En 1669, est construite l'église du Couvent des Filles de la propagation de la Foi, où les filles des familles protestantes sont emprisonnées et rééduquées catholiques. Les cultes sont célébrés dans la forêt de Sedan, c'est la période du Désert[7].
En 1802, l'empereur Napoléon signe les articles organiques organisant le protestantisme en consistoires luthériens et réformés, dans le cadre du régime concordataire français. En 1803, le ministre des cultes, Jean-Étienne-Marie Portalis, confie l'ancienne église aux fidèles protestants. Les bâtiments conventuels deviennent école et orphelinat sous le pasteur Fontbonne-Duvernet.
Après l'inauguration d'un second temple en 1887, le temple sert pour des réunions et pour l’enseignement religieux. Il est démoli en 1930[6].
En 1896, le pasteur Goulden décide d'élever un nouveau temple, plus grand. Il achète un terrain sur la place d'Alsace-Lorraine, établie à l'emplacement des anciennes fortifications démolies après 1875. Le temple monumental est construit en style romano-byzantin, sur les plans de l'architecte Henri Couty.
Description
Des vitraux de style byzantin représentent le Christ, les quatre évangélistes et l’apôtre Paul. La nef centrale sous trois coupoles est séparée des bas-côtés par des colonnes latérales supportant les tribunes. À l’extérieur, le portail est abrité par un porche flanqué de doubles colonnes. La rosace qui le surmonte est protégée par un fronton ajouré. Le clocher à quatre lanterneaux est accolé à droite de l’édifice dédicacé en 1896. Un presbytère et une école à 3 classes sont adjoints au temple.
↑Denis McKee, « Les protestants de Sedan et la Révocation de l'Edit de Nantes : opposition, fuites et résistance », Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français (1903-), vol. 127, , p. 219–254 (ISSN0037-9050, lire en ligne, consulté le )
↑Patrick Cabanel, « Marc Scheidecker, Gérard Gayot, Les protestants de Sedan au xviiie siècle. Le peuple et les manufacturiers. Paris, Champion, coll. « Vie des Huguenots » (31), 2003, 291 p. », Archives de sciences sociales des religions, no 134, , p. 147–299 (ISSN0335-5985, lire en ligne, consulté le )