèke »). Malgré l'ampleur de cette affaire, Sharof Rashidov est apprécié par l'actuel pouvoir ouzbek comme un dirigeant qui a beaucoup investi dans le développement de la république et qui a pu obtenir de Moscou une certaine autonomie.
Depuis l'indépendance
De 1990 à 2016, le pays est gouverné par un président autoritaire, Islam Karimov. À la suite de l'échec de la signature d'un nouvel accord constituant une URSS rénovée dont il a été un fervent défenseur, le , l'Ouzbékistan déclare son indépendance.
Durant les premières années d'indépendance, le gouvernement ouzbek se consolide sous une étroite tutelle présidentielle. Le nouveau pays renforce sa présence sur la scène internationale, adhère à l'ONU et à d'autres grandes organisations internationales, ouvre des liaisons aériennes directes avec plusieurs pays, entame de grands travaux de reconstruction urbaine et routière, adopte des mesures incitatives aux investissements étrangers. Cependant, le pays fait également face à des mouvements séparatistes au Karakalpakstan après que la république a essayé de se séparer en 1990[8].
Sous la présidence de Karimov, tous les partis d'opposition (dont les plus influents sont Erk (Volonté) et Birlik (Unité)) sont interdits et le moindre courant dissident est réprimé. Il n'existe que des partis aux nuances peu compréhensibles aux observateurs occidentaux, mais qui soutiennent tous l'action du président. Les médias et tous les aspects de la vie sociale, politico-économique et même culturelle se trouvent sous une étroite tutelle et censure de l'appareil d'État. En 1999 et 2004, le pays subit les vagues d'attentats terroristes attribués aux islamistes radicaux. Le 13 mai 2005, le gouvernement ouzbek réprime dans le sang une insurrection populaire dans la ville d'Andijan, c'est le massacre d'Andijan qui fait des centaines de victimes.
Le 3 septembre 2016, la mort de Karimov qui maintenait son pays sous un régime dictatorial, avec des atteintes importantes aux droits de l'homme, une presse muselée, une opposition inexistante et un degré de corruption parmi les plus élevés du monde, est suivie de l'élection de son premier ministre Shavkat Mirziyoyev le . Un an plus tard, Human Rights Watch entrevoit dans le début de cette présidence des progrès démocratiques[9]. Il accélère aussi la libéralisation de l'économie mais, sur le plan politique, la démocratisation reste très limitée[10].
Avec une surface de 447 400 km2, partagée entre la plaine désertique, les bassins et les oasis et dominée à l'est par les montagnes, l'Ouzbékistan s'étend sur 1 425 kilomètres d'ouest en est et 930 kilomètres du nord au sud. Frontalier au sud-ouest du Turkménistan, du Kazakhstan et la mer d'Aral au nord, du Tadjikistan et du Kirghizistan à l'est, l'Ouzbékistan est le seul État d'Asie centrale ayant une frontière commune avec les quatre autres. Le pays partage aussi une frontière avec l'Afghanistan au sud. Ces frontières prennent leur forme finale en 1936, avec l'intégration de la république autonome du Karakalpakstan à la RSS d'Ouzbékistan.
L'Ouzbékistan est l'un des deux seuls pays au monde (avec le Liechtenstein) à être doublement enclavé[11], c'est-à-dire qu'il faut traverser les frontières d'au moins deux autres États pour avoir un accès à l'océan mondial[12].
L'Ouzbékistan est un pays essentiellement désertique dont seulement 10 % des terres sont exploitées par l'homme (cultures agricoles intensives et vallées irriguées). Le Kyzyl-Koum, l'un des déserts les plus étendus d'Asie centrale, couvre une grande partie du territoire de l'ouest de l'Ouzbékistan. Une partie du désert du Karakoum traverse également le pays au sud-ouest.
L'Amou-Daria et le Syr-Daria sont les fleuves les plus importants d'Ouzbékistan et d'Asie centrale et se jettent dans la mer d'Aral. La longueur totale de l'Amou-Daria est de 1 437 km, celle du Syr-Daria est de 2 137 km. Au nord-est et au sud s'étendent les chaînes de Tian Shan et de Hissar-Alaï. Les sommets les plus élevés du pays sont le Khazret Sultan, situé à la frontière entre l'Ouzbékistan et le Tadjikistan avec 4 643 m d'altitude et le mont Adelung qui culmine à 4 301 m.
Le climat est de type continental, sec et très contrasté, relativement froid en hiver (jusqu’à −10 °C dans certaines régions), très chaud l’été (35 à 40 °C, voire plus). L'hiver 2007-2008 fut l'un des plus froids dans le pays avec des températures atteignant les −30 °C, ce qui n'avait pas été atteint depuis quarante ans dans une région aux hivers plutôt doux[13].
La mer d'Aral, partagée entre l'Ouzbékistan et le Kazakhstan, subit depuis les années 1960 une diminution spectaculaire, situation qui représente dorénavant un véritable désastre écologique pour la région. Entre 1960, quand elle couvrait 68 000 km2, et 2000, sa superficie a été divisée par deux. L'évolution actuelle laisse présager la disparition totale de la Mer d'Aral à l'horizon de 2025. Cela est principalement la conséquence des prélèvements permanents d'eau pour irriguer les cultures de coton.
La Constitution du 8 décembre 1992 institue un régime de type présidentiel, avec un Parlement devenu bicaméral fin 2004 (Chambre législative et Sénat). L'Ouzbékistan a un régime présidentiel fort. Le président est élu pour sept ans au suffrage universel direct. Il nomme le gouvernement, qui doit recevoir l'investiture du Parlement.
Les collectivités territoriales disposent de leurs propres organes de représentation (gouverneurs et assemblées territoriales), notamment la république autonome du Karakalpakstan.
Le , le président Karimov a été à nouveau élu pour sept ans. En dépit des dispositions de la Constitution lui interdisant de briguer plus de deux mandats consécutifs, par un jeu subtil d'interprétations il a pu s'assurer de rester à la tête de l'État ouzbek pendant plus de 26 ans, jusqu'à sa mort, survenue le .
Les principaux partis politiques d'Ouzbékistan sont : le Parti démocrate populaire (CDP), le Parti du renoncement personnel ou le Parti national démocrate Fidokorlar (F), le Parti du progrès de la nation (VT) (note : F et VT ont fusionné), le Parti Adolat (Justice) (A), Parti de la renaissance démocrate nationale (MTP), Parti social-démocrate. Cependant, le pluralisme politique est inexistant dans le pays - tous les partis soutiennent ouvertement et inconditionnellement la politique du président Karimov.
165 États ont reconnu l'Ouzbékistan, dont 103 ont établi des rapports diplomatiques avec lui. Plus de quarante missions diplomatiques exercent leurs fonctions à Tachkent.
Le parti présidentiel, le Parti libéral-démocrate d'Ouzbékistan, domine seul la vie politique, les autres organisations autorisées jouent le rôle de figurantes[10].
La république d'Ouzbékistan est divisée en douze provinces (en ouzbek : viloyat), une ville (shahr) et une république autonome de Karakalpakistan (respublika) :
L'Ouzbékistan est le pays d'Asie centrale le plus peuplé (plus de 31 millions d'habitants). Les Ouzbeks ethniques, peuple de langue turque, constituent officiellement près de 80 % de la population. Les Russes ethniques représentent 2,3 % de la population (en constante diminution depuis le milieu des années 1980). Les autres minorités sont constituées par les Tadjiks 4,8 %, les Kazakhs 2,5 %, les Karakalpaks 2,2 % et les Tatars 1,5 %[1]. L'essentiel de la minorité russe vit à Tachkent et dans les autres centres industriels. Les Tadjiks sont concentrés dans les cités historiques de Boukhara et Samarcande. Les Karakalpaks résident principalement dans la république autonome du Karakalpakstan.
80 % de la population vit dans l'Est du pays, ce qui correspond aux régions les plus fertiles, et le foyer originel du peuple Ouzbek.
Quelque 37 % de la population ouzbek vit dans les villes, 63 % à la campagne. Elle est essentiellement jeune, la population en âge de travailler représente seulement 54 % du total (plus 7 % de retraités).
La langue officielle du pays est l'ouzbek, parlée par dix-sept millions de personnes dans le pays (65,6 % de la population). Le russe, principalement à Tachkent et dans les grandes villes, reste une langue importante de communication. Généralement, les citoyens ouzbeks scolarisés avant 1992, soit ont des notions de russe, soit le parlent couramment, car la langue était obligatoire dans l'enseignement avant 1992. Les langues tadjike et karakalpake sont également largement utilisées localement.
L'anglais commence à prendre de plus en plus d'importance (tourisme, immigration), mais il reste une langue enseignée à un nombre restreint de personnes dans le pays. Le pays est difficile d'accès, enclavé dans l'Asie centrale, et ses habitants se déplacent peu, sinon les plus jeunes, généralement pour travailler en Fédération de Russie. Aussi, sur place, il est rare de trouver à communiquer avec des anglophones, ou des personnes qui savent parler l'anglais, qui est donc une langue étrangère à la diffusion limitée. Le russe conserve donc une place essentielle, et très importante. Depuis 2000 et 2010, il y a de fortes demandes pour apprendre et étudier le farsi (persan), ou le chinois, souvent dans la perspective de faire du commerce avec les Iraniens, ou les Chinois. Étant dans la sphère du monde turc et des langues turques, de nombreux Ouzbeks demandent aussi à apprendre le turc, depuis quelques années[réf. nécessaire].
Religions
L'Ouzbékistan est, comme son voisin le Turkménistan, un pays laïque. La religionmusulmane (de rite sunnite) est majoritaire (près de 94 % de la population) en Ouzbékistan. Les musulmans chiites représentent 1 % de la population (essentiellement autour de Samarcande, Boukhara et à Tachkent). Les autres religions représentées sont l'orthodoxie (4 %), en constante régression du fait du retour des russophones dans leurs pays respectifs, et très marginalement le judaïsme, le catholicisme (l'administration apostolique d'Ouzbékistan recense 4 000 catholiques dans tout le pays) et quelques communautés baptistes récentes. Le luthéranisme, qui avait été surtout présent depuis la déportation en Ouzbékistan par Staline des Soviétiques d'origine allemande (comme les Allemands de la Volga) a pratiquement disparu avec seulement deux minuscules communautés paroissiales dans le pays, celle de Tachkent et celle de Ferghana. La presque totalité des luthériens ont en effet quitté l'Ouzbékistan à l'ouverture des frontières dans les années 1990-2000. Officiellement, le pays est laïque. En réalité, l'État contrôle les religions et des persécutions de chrétiens sont signalées par, entre autres, l'ONG Portes Ouvertes[18].
Pendant la période soviétique, l'influence de la religion sur la population se voit limitée et sa fin en 1991 n'est pas accompagnée d'une remontée brutale de la pratique religieuse. Cependant depuis 2015 sont présents des groupuscules islamistes ayant prêté allégeance à l'État islamique et qui envoient régulièrement des combattants. En dépit de cela, le terrorisme islamiste reste faible au sein du pays[19].
Le pays dispose également d'importantes richesses minières (gaz naturel, uranium, cuivre, pétrole) ce qui contribua à l'industrialisation du pays dans l'après-guerre et a totalisé récemment une bonne partie des investissements étrangers dans les secteurs de l'extraction minière, du raffinage du pétrole ou encore de la machinerie agricole et de l'assemblage de voitures.
Dès l'indépendance, le président Karimov a fait le choix d'une stratégie de réforme graduelle visant notamment à atteindre l'autosuffisance énergétique et alimentaire du pays. Cependant, la croissance économique reste soumise à des fluctuations régulières. Tributaire des recettes d’exportation (coton et or pour une large part), le développement de l'économie ouzbèke a été freiné par les résultats en demi-teinte de la récolte du coton dont l'Ouzbékistan est le 4e producteur mondial.
De plus, sans véritable stratégie de réformes, les autorités du pays ont multiplié les faux pas (comme dans le domaine des changes, ayant refusé la convertibilité de la monnaie nationale jusqu'en 2003) et des actions restrictives et dirigistes envers les petites et moyennes entreprises, ce qui entraîna une stagnation dans le milieu des affaires. Seulement le petit commerce de rue et les entreprises ayant le droit privilégié de faire les opérations d'importation ont pu prospérer tandis que le tissu économique général resta de facto soit étatique, soit sous une forte emprise de l'État. On notera également une forte emprise sur les nouveaux secteurs économiques à haute valeur ajoutée, surtout dans la capitale Tachkent, exercée par la fille du président Karimov, Gulnora[20].
La situation économique de l'Ouzbékistan reste en effet fragile : l'adoption de la libre convertibilité de la monnaie nationale en octobre 2003 devrait cependant créer un environnement beaucoup plus favorable aux investissements étrangers. Certains résultats macroéconomiques positifs sont à noter (inflation et dévaluation de la monnaie relativement maîtrisées notamment). Le réchauffement politique avec la Russie, entamé en 2005, a eu pour résultat les investissements massifs des compagnies russes sur le sol ouzbek (dans le domaine de l'énergie, des télécommunications, de l'aviation civile ou encore de l'agroalimentaire), ainsi que la hausse substantielle des échanges commerciaux bilatéraux (3 milliards de dollars en 2006, +42 % par rapport à 2005).
Toutefois, Tachkent hésite à aller de l'avant dans le domaine des privatisations du secteur agricole qui représente toujours 33 % du PIB et de la population active. En fait, le gouvernement retarde une véritable libéralisation de l'économie par crainte de ses conséquences sur un tissu social déjà fortement dégradé (27 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et les revenus moyens sont à la baisse depuis 1997) et pour préserver les intérêts de quelques acteurs économiques influents, proches des élites au pouvoir. L'offensive maladroite, à partir de l'été 2004, contre l'économie informelle a été à l'origine d'importants remous sociaux.
Deuxième exportateur de coton au monde, l'Ouzbékistan est largement critiqué par la communauté internationale pour l'utilisation du travail forcé des enfants et des étudiants sur les champs de coton sous le soleil accablant ainsi que pour les rémunérations dérisoires payées aux récoltants de cette culture stratégique pour le pays qui rapporte plusieurs milliards de dollars à l'État. Malgré les pressions internationales et l'interdiction formelle du gouvernement ouzbek d'utiliser le travail des enfants, la réalité sur le terrain reste inchangée[21].
Les sportifs ouzbeks sont très présents dans les sports de combats comme le judo, la boxe, l'unifight ou encore la lutte gréco-romaine. Ces disciplines permettent à l'Ouzbékistan de décrocher ses seules médailles aux Jeux olympiques (environ cinq ou six médailles). Les sportifs les plus connus dans ces disciplines sont les judokas Abdullo Tangriev qui fut vice-champion olympique à Pékin en 2008 et Rishod Sobirov qui fut double champion du monde et élu meilleur judoka de l'année 2011.
En juillet 2024, aux JO de Paris, la judokate Diyora Keldiyorova remporte la médaille d'or en catégorie moins de 52 kg.
En boxe, aux JO de Paris, l'Ouzbékistan gagne 5 titres en or :
Cependant, le football gagne en popularité. L'équipe nationale ouzbèke est en août 2009, la 9e meilleure équipe du continent asiatique derrière le Japon et la Corée du Sud aux deux premières places, l'équipe a perdu six places[23]. L'Ouzbékistan a manqué de peu la qualification pour le mondial 2006. Le FK Bunyodkor, club ouzbek, a proposé à Samuel Eto'o du FC Barcelone un salaire faramineux pour jouer avec eux, mais Eto'o a refusé, préférant rester dans une équipe de haut niveau. À défaut de Samuel Eto'o, le Kuruvchi Tachkent, renommé Bunyodkor a acheté Rivaldo (ballon d'or en 1999)[24]en lui offrant un salaire de 10 millions d'euros par an[réf. nécessaire]. Bunyodkor a aussi recruté l'ancienne star brésilienneZico (ex-Fenerbahçe) au poste d'entraîneur[25].
L'Ouzbékistan s'est fait connaître aussi grâce au coureur cycliste Djamolidine Abdoujaparov qui était un des meilleurs sprinteurs du peloton au début des années 1990. Il a, en outre, remporté au moins une étape dans les trois Grands Tours (de France, d'Italie et d'Espagne) dont neuf étapes du Tour de France avec à la clé trois maillots verts. Il possède aussi à son palmarès la classique Gand-Wevelgem belge. En 2010, un seul coureur cycliste de nationalité ouzbèke est professionnel : Sergueï Lagoutine (de souche russe), champion du monde espoirs en 2003, qui évolue sous les couleurs de l'équipe cycliste Vacansoleil.
En tennis, les meilleurs joueurs de nationalité ouzbèke dans les années 2000 sont Denis Istomin (de souche russe) chez les hommes, qui a remporté quelques victoires sur des tournois challengers et atteint les 8es de finale au tournoi de Wimbledon 2012 et Iroda Tulyaganova chez les femmes, qui fut classée 16e joueuse mondiale en 2002.
↑(en) Martin J. Wolf, John W. Emerson, Daniel C. Esty, Alex de Sherbinin, Zachary A. Wendling et al., 2022 Environmental Performance Index, New Haven, Connecticut, États-Unis, Yale Center for Environmental Law & Policy, , 192 p. (lire en ligne [PDF]).
↑Sabine Dullin, « Le grand pays et les petites patries », dans L'Histoire, no 485-486, juillet-août 2021, page 83
Anthologie de la poésie d'Ouzbékistan, 2 vol., Édition de Jean-Pierre Balpe et Hamid Ismaïlov, 2008 (sous la direction éditoriale de Jacqueline Farmer).
Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, Le Guide de l'Asie centrale : Kirghizistan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Nouvelles Éd. de l'Université, Paris, 2001, 313 p.