L'altitude de la commune varie de 128 mètres à 183 mètres pour le point le plus haut, le centre du bourg se situant à environ 137 mètres d'altitude (mairie)[1]. Elle est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité très faible[2].
Hydrographie
Réseau hydrographique
Le réseau hydrographique de la commune se compose de six cours d'eau référencés :
le ru de Faujus, long de 3,72 km[8], qui conflue dans le ru de Chevru.
La longueur totale des cours d'eau sur la commune est de 10,05 km[9].
Gestion des cours d'eau
Afin d’atteindre le bon état des eaux imposé par la Directive-cadre sur l'eau du , plusieurs outils de gestion intégrée s’articulent à différentes échelles : le SDAGE, à l’échelle du bassin hydrographique, et le SAGE, à l’échelle locale. Ce dernier fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine. Le département de Seine-et-Marne est couvert par six SAGE, au sein du bassin Seine-Normandie[10].
La commune fait partie du SAGE « Petit et Grand Morin », approuvé le . Le territoire de ce SAGE comprend les bassins du Petit Morin (630 km2) et du Grand Morin (1 185 km2)[11]. Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par le syndicat Mixte d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SMAGE) des 2 Morin, qualifié de « structure porteuse »[12].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 731 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[13]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bezalles à 3 km à vol d'oiseau[15], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 752,7 mm[16],[17]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[18].
Statistiques 1991-2020 et records BEZALLES (77) - alt : 163m, lat : 48°40'41"N, lon : 3°14'30"E Records établis sur la période du 01-06-1978 au 31-12-2020
Au , Beton-Bazoches est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[22].
Elle est située hors unité urbaine[23]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[23]. Cette aire regroupe 1 929 communes[24],[25].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (92,8% ), forêts (3,8% ), zones urbanisées (3,4 %)[26].
Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[27],[28],[Carte 1]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Carte orhophotogrammétrique de la commune.
Planification
La loi SRU du a incité les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’un SCoT, un document d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle et à un horizon de 20 ans et s'imposant aux documents d'urbanisme locaux, les PLU (Plan local d'urbanisme). La commune est dans le territoire du SCOT Grand Provinois, dont le projet a été arrêté le et approuvé le , porté par le syndicat mixte d’études et de programmation (SMEP) du Grand Provinois, qui regroupe les Communautés de Communes du Provinois et de Bassée-Montois, soit 82 communes[29].
La commune compte 91lieux-dits administratifs[Note 2] répertoriés consultables ici[31] (source : le fichier Fantoir) dont la Groue, la Clothée, Fontaine-Dumont, les Hayottes, Fortail, la Hante (partagé avec Leudon-en-Brie).
Logement
En 2016, le nombre total de logements dans la commune était de 461 dont 82 % de maisons et 12,9 % d’appartements.
Parmi ces logements, 77,8 % étaient des résidences principales, 10,5 % des résidences secondaires et 11,7 % des logements vacants.
La part des ménages propriétaires de leur résidence principale s’élevait à 78 % contre 20,4 % de locataires[32], dont 2,2 % de logements HLM loués vides (logements sociaux)[Note 3] et 1,6 % logés gratuitement.
Beton-Bazoches a été mentionnée vers 876 en Bezzono Basilica[34], et en langue romane Betunbasoches en 1290[34].
Le nom de « Bazoches » vient de l'ancien français, issu du latin, basilica (désigne en latin ecclésiastique un monument érigé à la mémoire d'un martyr et généralement dépositaire de reliques)[34].
En français, le terme basoche désignait par évolution sémantique une association de clercs de procureurs du parlement de grandes villes.
L’organisation de la distribution de l’eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rôle des EPCI à fiscalité propre en leur transférant cette compétence. Ce transfert devait en principe être effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilité d’un report de ce transfert au [36],[37].
Assainissement des eaux usées
En 2020, la commune de Beton-Bazoches gère le service d’assainissement collectif (collecte, transport et dépollution) en régie directe, c’est-à-dire avec ses propres personnels[38].
L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[39]. La communauté de communes du Provinois assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations[38],[40].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[44].
En 2021, la commune comptait 935 habitants[Note 4], en évolution de +5,89 % par rapport à 2015 (Seine-et-Marne : +3,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018 , le nombre total d’emplois dans la zone était de 152, occupant 406 actifs résidants.
Le taux d'activité de la population (actifs ayant un emploi) âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 69,6 % contre un taux de chômage de 7,1 %.
Les 23,3 % d’inactifs se répartissent de la façon suivante : 8,1 % d’étudiants et stagiaires non rémunérés, 6,7 % de retraités ou préretraités et 8,5 % pour les autres inactifs[48].
Secteurs d'activité
En 2018, la commune était classée en zone de revitalisation rurale (ZRR), un dispositif visant à aider le développement des territoires ruraux principalement à travers des mesures fiscales et sociales. Des mesures spécifiques en faveur du développement économique s'y appliquent également. Le classement des communes en ZRR était valable jusqu’au [49],[50].
Entreprises et commerces
En 2019, le nombre d’unités légales et d’établissements (activités marchandes hors agriculture) par secteur d'activité était de 57 dont 5 dans l’industrie manufacturière, industries extractives et autres, 14 dans la construction, 24 dans le commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration, 4 dans l’Information et communication, 3 dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien, 3 dans l’administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale et 4 étaient relatifs aux autres activités de services[51].
Commerces (épicerie, pharmacie, -, salon de coiffure, garage pour réparation automobile...) ainsi qu'en services publics et de première nécessité (écoles, bureau de Poste, caserne des sapeurs-pompiers, médecin...)[33].
La commune offre aussi des artisans pour les métiers du bâtiment : maçonnerie, plomberie et chauffage, menuiserie, et peinture y exercent leur savoir-faire et d'autres tels les taxis ou paysagiste complètent et rythment la vie du village. Le notaire, le médecin et la pharmacie répondent non seulement aux besoins des habitants de Beton-Bazoches mais aussi des alentours, notamment des six autres villages qui ont créé la première communauté de communes d'île de France en 1999 : Bannost-Villegagnon, Bezalles, Boisdon, Cerneux, Champcenest, Courtacon, qui s'appelait alors le C.E.D.R.E. Briard. Cette intercommunalité a tout naturellement évolué dès sa création en 2001, vers la communauté de communes du Provinois[33].
Au , la commune ne possédait aucun hôtel mais un terrain de camping disposant de 126 emplacements[52].
Agriculture
Beton-Bazoches est dans la petite région agricole dénommée la « Brie est »[Carte 3]. En 2010, l'orientation technico-économique[Note 5] de l'agriculture sur la commune est la culture de céréales et d'oléoprotéagineux (COP)[53].
Si la productivité agricole de la Seine-et-Marne se situe dans le peloton de tête des départements français, le département enregistre un double phénomène de disparition des terres cultivables (près de 2 000 ha par an dans les années 1980, moins dans les années 2000) et de réduction d'environ 30 % du nombre d'agriculteurs dans les années 2010[54]. Cette tendance se retrouve au niveau de la commune où le nombre d’exploitations est passé de 22 en 1988 à 9 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 69 ha en 1988 à 127 ha en 2010[53].
Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Beton-Bazoches, observées sur une période de 22 ans :
Évolution de l’agriculture à Beton-Bazoches entre 1988 et 2010.
Beton-Bazoches est un village briard aux nombreuses richesses culturelles et touristiques (des visites guidées sont possibles notamment de son pressoir à pommes , unique en Île-de-France, qui replonge le visiteur dans les années 1850-1950 à l'aide d'un vidéo-guide).
Louis Hubert Farabeuf (1841-1910) : professeur, médecin, chirurgien, et réformateur de l'enseignement de l'anatomie, de l'histologie, et de la chirurgie.
Beton-Bazoches possédait une gare sur l'ancien réseau départemental de chemins de fer secondaires de Seine-et-Marne. Le bâtiment voyageurs, identique à celui de la gare de Rozoy, lequel existe encore reconverti en habitation, reprend les plans du type A de 1902 de la Compagnie des chemins de fer de l'Est[58], comme la gare de Montry - Condé, mais en y accolant une halle à marchandises.
Une locomotive à vapeur de ce réseau ferroviaire à voie étroite porte le nom de la ville. Elle a été restaurée par le Chemin de fer de la baie de Somme et circule sur les rails de ce réseau touristique picard.
↑Contrairement au hameau ou écart qui est un groupe d’habitations , un lieu-dit n'est pas forcément un lieu habité, il peut être un champ, un carrefour ou un bois...
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑L'orientation technico-économique d'une exploitation est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑L'indicateur s signifie que la donnée n'est pas diffusée par respect du secret statistique.
↑L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d’espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )