Avant la révocation de l'édit de Nantes, les Huguenots disposent d'un temple à l'extérieur de la ville, paroisse de Sainte-Croix, nommé Bel-Air. Interdits de sépulture dans le cimetière catholique, ils achètent également un terrain pour établir un cimetière protestant[1]. Le temple est rasé sur ordre royal le . Le terrain est accordé à l’Hôpital général. L'actuelle rue de la Presche tire probablement son nom de ce premier temple du Mans[2],[3].
En 1979 est installé un grand orgue par le facteur d'orgues Muhleisen. Il possède 12 jeux à transmission mécanique[4].
En 2018, le culte accueille près de 70 fidèles chaque dimanche[5],[6],[7].
Architecture
L'édifice est d'un surprenant style syncrétique, sur un dessin de l'architecte Louis-Jean Raoulx. Le portail monumental s'ouvre sur une large rosace formée d’une croix grecque emplie de quadrilobes. Le tympan est orné du bas-relief d'une Bible ouverte, symbole traditionnel des temples réformés. Sur les pages est gravé un verset tiré de l'Évangile selon Matthieu, au chapitre 11 : « Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés et je vous soulagerai ».
↑Sébastien de la Bouillerie, « Les protestants dans le Maine. Le temple et le cimetière de l'église du Mans, et l'église d'Ardenay », Revue historique et archéologique du Maine, , p. 49-53 (lire en ligne)