Son intérêt est lié à la beauté, l'ancienneté et l'excellent état de conservation de ses peintures rupestres, notamment un grand nombre de mains négatives. Il s’agit peut-être d’un lieu d’initiation où les novices laissaient une image négative de leurs mains, comme un acte de soumission aux règles sociales qu’ils acceptaient lors de cette cérémonie.[réf. nécessaire]
Chronologie
Les fouilles et les datations par le carbone 14 des peintures rupestres du site de la Cueva de las Manos montrent que celles-ci datent de plusieurs époques :
Les peintures les plus anciennes remontent à 13 000 ans environ, pour le premier groupe humain dont les peintures constituent le groupe « stylistique A ». Des scènes de chasse, principalement au guanaco, sont représentées.
Un second niveau culturel, baptisé groupe « stylistique B », daterait d'environ 7 000 ans. Les scènes de chasse disparaissent, l’art rupestre est dominé par des représentations de mains en négatif, parfois même d’empreintes d’autruche américaine (le nandou, ñandú). Cette culture a duré jusqu'à −3 300 ans environ, époque à laquelle l’art devient plus schématique, intégrant des figures zoomorphes et anthropomorphes très stylisées.
L'archéologue Dean Snow, en se basant sur l'indice de Manning peu fiable[1], suggère que les mains sur les parois sont celles de femmes, ce qui témoigne de leur participation aux activités artistiques, en accord avec la réévaluation de leur rôle par l'archéologie féministe[2].
Autres sites
D'autres sites préhistoriques proches ont été découverts à Los Toldos, à Piedra Museo et El Ceibo, ainsi que dans la province de Santa Cruz, contenant des vestiges datant de 13 000 ans.
Analyse
La Cueva de las Manos fait partie d'une série de sites préhistoriques sud-américains, à savoir Monte Verde (Chili), Pedra Furada (Brésil), et Piedra Museo (Argentine), entre autres, qui plaident en faveur d'un peuplement relativement ancien de l'Amérique.
↑Jaroslav Bruzek, Martina Láznickova-Galetová, Patrik Galeta, Jéremy Maestracci, « Les empreintes de mains dans l'art pariétal : possibilités et limites d'interprétations mises en relief par l’anthropologie médico-légale », Préhistoire, art et sociétés: bulletin de la Société Préhistorique de l'Ariège, nos 65-66, 2010-2011, p. 210-211.
↑(en) Dean R. Snow, « Sexual dimorphism in Upper Palaeolithic hand stencils », Antiquity, vol. 80, no 308, , p. 390-404 (DOI10.1017/S0003598X00093704).