En 1636, lors du siège de Corbie il organisa une conspiration avec son cousin Gaston d'Orléans (le jeune frère de Louis XIII) et le comte de Montrésor dans le but d'assassiner ou d'enlever Richelieu. Baradas est chargé de l'affaire : il s'agit d'arrêter le carrosse du Cardinal dans un défilé, mais des dissensions chez les comploteurs (Baradas ne voulait apparemment pas que Monsieur se mêle du complot[1]) font que l'affaire s'ébruite. Baradas est alors assigné en Avignon[1].
Réfugié à Sedan
Le comte de Soissons se réfugie alors à Sedan chez le duc de Bouillon (prince de la principauté de Sedan), où il renouvelle ses tentatives de complot contre Richelieu, avec le soutien militaire de l'Espagne. Une armée royale française emmenée par le duc de Châtillon est alors envoyée à Sedan, mais déroutée le vers la bataille de la Marfée proche de Sedan.
Blessé mortellement à la bataille de La Marfée
Le comte de Soissons se tue apparemment pendant la bataille, alors que le combat tournait de manière quasi-décisive à son avantage. En effet, il avait la fâcheuse habitude de relever la visière de son casque avec son pistolet ; il fit une dernière fois ce geste machinal : le coup partit, le tuant sur le coup. Il existe cependant d'autres versions selon lesquelles le comte, isolé pendant la bataille, aurait été victime des agents du Cardinal de Richelieu ou des gendarmes du roi[2].
Les princes ayant perdu leur héraut, ils n'avaient plus l'alternative au pouvoir qu'ils voyaient en lui. Ils durent demander le pardon du roi. Celui-ci fit même le projet d'intenter un procès pour lèse-majesté à la dépouille de Soissons.