Elle fait profession religieuse le à l'abbaye Notre-Dame de Jouarre sous la pression de ses parents ; elle indique dans une protestation solennelle devant les nonnes et l'homme de loi délégué par ses parents qu'elle ne cède que « contre sa volonté, par crainte et pour obéir à ses père et mère »[2],[3].
Elle est élue abbesse en 1565 et renouvelle sa protestation devant les religieuses[1]. Elle quitte sa communauté en 1571 et annonce sa conversion au protestantisme. Sur les conseils de Jeanne d'Albret, reine de Navarre, elle se réfugie à Heidelberg, haut lieu du calvinisme en Allemagne, chez l'électeur palatin, Frédéric III du Palatinat[4]. En 1572, Charlotte y fait la connaissance de Guillaume Ier d'Orange-Nassau qui la demande en mariage. Le , le chapelain Jean Taffin célèbre leur mariage dans l'église Sainte-Catherine (Grote Kerk) de Den Briel.
Descendance
Six filles sont nées de l'union de Charlotte de Montpensier et Guillaume Ier d'Orange-Nassau :
↑(en) « Bourbon-Montpensier, Charlotte de », dans Anne R. Larsen, Diana Robin, Carole Levin (dir.), Encyclopedia of Women in the Renaissance: Italy, France, and England, Santa Barbara, ABC-Clio, , p. 56.
↑(en) Charmarie Blaisdell, « Religion, Gender, and Class: Nuns and Authority in Early Modern France », dans Michael Wolfe (dir.), Changing Identities in Early Modern France, Londres, , p. 147–168.
Bibliographie
(en) Roland Herbert Bainton, Ladies of the Reformation in France and England, Boston, Beacon Press, (ISBN0-8070-5649-9), p. 89–111.
(en) Frances M. Cotton-Walker, Cloister to Court: Scenes from the Life of Charlotte de Bourbon, Londres, Longmans, .
(en) Jane Couchman, « Charlotte de Bourbon, Princess of Orange. Lettres et documents (1565–1582) », dans Anne R. Larsen, Colette H. Winn (dir.), Writings by Pre-Revolutionary French Women. From Marie de France to Elizabeth Vigée-Le Brun, New York, Garland, (ISBN0-8153-3190-8, lire en ligne), p. 107–121.