Docteur en droit, notaire de profession, il est élu en 1946 député radical-socialiste des Alpes-Maritimes à la Deuxième Assemblée nationale constituante puis à l’Assemblée nationale dans laquelle il siège jusqu’en 1958. En 1959, il est élu au Sénat comme membre de la Gauche démocratique. Il meurt en fonctions.
Hugues quitte le gouvernement après le rejet de la CED en 1954, dont il était un chaud partisan. Il suit Henri Queuille et André Morice dans la dissidence radicale d'octobre 1956 qui aboutit à la création du Centre républicain[1],[2],[3]. Il vote la confiance à de Gaulle en juin mais est battu aux élections de . Il retourne au Parti radical après les débuts de la Ve République[4]. Lors du congrès du Parti radical de septembre 1962 tenu à Vichy, il livre le rapport de politique générale et accuse à cette occasion le général de Gaulle de ne pas respecter la Constitution faisant référence à son projet de référendum sur l'élection du Président de la République au suffrage universel[5],[6].
Il est maire de Vence de mai 1945 à mars 1959 et conseiller général des Alpes-Maritimes.
Il lègue à la commune de Vence le château de Villeneuve, construit au XVIIe siècle par les seigneurs de Villeneuve et situé sur les remparts de la vieille ville. L'édifice est devenu la Fondation Émile-Hugues, espace d'expositions temporaires consacrées à l'art contemporain et au rappel des séjours à Vence d'artistes comme Matisse, Dufy, Chagall ou Dubuffet[7].
En 2007, il est reconnu avec sa femme Lucie Laffitte-Hugues comme Juste parmi les Nations[8].
↑Jean-Yves Bernard, « Chapitre IX. Les développements de la politique intérieure française dans la première moitié de l’année 1956 », dans La genèse de l’expédition franco-britannique de 1956 en Égypte, Éditions de la Sorbonne, (lire en ligne), p. 307-338.
↑« Les dirigeants du Centre républicain sont peu favorables à un retour au parti radical », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑Extrait du Dictionnaire des parlementaires français sur le site du Sénat [lire en ligne].
↑Raymond Barrillon, « M. Emile Hugues accuse le général de Gaulle de manquer à son serment de respecter la Constitution », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑Raymond Barrillon, « A l'appel de M. Monnerville, les radicaux s'élèvent contre "un référendum manifestement illégal et anticonstitutionnel" », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).