Marlène Jobert est la fille de Charles Jobert, adjudant-chef, militaire de carrière dans l'aviation et d'Éliane Azulay, originaire de Birkhadem en Algérie[2].
Après quelques engagements au théâtre — en particulier Des clowns par milliers, avec Yves Montand[3] — et à la télévision, elle commence à connaître la notoriété grâce à ses rôles sur grand écran.
En 1962 elle subit un grave accident automobile à Paris sur l'île Saint-Louis; la voiture dérape, sa tête est brutalement projetée contre le pare-brise et le choc violent la défigure. En 1965 elle précise : « j'ai cru devenir folle. C'était horrible. Je ne pouvais plus me regarder dans une glace, j'avais une cicatrice de 12 cm. Je pensais ne jamais sortir de ce cauchemar. La chirurgie esthétique m'a sauvé la vie[4]. »
Actrice rousse aux cheveux courts le plus souvent, elle interprète des rôles où les actions courageuses de ses personnages confrontés à la virilité de ses partenaires masculins contrastent avec son image d'apparente fragilité, comme dans Folle à tuer d'Yves Boisset, dans lequel son personnage est la proie d'une machination.
Années 1980
Pendant quelques années Marlène Jobert entreprend de chanter et d'enregistrer des disques. Elle connaît un certain succès entre 1985 et 1988 avec les chansons C'est un éternel besoin d'amour (1984), Je ne pense qu'à toi (Les oiseaux chantent faux) (1985), Super vibrations, Viens te jeter dans mes bras (1986) et Hei, Amore ! (1986).
En 1986 l'album Tout pour se plaire est distribué dans de nombreux pays francophones, dont le Québec. Durant cette décennie Marlène Jobert tourne peu (six films au total) ; en 1989 elle participe à son dernier film, Les cigognes n'en font qu'à leur tête, sous la direction de Didier Kaminka.
Années 1990
Délaissant le cinéma, Marlène Jobert ne tourne plus qu'occasionnellement pour la télévision. Au milieu des années 1990 son dernier rôle notable est celui de l'avocate Claire Moretti dans la série télévisée Avocat d'office.
Depuis les années 2000, elle écrit et enregistre des livres parlés pour enfants, des livres sur la musique distribués à plus de 15 millions d'exemplaires à travers le monde, au cours de sa carrière de conteuse[7].
En 2014 elle publie chez Plon son autobiographie, Les Baisers du soleil[7].
Plusieurs écoles maternelles en France portent son nom[8],[9].
En 1974 un fait divers met en lumière une proximité supposée avec Valéry Giscard d'Estaing : un accident de la route en plein Paris, dont la victime est le nouveau président de la République au volant de la Ferrari prêtée par le réalisateur Roger Vadim, épisode que l'hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné ne manque pas de relater[10], alors que la présence de l'actrice aux côtés de Valéry Giscard d'Estaing est évoquée[11]. Toutefois Marlène Jobert tient à démentir, dans son autobiographie parue en 2014, qu'une liaison amoureuse ait pu exister entre eux[12].
En 1976, au sommet de sa gloire, Marlène Jobert tombe amoureuse de Walter Green, un chirurgien-dentistesuédois, lequel ignore sa notoriété en France ; ils vivent ensemble puis rapidement se marient[13].
Le elle donne naissance à des jumelles, Eva et Joy. Eva Green est actrice, et sa jumelle Joy, plus discrète, a été éleveuse de pur-sang en Normandie[14]. Par la suite elle a suivi son mari en Italie, où celui-ci est producteur de vin.
Parmi sa famille proche, deux de ses nièces sont des artistes reconnues : la chanteuse Elsa, fille de sa sœur Christiane Jobert, elle-même artiste peintre et sculptrice, et l'actrice Joséphine Jobert, fille de son frère Charles Jobert, directeur de la photographie. Un autre de ses frères est le Pr Guy Jobert, universitaire.