Le Temple protestant de Saint-Dié-des-Vosges est un lieu de culteprotestant situé au no 12 de la rue du Maréchal-Foch à Saint-Dié-des-Vosges. Construit en 1856 et profondément transformé un siècle plus tard, il abrite un ensemble remarquable de vitraux du XXe siècle.
Histoire
Avant l'édification du temple, les protestants déodatiens se réunissaient dans une ancienne salle d'école mise à leur disposition par la commune[2] et située impasse Stanislas, dans un ancien couvent de Capucins. Inaugurée en 1837, elle avait remplacé l'oratoire ouvert en 1826 dans une maison de la rue Stanislas[3]. La salle de l'impasse Stanislas étant devenue « trop étroite »[2] puis « délabrée et humide »[1], la construction d'un véritable temple était en projet dès le début des années 1840[2].
Construit dans un style néo-roman selon les plans d'Alphonse Bruyant, architecte départemental de l'arrondissement de Saint-Dié et architecte diocésain, le temple est inauguré le le 21 septembre 1856[3]. L'oratoire de l'impasse Stanislas est quant-à-lui transformé en synagogue entre 1858 et 1862.
Nécessités par les dégâts causés pendant la Seconde Guerre mondiale, des travaux sont menés en vue du centenaire du lieu de culte (1956) sous la direction de l'architecte suisse Roger Boillat puis poursuivis jusqu'au début des années 1970 sous l'impulsion du pasteur Pierre Valloton, lui-aussi d'origine suisse. La façade néo-romane est conservée mais l'intérieur est profondément réaménagé et agrandi au moyen de la destruction des deux étages de locaux communautaires qui étaient adossés au chœur. Ces derniers sont remplacés par une salle paroissiale abritée dans un nouveau bâtiment élevé du côté de la rue Carbonnar[3].
Les six baies latérales de la nef comportent un cycle de vitraux modernes illustrant les jours de la création. Ils portent la date de 1969 et ont été réalisés par le maître-verrier alsacienErnest Werlé d'après les cartons de l'artiste franco-suisse Annie Vallotton, sœur du pasteur Pierre Valloton.
L'orgue installé à l'angle du chœur et du mur nord est l’œuvre du pasteur Pierre Valloton.
La fresque du Christ en gloire peinte à l'angle du chœur et du mur sud est l’œuvre d'Henri Lindegaard.
↑ ab et cBouvet et Gottscheck (2019), cf. Liens externes.
↑Revue moderne des arts et de la vie, 15 septembre 1921, p. 16 (consultable en ligne sur Gallica).
Voir aussi
Bibliographie
Anonyme, Notice historique sur l’église réformée de Saint-Dié, 1826-1926, publiée en souvenir des fêtes de son centenaire, 6 juin 1926, Saint-Dié, éditions Weick, 1926.
Mireille-Bénédicte Bouvet, « Construire et aménager un temple en Lorraine aux XIXe et XXe siècle », Actes du colloque « les Protestantismes en Lorraine (XVIe-XXIe siècle) », Nancy, 2-4 novembre 2015, Lille, éditions du Septentrion, 2018.
Mireille-Bénédicte Bouvet, « Histoire et patrimoine protestant à Saint-Dié », Saint-Dié-des-Vosges et la Déodatie. Patrimoine, société et paysage. Actes des 17èmes Journées d’études vosgiennes, 23-24-25 octobre 2015, Nancy, 2016, p. 231-240.
Mireille-Bénédicte Bouvet et Mary Gottscheck, Dossier d’œuvre architecture IA88031860, 2019, consultable sur le site du service de l'Inventaire de la région Grand Est (consulté le 22 septembre 2024).