L'altitude de la commune varie de 71 mètres à 161 mètres pour le point le plus haut, le centre du bourg se situant à environ 108 mètres d'altitude (mairie)[2]. Elle est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité très faible[3].
Hydrographie
Réseau hydrographique
Le réseau hydrographique de la commune se compose de deux cours d'eau référencés :
le ru de Veillien, long de 2,06 km[5], qui conflue avec le ruisseau des Méances.
La longueur totale des cours d'eau sur la commune est de 5,56 km[6].
Gestion des cours d'eau
Afin d’atteindre le bon état des eaux imposé par la Directive-cadre sur l'eau du , plusieurs outils de gestion intégrée s’articulent à différentes échelles : le SDAGE, à l’échelle du bassin hydrographique, et le SAGE, à l’échelle locale. Ce dernier fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine. Le département de Seine-et-Marne est couvert par six SAGE, au sein du bassin Seine-Normandie[7].
La commune fait partie du SAGE « Bassée Voulzie », en cours d'élaboration en décembre 2020. Le territoire de ce SAGE concerne 144 communes dont 73 en Seine-et-Marne, 50 dans l'Aube, 15 dans la Marne et 6 dans l'Yonne, pour une superficie de 1 710 km2[8],. Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par Syndicat Mixte Ouvert de l’eau potable, de l’assainissement collectif, de l’assainissement non collectif, des milieux aquatiques et de la démoustication (SDDEA), qualifié de « structure porteuse »[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 750 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Voulton à 10 km à vol d'oiseau[12], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 740,8 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Au , Chalautre-la-Petite est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[19].
Elle est située hors unité urbaine[20]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[20]. Cette aire regroupe 1 929 communes[21],[22].
Lieux-dits et écarts
La commune compte 85lieux-dits administratifs[Note 2] répertoriés consultables ici[23] (source : le fichier Fantoir).
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (62,8% ), forêts (15,9% ), zones agricoles hétérogènes (13,8% ), zones urbanisées (7,6 %)[24].
Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[25],[26],[Carte 1]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Carte orhophotogrammétrique de la commune.
Planification
La loi SRU du a incité les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’un SCoT, un document d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle et à un horizon de 20 ans et s'imposant aux documents d'urbanisme locaux, les PLU (Plan local d'urbanisme). La commune est dans le territoire du SCOT Grand Provinois, dont le projet a été arrêté le , porté par le syndicat mixte d’études et de programmation (SMEP) du Grand Provinois, qui regroupe les Communautés de Communes du Provinois et de Bassée-Montois, soit 82 communes[27].
La commune disposait en 2019 d'un plan local d'urbanisme approuvé[28]. Le zonage réglementaire et le règlement associé peuvent être consultés sur le géoportail de l'urbanisme[Carte 3].
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Le nom de la localité est mentionné sous les formes Villa que nuncupatur Celastre vers 1140[30] ; Calestra Parva en 1198[31] ; Chalorse vers 1222[32] ; Chalestria Parva vers 1240[33] ; Calestria Parva[34] et Chaletre la Petite en 1276[35] ; Chalaute en 1284[36] ; Calistra Parva au XIIIe siècle[37] ; Chalete la Petite vers 1350[38] ; Challote la Petite en 1490[39] ; Chalostre la Petite en 1528[40],[41].
Le nom Chalautre-la-Petite provient du mot latincalix, signifiant « calice », par allusion à la topographie du site du village. « La Petite » évoque l’étendue du territoire et l’importance du village durant le Moyen Âge.
Histoire
Préhistoire
Occupation dès le néolithique (haches polies exhumées au XIXe siècle).
Ancien Régime
Mentionné pour la première fois sous le nom de Celastre en 1140.
Révolution française et Empire
En 1793, l'ancien curé de la paroisse, Claude Chappe (1763-1805), invente un système de télégraphie aérienne, qui permet la transmission de messages au moyen de signaux obtenus à l'aide de bras articulés établis sur des séries de tours.
Politique et administration
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mai 1888
mai 1900
Ernest Dantigny
Géomètre
mai 1900
mai 1912
Victor Bouché
Cultivateur
Mai 1912
1919
Auguste Devinat
Propriétaire
décembre 1919
1932
Évariste Berger
Cultivateur
1932
1937
Paul Labarre
1937
Décembre 1947
Lucien Ruffier
décembre 1947
mai 1953
Maurice Dautigny
mai 1953
mars 1959
Théophile Noriot
mars 1959
juin 1995
Bernard Gailliard
Commerçant
juin 1995
mars 2020
Jean-Pierre Nuyttens
agriculteur
juin 2020
En cours
Chantal Bellache
Politique environnementale
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Équipements et services
Eau et assainissement
L’organisation de la distribution de l’eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rôle des EPCI à fiscalité propre en leur transférant cette compétence. Ce transfert devait en principe être effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilité d’un report de ce transfert au [42],[43].
Assainissement des eaux usées
En 2020, la commune de Chalautre-la-Petite gère le service d’assainissement collectif (collecte, transport et dépollution) en régie directe, c’est-à-dire avec ses propres personnels[44].
L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[45]. La communauté de communes du Provinois assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations[44],[46].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[49]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[50].
En 2021, la commune comptait 549 habitants[Note 4], en évolution de −7,26 % par rapport à 2015 (Seine-et-Marne : +3,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018 , le nombre total d’emplois dans la zone était de 68, occupant 254 actifs résidants.
Le taux d'activité de la population (actifs ayant un emploi) âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 73,8 % contre un taux de chômage de 5,2 %.
Les 21 % d’inactifs se répartissent de la façon suivante : 8 % d’étudiants et stagiaires non rémunérés, 9,2 % de retraités ou préretraités et 3,8 % pour les autres inactifs[54].
Secteurs d'activité
Entreprises et commerces
En 2019, le nombre d’unités légales et d’établissements (activités marchandes hors agriculture) par secteur d'activité était de 28 dont 1 dans l’industrie manufacturière, industries extractives et autres, 7 dans la construction, 5 dans le commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration, 2 dans les activités financières et d'assurance, 1 dans les activités immobilières, 3 dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien, 5 dans l’administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale et 4 étaient relatifs aux autres activités de services[55].
Au , la commune ne disposait pas d’hôtel et de terrain de camping[56].
Agriculture
Chalautre-la-Petite est dans la petite région agricole dénommée la « Brie champenoise » (ou Provinois), une partie de la Brie autour de Provins[Carte 4]. En 2010, l'orientation technico-économique[Note 5] de l'agriculture sur la commune est la polyculture et le polyélevage[57].
Si la productivité agricole de la Seine-et-Marne se situe dans le peloton de tête des départements français, le département enregistre un double phénomène de disparition des terres cultivables (près de 2 000 ha par an dans les années 1980, moins dans les années 2000) et de réduction d'environ 30 % du nombre d'agriculteurs dans les années 2010[58]. Cette tendance se retrouve au niveau de la commune où le nombre d’exploitations est passé de 6 en 1988 à 1 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations diminue, passant de 63 ha en 1988 à 7 ha en 2010[57].
Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Chalautre-la-Petite, observées sur une période de 22 ans :
Évolution de l’agriculture à Chalautre-la-Petite entre 1988 et 2010.
Église placée sous le vocable de Saint Martin, XIIe et XIIIe siècles, qui contient plusieurs éléments classés au titre d'objet[60].
Presbytère, rue Claude-Chappe.
Maison de l'Escargot, ancienne demeure fortifiée avec échauguette, puis transformée en cellier du prieuré-cure de Chalautre au XVIe siècle.
Monument commémorant la tragédie du 27 août 1944.
Le , la troisième armée américaine commandée par le général Patton entre victorieusement dans Provins. Le même jour, un contingent de la Wehrmacht, stationné à Chalautre-la-Petite, prend vingt-quatre habitants du village en otages, en représailles de la capture de deux des leurs par une patrouille américaine. Les otages, emmenés hors du village sur la route de Sourdun, sont fusillés ; treize d'entre eux meurent[61].
La plaque apposée sur un monument commémoratif porte la phrase suivante : « Passant garde pieusement leur souvenir, ils ont été fusillés sans jugement en ce lieu par les Allemands en déroute le dimanche 27 aout 1944 à 21 h, jour de la libération de leur village ». Un odonyme (rue du 27-Août-1944) rappelle également cet événement.
Tiercé en pairle renversé: au 1er d'argent à la divise ondée d'azur et au sémaphore de Chappe de sable brochant, au 2e de gueules à la gerbe de blé d'or liée du même, au 3e d'azur à saint Matin à cheval d'argent accosté de deux fleurs de lis d'or[62].
↑Contrairement au hameau ou écart qui est un groupe d’habitations , un lieu-dit n'est pas forcément un lieu habité, il peut être un champ, un carrefour ou un bois...
↑En raison des arrondis, la somme des pourcentages n’est pas toujours égale à 100 %.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑L'orientation technico-économique d'une exploitation est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑L'indicateur s signifie que la donnée n'est pas diffusée par respect du secret statistique.
↑L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d’espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑chantran.vengeance.free.fr « La Résistance à Paris et dans la région parisienne », collection Les Français dans la Résistance, Genève, éd. Famot, 1976, tome 1, 256 p., p. 165-229.
↑« Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).