Pins-Justaret est une commune urbaine qui compte 4 356 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est dans l'agglomération toulousaine et fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse.
Ses habitants sont les Pins-Justarétois et les Pins-Justarétoises[1].
Sur le plan historique et culturel, Pins-Justaret fait partie du pays toulousain, une ceinture de plaines fertiles entrecoupées de bosquets d'arbres, aux molles collines semées de fermes en briques roses, inéluctablement grignotée par l'urbanisme des banlieues[6].
En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[10]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[11].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 711 mm, avec 8,9 jours de précipitations en janvier et 5,2 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cugnaux à 7 km à vol d'oiseau[12], est de 14,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,7 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 3] est recensée sur la commune[24] :
le « cours de l'Ariège » (1 341 ha), couvrant 56 communes dont 43 dans l'Ariège et 13 dans la Haute-Garonne[25] et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[24] :
« l'Ariège et ripisylves » (1 975 ha), couvrant 56 communes dont 43 dans l'Ariège et 13 dans la Haute-Garonne[26].
Urbanisme
Typologie
Au , Pins-Justaret est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].
Elle appartient à l'unité urbaine de Toulouse[Note 5], une agglomération inter-départementale regroupant 81 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 6],[I 3],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 7],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 4],[I 5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (59,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (43,8 %), zones agricoles hétérogènes (36,4 %), terres arables (16,6 %), forêts (3,1 %)[27]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
La ligne 311 du réseau Tisséo relie le centre de la commune à la gare de Portet-Saint-Simon, sur la ligne D des trains urbains de Toulouse, depuis Muret, la ligne 316 relie l'est de la commune à la gare de Portet-Saint-Simon depuis Muret également, la ligne 317 relie le nord de la commune à la gare de Portet-Saint-Simon depuis Muret en passant par Roquettes et Saubens (deux communes limitrophes), la ligne 318 du réseau Arc-en-Ciel relie le centre de la commune à la gare routière de Toulouse depuis Mazères, la ligne 319 relie la commune à la gare routière de Toulouse depuis Saverdun et la ligne 358 relie la commune à la gare routière de Toulouse depuis Saint-Ybars.
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau du Haumont. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1996, 1999, 2000, 2009 et 2022[30],[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (88,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 577 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1 577 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 98 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[31],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[32].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1990, 1992, 1998, 2003 et 2016 et par des mouvements de terrain en 1999[28].
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Histoire
Le nom de Justaret est mentionné pour la première fois en 1034, dans l'acte de partage passé entre Pierre Roger de Carcassonne (évêque de Girone) et Roger Ier de Foix (son neveu, comte de Foix), le hameau se trouvant sur la ligne de partage.
En 1124, Odon de Pins fait don à l'Église d'une partie de ses terres. Justaret attire beaucoup les paysans pour défricher et mettre en valeur le sol. En 1296, le comte de Comminges donne des terres près de Muret à Odon de Pins, constituant ainsi la seigneurie de Pins. Ce dernier mourut sans descendance en 1298, abandonnant ainsi ses terres à la famille de son frère aîné : Bernard de Pins.
Les Justaretois sont alors majoritairement agriculteurs, mais également pêcheurs et bateliers. La vie de la commune s'organise durant l'époque moderne autour du château des seigneurs de Pins, maîtres du terroir et des nombreuses métairies.
Depuis la révolution, la commune s'agrandit ; elle étend son influence sur les hameaux alentour et prend le nom de Pins-Justaret. La vie agricole et artisanale domine encore jusqu'au milieu du XXe siècle, où Pins-Justaret se transforme alors doucement en une commune résidentielle.
Héraldique
Son blasonnement est : Coupé, au premier parti, au 1) à une tour droite d'or, ouverte et maçonnée de sable, au 2) de gueules chargé d'une feuille de chêne de sinople posée en bande, au second d'azur à trois pommes de pin d'or rangées en fasce et soutenues d'une terrasse de sinople.
Politique et administration
Administration municipale
Le nombre d'habitants au recensement de 2017 étant compris entre 3 500 habitants et 4 999 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2020 est de vingt-sept[34],[35].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[40].
En 2021, la commune comptait 4 356 habitants[Note 8], en évolution de −1,54 % par rapport à 2015 (Haute-Garonne : +7,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté d'agglomération du Muretain[52].
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 2 830 personnes, parmi lesquelles on compte 76,4 % d'actifs (67,2 % ayant un emploi et 9,2 % de chômeurs) et 23,6 % d'inactifs[Note 11],[I 8]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 11]. Elle compte 875 emplois en 2018, contre 854 en 2013 et 783 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 1 915, soit un indicateur de concentration d'emploi de 45,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 59,8 %[I 12].
Sur ces 1 915 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 253 travaillent dans la commune, soit 13 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 85,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 6 % les transports en commun, 5,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
271 établissements[Note 12] sont implantés à Pins-Justaret au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 13],[I 15].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
271
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
15
5,5 %
(5,7 %)
Construction
34
12,5 %
(12 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
77
28,4 %
(25,9 %)
Information et communication
9
3,3 %
(4,1 %)
Activités financières et d'assurance
10
3,7 %
(3,8 %)
Activités immobilières
9
3,3 %
(4,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
32
11,8 %
(19,8 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
67
24,7 %
(16,6 %)
Autres activités de services
18
6,6 %
(7,9 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 28,4 % du nombre total d'établissements de la commune (77 sur les 271 entreprises implantées à Pins-Justaret), contre 25,9 % au niveau départemental[I 16].
Depuis 2021, avec la fin de la pandémie et la raréfaction des bureaux dans le secteur de Labège, une importante activité de service se développe peu à peu avec l’implantation de nombreuses entreprises de conseil.
Entreprises et commerces
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[54] :
Sterela, fabrication d'instrumentation scientifique et technique (16 463 k€) ;
SARL Galeries Du Carrelage, commerce de gros (commerce interentreprises) d'appareils sanitaires et de produits de décoration (9 802 k€) ;
Societe Nouvelle Codistal, supermarchés (7 308 k€) ;
Survision, conseil en systèmes et logiciels informatiques (6 111 k€) ;
Holding 4 R, activités des sociétés holding (3 114 k€).
Le centre-ville contient des petits commerces et artisans[55], ainsi qu'une grande surface.
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[21].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Toulouse, il y a une ville-centre et 80 communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[57].
↑« Fiche communale de Pins-Justaret », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Occitanie (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )