Seysses est une commune urbaine qui compte 9 789 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est dans l'agglomération toulousaine et fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Seyssois ou Seyssoises.
Sur le plan historique et culturel, Seysses fait partie du pays toulousain, une ceinture de plaines fertiles entrecoupées de bosquets d'arbres, aux molles collines semées de fermes en briques roses, inéluctablement grignotée par l'urbanisme des banlieues[1].
La commune de Seysses est établie à cheval sur la première et la deuxième terrasse de la Garonne, dans la plaine toulousaine de la Garonne.
La superficie de la commune est de 2 526 hectares ; son altitude varie de 160 à 182mètres[6].
Hydrographie
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographiqueAdour-Garonne[7]. Elle est drainée par le canal de Saint-Martory, le Touch, l'Ousseau, le Roussimort, le ruisseau de la Saudrune, le ruisseau des Barradous, le ruisseau du Houssat, un bras du Touch l'Aiguelongue et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 51 km de longueur totale[8],[Carte 1].
Le canal de Saint-Martory, d'une longueur totale de 71,2 km, prend sa source dans la commune de Saint-Martory et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Toulouse, après avoir traversé 19 communes[9].
Le Touch ((oc) Toish) d'une longueur totale de 74,5 km, prend sa source dans la commune de Lilhac et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Blagnac, après avoir traversé 29 communes[10].
L'Ousseau, orthographié localement Ausseau (à rapprocher du 'petit Ausseau', nommé Aussalot), d'une longueur totale de 26,2 km, prend sa source dans la commune de Lherm et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Il traverse la commune et se jette dans le Touch à Tournefeuille, après avoir traversé 10 communes[11].
Le Roussimort ou Binos, d'une longueur totale de 15,8 km, prend sa source dans la commune de Muret et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Il traverse la commune et se jette dans le ruisseau de la Saudrune à Portet-sur-Garonne, après avoir traversé 6 communes[12].
Le ruisseau de la Saudrune, d'une longueur totale de 18,5 km, prend sa source dans la commune de Muret et s'écoule vers le nord-est. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Toulouse, après avoir traversé 7 communes[13].
En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[14]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[15].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 649 mm, avec 8,7 jours de précipitations en janvier et 5,1 jours en juillet[14]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cugnaux à 5 km à vol d'oiseau[16], est de 14,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,7 mm[17],[18]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[19].
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 2] est recensée sur la commune[20] :
« le Touch et milieux riverains en aval de Fonsorbes » (870 ha), couvrant 7 communes du département[21].
Urbanisme
Typologie
Au , Seysses est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].
Elle appartient à l'unité urbaine de Toulouse[Note 3], une agglomération inter-départementale regroupant 81 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[I 3],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 4],[I 5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (81,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (55,9 %), zones agricoles hétérogènes (20,6 %), zones urbanisées (16,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,4 %), eaux continentales[Note 6] (1,3 %), mines, décharges et chantiers (1,2 %), forêts (0,3 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Hameaux et lieux-dits
Les hameaux des Aujoulets, Couloumé, Casselong, Massonne, Le Galé dépendent de la commune.
Toponymie occitane :
(oc) Aujoulets : petits aîeux ;
(oc) Colomèr : colombier ;
(oc) Casselong : ['Casse.lung], chêne long.
Voies de communication et transports
Voies de communication
La commune est accessible par l'autoroute A 64 (sortie no 35).
Le territoire de la commune de Seysses est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible)[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (88,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 2 710 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 2 710 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 98 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[27].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[23].
Toponymie
La ville de Seysses se situe sur la rive gauche gasconne de la Garonne qui sépare les dialectes occitans gascon et languedocien. Le nom de la ville vient du latin saxu(m) signifiant pierre, roc, roche, ayant donné en occitan (au pluriel), Sèishes côté gascon et Saisses côté languedocien, par vocalisation du /k/ de la lettre X, origine de la diphtongue. La francisation phonétique du nom reprend la prononciation gasconne, avec la marque de la diphtongue sans le chuintement gascon des deux SS.
Des fouilles réalisées en 2018 sur le site de la Boulbène des Vitarelles ont permis la découverte de plusieurs sépultures, les plus anciennes remontant au Néolithique, les plus nombreuses datant de l'Antiquité tardive, l'époque wisigothique, et certaines ont livré des parures, notamment celle d'une jeune femme enterrée dans un sarcophage[28].
Le nombre d'habitants au recensement de 2017 étant compris entre 5 000 habitants et 9 999 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2020 est de vingt-neuf[30],[31].
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté de communes d'Axe-Sud[35],[36].
L'assainissement collectif relève des services municipaux, donné en régie au SIVOM SAGe (Sivom Saudrune Ariège Garonne, 45 chemin des carreaux, Roques-sur-Garonne).
Le contrôle des assainissements non-collectifs, dits autonomes, relève de Réseau31[37]. Un contrôle décennal pourtant obligatoire de ces assainissements par ce type d'organisme n'a jamais eu lieu sur ce territoire, engendrant dans les fossés des rejets surfaciques de polluants non traités, l'eutrophisation du milieu aquatique, l'apparition de plantes invasives (de type Jussie) et l'envasement des cours d'eau se jetant notamment dans l'Ausseau / Oussau[38] et le Touch.
La commune s'est vu décerner le prix de "ville étoilée du ciel et de l'environnement nocturnes" en septembre 2021(date à vérifier) à la suite de la décision d'extinction de l'éclairage public nocturne sur une partie du territoire.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[40].
En 2021, la commune comptait 9 789 habitants[Note 7], en évolution de +14,02 % par rapport à 2015 (Haute-Garonne : +7,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L'éducation est assurée sur la commune de Seysses, par la crèche et les écoles maternelles et les écoles élémentaires Paul Langevin et Flora Tristan et privée Saint-Roch, pour le collège Pablo Picasso sur la commune voisine de Frouzins et pour le lycée Henri Matisse sur la commune de Cugnaux[47].
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 3 415 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 8 386 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 22 960 €[I 6] (23 140 € dans le département[I 7]). 55 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 9] (55,3 % dans le département).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 6 416 personnes, parmi lesquelles on compte 64,2 % d'actifs (56,6 % ayant un emploi et 7,7 % de chômeurs) et 35,8 % d'inactifs[Note 10],[I 8]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 11]. Elle compte 1 947 emplois en 2018, contre 1 963 en 2013 et 1 936 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 3 662, soit un indicateur de concentration d'emploi de 53,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 53,6 %[I 12].
Sur ces 3 662 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 585 travaillent dans la commune, soit 16 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 87,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4,8 % les transports en commun, 5,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 2,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
679 établissements[Note 11] sont implantés à Seysses au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12],[I 15].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
679
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
63
9,3 %
(5,7 %)
Construction
95
14 %
(12 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
190
28 %
(25,9 %)
Information et communication
19
2,8 %
(4,1 %)
Activités financières et d'assurance
21
3,1 %
(3,8 %)
Activités immobilières
23
3,4 %
(4,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
115
16,9 %
(19,8 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 28 % du nombre total d'établissements de la commune (190 sur les 679 entreprises implantées à Seysses), contre 25,9 % au niveau départemental[I 16].
Entreprises et commerces
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[51] :
Face Midi Pyrenees SA, travaux d'étanchéification (14 625 k€)
Midi Travaux Publics, construction de réseaux pour fluides (13 133 k€)
DL Garonne, fabrication de structures métalliques et de parties de structures (9 119 k€)
Piscines Charly Menoire, commerce de détail d'articles de sport en magasin spécialisé (2 980 k€)
2M.r.t., commerce de détail de fruits et légumes en magasin spécialisé (2 689 k€)
Agriculture
La commune est dans « les Vallées », une petite région agricole consacrée à la polyculture sur les plaines et terrasses alluviales qui s’étendent de part et d’autre des sillons marqués par la Garonne et l’Ariège[52]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 69 lors du recensement agricole de 1988[Note 15] à 31 en 2000 puis à 22 en 2010[54] et enfin à 28 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 59 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57 % de ses exploitations[55],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 358 ha en 1988 à 1 225 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 20 à 44 ha[54].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Château de la Motte, maison-mère des Sœurs des missions étrangères.
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Toulouse, il y a une ville-centre et 80 communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[53].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )