Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Pays toulousain, qui s’étend autour de Toulouse le long de la vallée de la Garonne, bordé à l’ouest par les coteaux du Savès, à l’est par ceux du Lauragais et au sud par ceux de la vallée de l’Ariège et du Volvestre. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Louge, le ruisseau de l'Aussau, le ruisseau du Rabé, le ruisseau de Gragnon et par divers autres petits cours d'eau.
Lavernose-Lacasse est une commune rurale qui compte 3 465 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle appartient à l'unité urbaine de Lavernose-Lacasse et fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Lavernosiens ou Lavernosiennes.
Sur le plan historique et culturel, Lavernose-Lacasse fait partie du pays toulousain, une ceinture de plaines fertiles entrecoupées de bosquets d'arbres, aux molles collines semées de fermes en briques roses, inéluctablement grignotée par l'urbanisme des banlieues[4].
Lavernose-Lacasse est limitrophe de six autres communes.
Les limites communales de Lavernose-Lacasse et celles de ses communes adjacentes.
La Louge, d'une longueur totale de 100 km, prend sa source dans la commune de Villeneuve-Lécussan et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Elle traverse la commune et se jette dans la Garonne à Muret, après avoir traversé 34 communes[9].
Le ruisseau de l'Aussau, d'une longueur totale de 11,9 km, prend sa source dans la commune et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Il traverse la commune et se jette dans la Louge à Muret, après avoir traversé 4 communes[10].
Le ruisseau du Rabé, d'une longueur totale de 10,3 km, prend sa source dans la commune de Marquefave et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Louge à Le Fauga, après avoir traversé 5 communes[11].
En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[12]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[13].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 704 mm, avec 8,7 jours de précipitations en janvier et 5,4 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lherm à 5 km à vol d'oiseau[14], est de 13,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 620,4 mm[15],[16]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].
Au , Lavernose-Lacasse est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].
Elle appartient à l'unité urbaine de Lavernose-Lacasse[Note 2], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[I 3],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 4],[I 5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (90,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (66,2 %), zones agricoles hétérogènes (12,4 %), zones urbanisées (12 %), eaux continentales[Note 4] (7,1 %), forêts (2,2 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Morphologie urbaine
L'essentiel des constructions qui s'étire sur une colline entre les vallées de la Louge et de son affluent le Ruisseau du Rabé.
Lavernose-Lacasse est située sur une zone à risque d'inondation limité en bordure de la Louge et de ses affluents crue, ainsi qu'aux mouvements de terrain, affaissements et effondrements[22].
La commune est également concernée par un risque de séisme de 2/5 (faible)[22].
Toponymie
Lavernose : du toponymegallo-romain Vernosolum, dont le nom pourrait lui-même venir des aulnes ou vergnes, très nombreux sur les rives de la Louge.
Lacasse : d'où vient le mot de Lacasse qui s'écrivait "La Casse" au début de 1800 ? Les documents n'ont pu fournir une étymologie certaine et, on n'en connait aucune, à moins de faire dériver le mot chasse, "La casso" en occitan. Dans ce cas on peut supposer comme le pays était très giboyeux, que les habitants de Vernosolem venaient souvent à la chasse de ce côté et qu'ils ont fini par désigner le lieu sous le nom la Casso et par la suite La Casse. Il n'y a pas de pièces authentiques pour reconstituer l'histoire de Lacasse.
Au début du XIIe siècle, le prieuré Saint-Pierre de Vernosol est édifié sur le site.
Au XIIIe siècle, le comte de Comminges et le prieur de Saint-Pierre signent un acte de paréage qui crée et délimite la bastide de Lavernose, mais ne concerne pas Lacasse dont les terres sont inféodées par le roi. Après la construction au XVIe siècle "du fort et maison du seigneur de Vernose" la protection du "pays et des lieux circonvoisins" est assurée[23].
Au XVIIe la seigneurie est divisée. Puis avec la Révolution se fait la réunion éphémère des deux communes "dans l’intérêt de la République !".
Malgré l’abandon de nouveaux projets au cours du XIXe siècle, les deux communes déjà réunies en une même paroisse, décident de fusionner : le naît la commune Lavernose-Lacasse. Le château, devenu propriété municipale, abrite la mairie.
Politique et administration
Administration municipale
Le nombre d'habitants au recensement de 2017 étant compris entre 2 500 habitants et 3 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2020 est de vingt-trois[24],[25].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].
En 2021, la commune comptait 3 465 habitants[Note 5], en évolution de +17,82 % par rapport à 2015 (Haute-Garonne : +7,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 1259, une bastide se forme autour de l’église. La tour se bâtit au XIXe siècle avec un escalier d’accès au clocher qui auparavant passait à l’intérieur. Le plafond et la charpente datent du XVIe siècle.
Forte construction massive à l’extérieur, elle est doublée de contreforts qui partent de la base et s’élèvent jusqu’à la toiture. Ses bas côtés sont à la hauteur de la nef, principale particularité de la région.
D’architecture byzantine, elle possède 3 nefs à 5 travées terminées par une abside entourées d’absidioles. Les voûtes datent de 1827 et reposent sur 12 piliers et 14 pilastres. Les 4 premiers piliers soutiennent la voûte du clocher, les 4 derniers sont à colonnes couronnées d’élégants chapiteaux. L’harmonie est réussie.
Le portail apparaît à voussure en plein cintre sans tympan. Sur les façades ouest et nord, on remarque des chrismes (symboles chrétiens sculptés). Les peintures du XIXe siècle représentent la religion de l’époque.
Les ouvertures furent agrandies aux XVIIe et XVIIIe siècles, la sacristie construite au XIXe siècle ainsi que les collatéraux[37].
Dès 1594, le château de Lavernose est mentionné dans des pièces d’archives relatives aux guerres de religion. Il appartient sous l’Ancien Régime aux Durand de Rivalet puis à la marquise Descodeca de Boisse. Très endommagé pendant la Révolution, il est racheté en 1822 par Ambroise Campardon, puis restauré par son fils Raymond.
En 1956, les descendants de la famille Campardon le vendent à la municipalité qui le transforme en mairie.
Les parties basses des tours du porche d’entrée présentent des bouches à feu et un encorbellement de la fin du XIXe siècle, avec un décor en terre cuite de la maison Virebent qui présente des antéfixes, une balustrade et un panneau à enroulements, des feuilles d'acanthe et des personnages mythologiques.
Dédiée à Notre-Dame de la Compassion, la chapelle est signalée dans diverses archives dès le XVIIe siècle, mais est sans doute largement antérieure. L’édifice de l’Ancien Régime ne survit pas aux décrets de la Révolution qui ordonnent de ne conserver qu’une église par paroisse.
La chapelle, telle qu’elle est conservée et qui porte au-dessus de la porte d’entrée la date de 1817 est entièrement reconstruite au début de la Restauration, d’abord sur un plan rectangulaire, puis en 1853 sur un plan cruciforme. Sa façade présente une niche abritant une statuette de la Vierge en terre cuite et se termine par un petit clocheton[37].
Débutés en 2002, les travaux de restauration sont terminés. Après de longs mois derrière les échafaudages, notre chapelle du quartier Saint-Hubert renaît de ses vieux crépis. Les éléments extérieurs de décoration (cloche, statue de la Vierge, porte d’entrée) ont été remis en état par des personnes bénévoles[38].
Des messes y sont désormais célébrées depuis septembre 2017[38].
Personnalités liées à la commune
Jean-Baptiste Doumeng est né au lieu-dit Savignargue, commune de Lacasse, le . Communiste progressiste proche de Mikhail Gorbatchev, il fonda la firme agro-alimentaire internationale Interagra. Il fut le maire de Noé de 1959 à 1977 et le conseiller général du canton de Carbonne de 1970 à 1976.
Son blasonnement est : Tiercé en pairle: au 1er de sable à la croix cléchée et pommetée de douze pièces d'or et remplie de gueules, au 2e d'azur à la branche renversée de vergne (aulne) au naturel, au 3e d'or à la branche renversée de chêne au naturel.
Économie
Revenus
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 1 291 ménages fiscaux[Note 6], regroupant 3 425 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 23 720 €[I 6] (23 140 € dans le département[I 7]). 58 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 7] (55,3 % dans le département).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 979 personnes, parmi lesquelles on compte 81,7 % d'actifs (73,6 % ayant un emploi et 8,2 % de chômeurs) et 18,3 % d'inactifs[Note 8],[I 8]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 11]. Elle compte 369 emplois en 2018, contre 333 en 2013 et 307 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 1 468, soit un indicateur de concentration d'emploi de 25,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 66,2 %[I 12].
Sur ces 1 468 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 177 travaillent dans la commune, soit 12 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 90,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,7 % les transports en commun, 2,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
235 établissements[Note 9] sont implantés à Lavernose-Lacasse au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 10],[I 15].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
235
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
14
6 %
(5,7 %)
Construction
51
21,7 %
(12 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
51
21,7 %
(25,9 %)
Information et communication
5
2,1 %
(4,1 %)
Activités financières et d'assurance
5
2,1 %
(3,8 %)
Activités immobilières
4
1,7 %
(4,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
47
20 %
(19,8 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
45
19,1 %
(16,6 %)
Autres activités de services
13
5,5 %
(7,9 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 21,7 % du nombre total d'établissements de la commune (51 sur les 235 entreprises implantées à Lavernose-Lacasse), contre 25,9 % au niveau départemental[I 16].
Entreprises et commerces
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[39] :
Bati-Renovation, travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment (2 517 k€)
Gomes Da Mota Construction, travaux de terrassement courants et travaux préparatoires (1 237 k€)
M3 Systems - M3S, ingénierie, études techniques (1 199 k€)
Lofamy's, activités de sécurité privée (847 k€)
Art Beton Sud, fabrication d'éléments en béton pour la construction (601 k€)
La commune est dans « les Vallées », une petite région agricole consacrée à la polyculture sur les plaines et terrasses alluviales qui s’étendent de part et d’autre des sillons marqués par la Garonne et l’Ariège[40]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est l'exploitation de grandes cultures (hors céréales et oléoprotéagineuses)[Carte 4].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 49 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] à 19 en 2000 puis à 19 en 2010[42] et enfin à 16 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 67 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57 % de ses exploitations[43],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 357 ha en 1988 à 1 072 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 28 à 67 ha[42].
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté d'agglomération du Muretain[45].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[41].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Lavernose-Lacasse. Lotissement communal et château : deux inaugurations », La Dépêche du Midi, (lire en ligne) « La salle Jacques Pons rendant hommage à notre ancien maire de 1978 à 2001, aura sa plaque dévoilée à cette occasion ».