L'armée de Philippe II, commandée par Alexandre Farnèse et soutenue par les provinces dissidentes de l'union d'Arras, parvient ensuite à reprendre Anvers en 1585 et celle de son successeur Philippe III à reprendre Ostende en 1604. Mais les sept provinces du Nord des Pays-Bas (Groningue, la Frise, l'Overijssel, la Gueldre, Utrecht, la Hollande et la Zélande), maintiennent l'indépendance de l'union, reconnue internationalement par le traité de Münster le .
Bien que de faible superficie, avec une population de seulement 1,5 million d'habitants, elles contrôlaient un réseau mondial de routes commerciales maritimes. Par l'intermédiaire de leurs sociétés commerciales, la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC) et la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales (GWC), elles ont établi l'Empire colonial néerlandais. Les revenus de ce commerce ont permis aux Provinces-Unies de rivaliser militairement avec des pays beaucoup plus grands. Elles ont amassé une grande flotte de 2 000 navires, initialement plus grande que les flottes d'Angleterre et de France réunies.
L'État était une fédération de provinces ayant chacune un haut degré d'autonomie vis-à-vis de l'assemblée fédérale, connue sous le nom d'États généraux. Avec les traités de Westphalie (1648), les Provinces-Unies gagnèrent environ 20 % de territoire supplémentaire, situé en dehors des provinces membres et était gouverné directement par les États généraux comme pays de la Généralité. Chaque province était dirigée par un officier connu sous le nom de stathouder (néerlandais pour « lieu-tenant »). Le poste était théoriquement ouvert à tous, mais la plupart des provinces nommaient un membre de la maison d'Orange-Nassau.
La position de stathouder devint peu à peu héréditaire, avec le prince d'Orange détenant simultanément la plupart ou la totalité des stathouders, ce qui en faisait de facto le chef d'État. Cela eut pour effet de créer des tensions entre les factions politiques : les orangistes favorables à un stathouder puissant et les républicains favorables à des États généraux forts. Les républicains ont imposé deux périodes sans stathouder (1650–1672 et 1702–1747) et la seconde provoqua une instabilité nationale ainsi que la fin du statut de grande puissance.
D'autres dénominations ont été utilisées : république des Provinces-Unies des Pays-Bas[4] (Republiek der Verenigde Nederlanden[5], en latin : Belgica Foederata ou Belgium Foederatum), ou Pays-Bas septentrionaux, Pays-Bas du Nord, par opposition aux Pays-Bas méridionaux, les provinces restées sous la domination espagnole au cours et à l’issue de la guerre de Quatre-Vingts Ans.
En 1568, plusieurs provinces du nord se révoltent sous la direction de Guillaume le Taciturne contre le gouverneur lieutenant du roi d'Espagne résidant à Bruxelles, Ferdinand Alvare de Tolède, duc d'Albe, en raison de ses efforts de modernisation et de centralisation des structures, de sa politique absolutiste, des exécutions capitales d'opposants et des impôts jugés excessifs, ainsi que de la persécution des protestants. Les habitants des sept provinces sécessionnistes ont en effet majoritairement opté, dès le début de la révolte, pour le principe de la liberté de culte à l'encontre de la politique ultra-catholique du roi Philippe II d'Espagne.
De plus, le calvinisme et l'arminianisme avaient un rôle prépondérant dans les villes en tant que religions de la classe dominante des régents. Cette guerre est un affrontement politique à fort enjeu économique pour les riches villes des actuels Pays-Bas.
En 1579, les sept provinces septentrionales signent l'union d'Utrecht, par laquelle elles s'engagent à se soutenir mutuellement contre l'armée espagnole. L'union d'Utrecht est suivie, en 1581, par l'acte de La Haye, proclamant l'indépendance des Provinces-Unies.
L'indépendance des Provinces-Unies est reconnue formellement par la monarchie espagnole en 1648, lors du traité de Westphalie, dont le but principal est de mettre fin à la Guerre de Trente Ans.
La guerre de Quatre-Vingts Ans, prolongement de l'insurrection des Pays-Bas contre Philippe II (1568), s'achève en 1648 avec la reconnaissance par le roi d'Espagne de la république des Provinces-Unies (traité de Münster, janvier 1648).
Simultanément s'achève la guerre de Trente Ans (1618-1648) à laquelle ont participé les Provinces-Unies, avec les traités de Westphalie. Le traité de Münster est d'ailleurs un de ces traités.
La première guerre anglo-néerlandaise commence en 1652. Trois autres ont lieu jusqu'en 1784 : ce sont des conflits majeurs pour le pays, qui se déroulent surtout sur mer. La dernière d'entre elles se solde globalement par la victoire des Anglais.
La province de Groningue, anciennes seigneuries de la ville de Groningue et des Ommelanden officiellement appelées les « États de la ville et des Ommelanden » (Stadt en land en néerlandais).
comptoir de Nagasaki au Japon (seul point autorisé aux commerce par les autorités du pays)
Dans l'océan Indien et en Asie, la VOC est aux prises avec les Portugais, installés là depuis la fin du XVe siècle (Vasco de Gama, 1498). Les Néerlandais parviennent à s'emparer de nombre de postes portugais, mais pas du comptoir de Macao en Chine.
Très vite, la VOC subit à son tour la concurrence des marines anglaise et française, qui veulent aussi prendre place dans le commerce des épices.
La puissance de la république des Provinces-Unies durera pendant deux siècles. Au XVIIe siècle, les Provinces-Unies font plusieurs guerres à l'Angleterre, qui leur dispute la supériorité navale et commerciale dans la mer du Nord.
Les institutions des Provinces-Unies sont héritées de la période des troubles ; la fiction politique en est la réunion de sept provinces qui se sont séparées de leur souverain et ont décidé de laisser vacante sa place. On trouve donc un système de républiquefédérale. Contrairement aux républiques italiennes comme Venise ou Gênes, les Provinces-Unies ne connaissent en effet pas de pouvoir central fort avec un chef formel de l'État ou un territoire unifié.
Pouvoir central
C'est au niveau central que cette fiction est le plus nettement sensible : toute tentative de centralisation est perçue comme une ingérence dans les prérogatives des Provinces, un outrage contre leurs privilèges et un rappel de la monarchie.
De fait, la seule institution centrale conçue comme telle est l'assemblée des États généraux des Provinces-Unies(Staten generaal). Il ne s'agit même pas à proprement parler d'une institution autonome dans la mesure où elle se compose uniquement de délégués des assemblées des États provinciaux. Ils ont néanmoins un rôle de délibération important dans les affaires qui concernent l'ensemble des Provinces (commerce, religion, etc.) et administrent les pays de la Généralité et les territoires non constitués en Provinces. Pour l’essentiel, la fiscalité repose sur les impôts indirects.
De façon informelle, néanmoins, les magistrats de la province de Hollande ont des fonctions que l'on pourrait qualifier de centrales. Le poids économique et politique de cette province est tel que rien ne peut se décider sans son accord. C'est en outre sur son territoire que se réunissent les institutions centrales.
Pouvoirs provinciaux
Le pouvoir effectif, dans la république des Provinces-Unies, réside en fait au niveau des provinces. Chaque province dispose d'un appareil d'État relativement simple à trois pôles :
les États provinciaux, l'assemblée délibérative, qui administre le pays à la manière d'un conseil de régence en l'absence du souverain déchu ;
le pensionnaire, secrétaire et président du comité permanent des États. Il est le chef civil de la province. Celui de Hollande a une prééminence de fait et les puissances étrangères le considèrent comme le seul interlocuteur valable parmi ses collègues. La diplomatie lui a donc donné le titre parfaitement informel de grand-pensionnaire ;
le stathouder, héritier du gouverneur et capitaine général de la période monarchique. Il est le chef militaire de la province, et dirige la diplomatie. Comme pour le pensionnaire, celui de Hollande est le plus important ; il est généralement aussi stathouder de Zélande et d'Utrecht. Les stathouders se recrutent exclusivement dans la maison d'Orange-Nassau et ses branches cadettes.
Évolutions institutionnelles
Le grand débat institutionnel au sein des Provinces-Unies a été l'équilibre entre les fonctions civiles, représentées par les États et les pensionnaires, et le pouvoir militaire des Stathouders. Leurs fonctions rappelaient en effet à bien des égards celles d'un monarque, avant tout chef de guerre.
Plusieurs partis se forment, les partis orangistes, calvinistes et libéraux cohabitent tant bien que mal. On hésite entre une monarchie de type britannique (alternative soutenue par les orangistes et calvinistes) et une république (alternative soutenue par les libéraux). Un statu quo perdure jusqu'en 1650, année de l'élection de Johan de Witt. Soutenu par Cromwell, il prononce le bannissement des Orange-Nassau, suspectés par l'Angleterre républicaine de soutenir les Stuarts en exil et par la Hollande de vouloir rétablir la monarchie dans les Pays-Bas. Le stathoudérat est donc suspendu en Hollande et en Zélande ; certaines provinces, en revanche, maintiennent le leur. On profite pendant 20 ans d'une liberté quasiment complète, appréciée notamment par le philosophe Spinoza.
Les catastrophes militaires de la guerre de Hollande, en 1672 précipitent de Witt dans la disgrâce : il est rendu responsable des victoires françaises. Le sentiment d'une punition divine des années de licence est puissant. De Witt est finalement désavoué puis lynché, tandis que les Orange-Nassau sont rappelés au pouvoir. Après une seconde oligarchie, le stathoudérat est finalement réformé en 1747. Il devient une fonction unique et héréditaire, commune à l'ensemble des provinces. Ce second stathoudérat perdura jusqu'à l'invasion française de 1795 et l'instauration d'une république batave.
Les municipalités elles-mêmes se sont invitées dans le débat, concurrençant les institutions provinciales en se fondant sur la puissance de leurs élites marchandes et nobiliaires, ainsi que leurs nombreux privilèges hérités du Moyen Âge.
Population et économie
Le succès économique des Provinces-Unies ne s'explique pas par ses atouts naturels : elles constituent un petit territoire, assez peu peuplé par rapport à la France. Le territoire s'est constitué progressivement par conquête de terres nouvelles sur la mer du Nord. Une grande partie du pays est constituée de polders de très faible altitude. Les Provinces-Unies doivent être protégées des tempêtes par des digues qui n'empêchent pas toujours les inondations. Cependant, le pays est bien situé entre la mer du Nord et la Manche. Il profite de la voie fluviale et commerciale du Rhin.
La population des Provinces-Unies s'élève à environ deux millions et demi d'habitants au milieu du XVIIe siècle. Elles reçoivent une forte immigration venue d'Allemagne et de Scandinavie. Les Juifs ibériques et les huguenots y trouvent refuge au XVIIe siècle.
L'agriculture est très productive pour l’époque : les cultures maraîchères se déploient autour des villes et utilisent une grande quantité d’engrais. Les cultures industrielles et spéculatives sont développées (chanvre, colza, houblon, teinture, tabac, lin, etc). Les villes font venir du blé des rives de la Baltique. La pêche au hareng, à la morue et à la baleine est également un secteur dynamique. Mais surtout, les Provinces-Unies s'enrichissent à l'époque moderne grâce au commerce maritime. Elles dominent le commerce en mer Baltique et s'insèrent dans les réseaux méditerranéens. La prospérité économique et financière du pays repose aussi sur le grand commerce maritime.
Le commerce des Provinces-Unies décline au cours du XVIIIe siècle. On constate une chute des importations de bois balte (deux tiers en 1720, un cinquième en 1740), de vin du Rhin (96 % en 1710, 40 % en 1750), de hareng de la Baltique (60 % en 1700, 15 % en 1740). La Compagnie néerlandaise des Indes occidentales perd ses positions en Inde et en Chine. La production de papier diminue , elle passe de 150 000 rames en 1730 à 80 000 en 1750. Le nombre de manufactures de tabac d’Amsterdam passe de trente en 1720 à huit en 1751. Les constructions navales s’effondrent durant le siècle. Leyde produit 139 000 pièces de tissu en 1671, 54 000 en 1750, 29 000 en 1795. La population stagne à deux millions d’habitants et se paupérise. Les coûts salariaux trop élevés, l’essor commercial et industriel des puissances européennes comme la Grande-Bretagne et la France sont à l’origine de ce déclin[8].
Ce déclin a toutefois été remis en cause par l'historiographie récente. L'historien Thierry Allain, dans son étude sur la ville néerlandaise de Enkhuizen, relativise ce présupposé déclin et parle plutôt d'un déclassement[9]. Autrement dit, l'économie néerlandaise aurait stagné contrairement à la France ou l'Angleterre qui ont vu croître leur économie de façon rapide. Soumis à une rude concurrence, les Néerlandais n'en restent pas moins actifs, notamment dans le commerce avec l'Atlantique. Ce commerce avec l'Atlantique fut sous-estimé et oublié par les historiens à cause de son caractère souterrain. Wim Klooster a démontré l'importance du commerce dit « illicite » des Néerlandais, celui-ci pouvant représenter jusqu'à la moitié des importations de la très riche Compagnie des Indes néerlandaises[10]. Dans sa thèse[a], Wim Klooster montre que les îles des Caraïbes comme Saint-Eustache servent de plateforme pour les Néerlandais afin d'embarquer des produits espagnols, français et anglais qui, normalement, ne devraient être pris que par les navires de leurs propres nations. Les récentes études sur la neutralité démontrent également la vitalité persistante du commerce néerlandais lors des guerres franco-britanniques. La France, écrasée par le poids de la marine britannique en période de guerre, ne réussit plus à commercer. Les navires néerlandais prennent alors le relais, profitant de leur statut neutre pour effectuer à leur place le commerce des Français. Le déclin néerlandais est donc très relatif : il fut surtout la conséquence d'un retournement d'alliance défavorable et des défaites militaires lors de la Guerre de Hollande et de la Quatrième guerre anglo-néerlandaise à la fin du XVIIe siècle[11].
Dans les Provinces-Unies, des thalers ont été frappés de 1659 à 1802 à l'imitation du patagon des Pays-Bas espagnols. Le nom officiel était ducat d'argent. Le ducat d'argent avait à l'avers les armoiries au lion néerlandaises, et au revers un homme debout en armure.
Les Provinces-Unies ont été un foyer culturel de premier ordre aux XVIIe et XVIIIe siècles. Cette république tolérante accueillait alors toutes les religions et favorisait les libertés individuelles. Elle donne à la philosophie l'un de ses plus grands philosophes : Baruch Spinoza (1632-1677). Les philosophes français René Descartes et Pierre Bayle y ont travaillé et publié longtemps. Montesquieu admirait ce modèle politique et fit publier ses Lettres persanes à Amsterdam en 1721.
Le pays dispose de centres d'édition et d'imprimerie (à Amsterdam et à Rotterdam), d'universités brillantes (surtout l'université de Leyde, fondée en 1575). Le XVIIe siècle voit s'épanouir une peinture hollandaise renommée et représentée par Jan Vermeer (1632-1675), Rembrandt (1606-1669) et Frans Hals (1580-1666). La bourgeoisie d'affaires, les armateurs et les échevins passent des commandes auprès de ces artistes et se font construire des hôtels particuliers dans les villes.
Arts
Les arts picturaux dans le royaume des Provinces-Unies ne se développent qu’à partir du XVe siècle. Les fragments de peintures, de sculptures et autres documents dénombrant d’autres arts semblent montrer une infériorité des artistes sur les Écoles allemandes, notamment de Cologne et françaises. Cependant, les miniaturistes hollandais de cette époque semblent jouir d’un certain prestige puisque nombre de leurs œuvres se retrouvent dans des manuscrits commandés par des princes et nobles français. Jean Van Eych, fondateur de l’école de Bruges et inventeur de la peinture à l’huile réside plusieurs années à la Haye et formera sans doute de nombreux élèves[12],[13].
Au XVe siècle, on peut citer les artistes hollandais Thierry Bouts né à Haarlem, Jacques Kornelissen Van Oostzanen et Jean Mestaert, coloristes reconnus et précurseurs du naturalisme pictural dans les œuvres hollandaises datant d’avant la Renaissance. Peu de leurs œuvres survécurent jusqu’à nous. Le plus célèbre élève de cette école fut Lucas de Leyde, élève de Cornelis Engelbrechtsen, de qui de nombreuses gravures et dessins subsistèrent, démontrant l’attrait pour les scènes de vie domestique.
Dès le renouveau de la peinture dans les Provinces-Unies, on peut noter cette spécificité à peindre les scènes de vie courante.
Cependant, Jean Schoreel ramène de son périple d’Italie l’influence de la Renaissance italienne. On conserve de lui au musée communal d'Utrecht un beau portrait d'Adrien IV, et, au musée archiépiscopal de la même ville, la Vierge et l'Enfant Jésus, imitation de celle de Raphaël. Schoreel fut le chef de file pour les Provinces-Unies de cette inspiration italienne, formant après lui beaucoup d’élèves dont les plus distingués sont Maerten Van Haemsherk et Antoine Moor, qui préfigura la tradition forte des portraitistes en Hollande. Otto Venius devient l’un des maîtres de Rubens, élève lui-même de Frederico Zucchero. On peut citer encore Abraham Bloemaert, Cornelis de Haarlem et Pierre Lastmann, ce dernier futur maître de Rembrandt.
L’oppression espagnole durant le XVIe siècle mit à mal l’activité artistique en Hollande, amenant une fuite des peintres hollandais vers l’Italie. La sécession des provinces du Nord sous la direction de Guillaume le Taciturne, puis la guerre d’indépendance débutée en 1581 et terminée en 1648 après la dernière guerre de Trente-Ans, apporte aux nouvelles Provinces-Unies une légitimité et une reconnaissance au niveau européen, amenant un âge d’or. L’art hollandais prit alors après la guerre un essor formidable, appelée l’âge d’or de la peinture hollandaise. Malgré la fuite des artistes, la peinture de guerre, représentant les scènes de batailles historiques ou au contraire les actions quotidiennes sous cette sécession, prolifère.
Au XVIIe siècle, les provinces du Nord cohabitent avec celles du Sud, toujours espagnoles. L’opposition Nord/Sud sera caractéristique de ce siècle dit de l’âge d’or hollandais, qui sera également celui de Rubens. Le sud continue l’art d’inspiration italienne, notamment grâce à Rubens qui glorifie l’ancienne puissance déchue et l’ancienne foi du royaume. L’art présent au Nord est plutôt celui des écoles de Harleem, de La Haye, de Leyde, de Delft, d’Amsterdam. Les tableaux historiques sont remplacés par de nombreux portraits, et les sujets religieux sont dépouillés de l’idéalisme et du mystique, conformément à la religion protestante.
La peinture hollandaise produit les tableaux dits de régents et de société de tir. L’innovation majeure est de réalisé des portraits de groupe, par exemple en réunissant les régents de sociétés d’utilités publiques, des compagnies de gardes civiques. Le Banquet de gardes civiques (1533, Corneille Teunissen). Les grands portraitistes de cette époques sont Michel Van Mierevelt de Delft, Pierre Van Miervelt, Paul Moeelse, Jan Van Ravesteyn, Vroom, Adrien Van Der Venne de Delft. Gérard Van Houthorst atteint une certaine célébrité en réalisant des reproductions d’objets simples, vulgaires ou repoussants. Il peint également des scènes nocturnes et inaugure des contrastes de lumières. Frans Hals le Vieux fonde une école renommée à Haarlem.
Rembrandt Harmensz Van Ryn marquera ce siècle, en devenant un artiste reconnu très rapidement. Il est l’un des principaux peintres ayant glorifié le clair-obscur. À sa succession, une multitude d’élèves sont formés au réalisme et au maniement du clair-obscur. On retrouve Gerbrand Van Den Eeckout, Govaert Flinck, Ferdinand Bol.
En dehors de l’influence de Rembrandt, Barthélémy van der Helst est le favori portraitiste de la classe bourgeoise de l’époque, habitant Amsterdam. Le Banquet de la garde civique (1648).
Jean Steen peindra les intérieurs et sera reconnu pour cela et pour sa retranscription des cabarets, des manèges, des noces. Il fut nommé « Molière de la peinture ».
Entre tous, les peintres flamands virent portée la peinture de paysage dans ce qu’on peut considérer pour l’époque, à son apogée. Jean Wynats et son élève Adrien van de Velde peignent des sites vallonnés, sablonneux, marécageux entrecoupés et entremêlés d’arbres, de vies sauvages et de cours d’eau. Le miroitement du soleil sur les miroirs d’eau, les villages entourés d’arbres, les ciels d’orage, les champs, les moulins ou encore les vastes plaines deviennent les portraits favoris de ces peintres du XVIIe siècle. La peinture d’animaux, avec Paul Potter, connaît là aussi, une reconnaissance des contemporains.
La seconde moitié du XVIIe siècle voit une augmentions dans les productions picturales de natures mortes, mais avec une particularité hollandaise : une couleur claire et puissante. Le peintre Guillaume Kalff réussit cette association entre l’inerte et les couleurs vives, vivantes.
Beaucoup de paysagistes se tournèrent dans le dernier quart du siècle, vers la marine. On peut citer par exemple, Guillaume Van de Velde le Vieux apprenant son art en naviguant tel un matelot, apprenant au passage les gréements, les navires, les manœuvres, lui permettant plus tard d’apparaître pour ses dessins maritimes à la cour de Londres, félicité et remercié largement par Charles II et Jacques II. Son fils, Guillaume le Jeune consacrera aussi une bonne partie de sa vie à reproduire les grandes marines de son pays, avant de partir lui aussi pour l’Angleterre en 1677.
Le XVIIIe siècle marque un certain déclin pour l’art hollandais dans la peinture. Le classicisme réapparaît en force dans toute l’Europe. Gérard de Lairesse né Liégeois s’établit rapidement en Hollande, pour conquérir les faveurs des petits bourgeois, remettant au goût du jour la mythologie dans les arts. Les derniers peintres à s’inspirer des anciennes écoles typiquement hollandaises, sont Jean-Maurice Quinckhard et Cornelis Troost, sans atteindre la renommée de leur prédécesseur.
↑Cf. p. ex. François Michel Janiçon, État présent de la république des Provinces-Unies, et des païs qui en dépendent, La Haye, J. van Duren, 1755.
↑Charles le Téméraire, mort en 1477, a pour successeurs : sa fille Marie, son petit-fils Philippe le Beau, son arrière-petit-fils Charles Quint, père de Philippe II. Ce dernier est roi d'Espagne en tant qu'arrière petit-fils des Rois catholiques. Les Pays-Bas ne sont pas une possession coloniale de l'Espagne, mais une possession personnelle du roi d'Espagne, qui est aussi duc de Brabant, comte de Flandre, etc.
↑Dérival de Gomicourt, Lettres hollandoises, ou Correspondance politique, sur l'état présent de l'Europe, notamment de la république des sept Provinces-Unies, 1779.
↑(nl) J.D.J., Historie van den jegenwoordig geëindigden oorlog in Vlaanderen en Braband, Amsterdam, 1749, p. 549 : "van de vier Ministers Plenipotentiarissen van de Republiek der Verenigde Nederlanden".
↑Verenigde Oostiindische Compagnie. Le sigle VOC est en usage dès les origines. Remarque : le nom officiel néerlandais ne fait pas référence aux « Pays-Bas », ni même, explicitement, aux Provinces-Unies. Le mot « néerlandais » ajouté en français a pour but de distinguer les deux compagnies des Provinces-Unies de leurs homologues anglaises et françaises.
↑Geoctroyeerde Westindische Compagnie. L'adjectif signifie que la compagnie bénéficie d'une charte octroyée.
↑(en) Wim Klooster, Illicit Riches, Dutch trade in the caribean, .
↑Thierry Allain, Andreas Nijenhuis-Bescher, Romain Thomas, Les Provinces-Unies à l'époque moderne - De la Révolte à la République batave, Armand Colin, .
Thierry Allain, Andreas Nijenhuis-Bescher, Romain Thomas, Les Provinces-Unies à l’époque moderne. De la Révolte à la République batave, Paris, Armand Colin, « U », 2019.
(nl-BE) Denis Diderot, introd. et notes d'Yves Benot, Over Holland : een journalistieke reis 1773-1774, Amsterdam, Antwerpen, Contact, .
Jean Jennet, Histoire de la république des Provinces-Unies des Païs-Bas, depuis son établissement jusques à la mort de Guillaume III, roi de la Grande-Bretagne, La Haye, Chez G. de Voys, 1704.
Aubry du Mouriez, Mémoires pour servir à l'histoire de la république des Provinces-Unies et des Pays-Bas ; contenant les vies des Princes d'Orange, de Barneveld, d'Aersens et de Grotius, avec des notes par Amelot de la Houssaye, Londres, Aux dépens de la Compagnie, 1754.
François Michel Janiçon, État présent de la république des Provinces-Unies, et des païs qui en dependent, La Haye, chez J. van Duren, 1755.
Dérival de Gomicourt, Lettres hollandoises, ou Correspondance politique, sur l'état présent de l'Europe, notamment de la république des sept Provinces-Unies, Amsterdam, 1779-1781.
Abraham de Wicquefort, Histoire des Provinces-Unies des Païs-Bas, depuis le parfait établissement de cet état par la paix de Munster. Publiée au nom de la Société d'histoire à Utrecht, Amsterdam, F. Muller, 1861-74.
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Place in Styria, SloveniaTržecTržecLocation in SloveniaCoordinates: 46°21′47.17″N 15°52′28.71″E / 46.3631028°N 15.8746417°E / 46.3631028; 15.8746417Country SloveniaTraditional regionStyriaStatistical regionDravaMunicipalityVidemArea • Total1.83 km2 (0.71 sq mi)Elevation221.8 m (727.7 ft)Population (2002) • Total323[1] Tržec (pronounced [ˈtəɾʒəts]) is a settlement at the confluence...
يفتقر محتوى هذه المقالة إلى الاستشهاد بمصادر. فضلاً، ساهم في تطوير هذه المقالة من خلال إضافة مصادر موثوق بها. أي معلومات غير موثقة يمكن التشكيك بها وإزالتها. (ديسمبر 2018) 1899 في إسبانيامعلومات عامةالسنة 1899 البلد إسبانيا 1898 في إسبانيا 1900 في إسبانيا تعديل - تعديل مصدري - تعديل وي...
Disambiguazione – Se stai cercando la serie di console, vedi PlayStation (serie). PlayStationconsole Modello originale di PlayStation ProduttoreSony Computer Entertainment TipoConsole da tavolo GenerazioneQuinta Presentazionealla stampa1994 In vendita 3 dicembre 1994[1] 9 settembre 1995[1] 29 settembre 1995[1] 15 novembre 1995[1] Dismissione23 marzo 2006 Unità vendute102 milioni (di cui 28 milioni PS One)[2] Gioco più diffusoGran Turismo (10,95 mil...
Complete map with index for Mumbai suburban rail network in English This is a List of stations of the Mumbai Suburban Railway, a suburban rail system serving the Mumbai Metropolitan Region in Maharashtra, India.The Mumbai Suburban Railway was opened on 16 April 1853. The system is operated by Western Railway and Central Railway. Each route contains slow and fast tracks. Slow tracks are dedicated tracks for suburban trains, while fast tracks are shared with long-distance trains operated by In...
South African aristocracy Zulu royal familyCountryKwaZulu-Natal, South AfricaCurrent headMisuzulu Zulu Ka ZwelithiniTitlesKing, natively: Ingonyama yamaZulu The Zulu royal family, also known as the House of Zulu (Zulu: abakwaZulu, lit. 'people of the place of Zulu')[1] consists of the king of the Zulus, his consorts, and all of his legitimate descendants. The legitimate descendants of all previous kings are also sometimes considered to be members. History King Misuzulu k...
Pharmaceutical gum or resin This article relies largely or entirely on a single source. Relevant discussion may be found on the talk page. Please help improve this article by introducing citations to additional sources.Find sources: Gum anima – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (October 2023) Gum anima, or anima, in pharmacy, is a kind of gum or resin, of which there are two kinds, western and eastern. The first flows from an incision in a tr...