Née le dans l'île de la Cité à Paris[2], Jeanne Marie Philipon est la fille de Gatien Philipon – ou Philipon – maître graveur à Paris au no 41 quai de l'Horloge, homme aisé mais joueur et coureur de jupons, et de Marguerite Bimont[3]. Placée en nourrice jusque l’âge de deux ans[4] elle est la seule survivante des sept enfants du couple et concentra toute l’affection de ses parents[5]. Enfant pieuse et très intelligente, au caractère ferme et résolu, elle montra de grandes aptitudes pour les études[5]. Un frère de sa mère, l'abbé Bimont, lui apprit le latin[6]:121. À huit ans, elle se passionna pour la lecture de la Vie des hommes illustres de Plutarque qui resta un de ses auteurs favoris[5]:14 et elle avait lu la Bible, le Roman comique de Scarron, un traité des Guerres civiles d’Appien, les Mémoires de Pontis et de mademoiselle de Montpensier, un traité sur l’Art héraldique[6]:120-1. Elle lit ensuite Fénelon, Le Tasse et Locke[5]. Bossuet, Massillon, et d'autres philosophes tels Montesquieu ou Voltaire[7].
À sa demande, elle est placée, en , au couvent des Augustines de la Congrégation de Notre-Dame, rue Neuve-Saint-Étienne, à 11 ans, où elle se lie d’amitié avec Sophie et Henriette Cannet originaires d’Amiens[8]. Manon entretient avec ses deux amies une correspondance suivie après leur sortie du couvent[9].
Jeunesse
Lorsque sa mère meurt, alors qu’elle a une vingtaine d’années, la jeune fille se consacre à l’étude, et à la tenue du ménage de son père. La lecture de Julie ou la Nouvelle Héloïse parvient à la consoler du profond chagrin qu’elle éprouve et Jean-Jacques Rousseau reste son maître[10].
En 1774, elle séjourne quelque temps au château de Versailles, ressentant comme une insulte le mépris dans lequel la noblesse tient les bourgeois[6]:132. Roland n’oublie jamais la haine qu’elle ressent alors[11].
Belle, l’« attitude ferme et gracieuse », le sourire « tendre et séducteur », la fille du graveur a de nombreux soupirants, mais refuse toutes les propositions de mariage, dictant à son père les lettres de refus[12].
En 1776, par l’intermédiaire de ses deux amies amiénoises (notamment de Sophie, devenue Mme de Gomicourt en épousant Pierre Dragon Gomicourt, seigneur de Sailly-le-Sec), elle fait la connaissance de Jean-Marie Roland de La Platière, économiste réputé, d’une grande intelligence, inspecteur du commerce et des manufactures de Picardie, lié à Amiens avec la famille Cannet[4]. Roland, de vingt ans son aîné, s’éprend d'elle et demande sa main. Le père de la jeune femme, auquel sa fille demandait des comptes de tutelle, commença par opposer un refus à la demande de Roland. Celui-ci, avant de la connaître, avait aimé Henriette Cannet, qu'il avait même envisagé d'épouser[13]. Âgée de 26 ans, n’ayant pas besoin de l’accord paternel pour se marier, Jeanne Marie Philipon, bientôt Roland se retira dans un couvent, où elle s’exerça à vivre avec les 530 livres de rente qui formaient toute sa fortune ; cinq mois plus tard, les difficultés s’aplanirent, et le mariage fut célébré le [13].
L'épouse d'un grand commis de l'État
Le , après beaucoup d’hésitations, elle l’épouse. « Toute sa vie, elle coopérera au travail de son mari, co-rédigeant avec lui ses discours académiques, ses traités techniques, ses rapports d’inspecteur des manufactures, ses articles pour l’Encyclopédie méthodique et, pendant la Révolution, ses textes ministériels »[14]. La vie conjugale n’enchante guère Manon Roland mariée, non par amour, mais plutôt pour échapper à la tutelle de son père. Elle n’éprouve guère que de l’affection pour son mari. La vie quotidienne menée aux côtés de l’inspecteur des manufactures, avec qui elle collabore sur le plan professionnel, sans se préoccuper de ses aspirations propres, ne l’épanouit pas : « Mariée dans tout le sérieux de la raison », avoua-t-elle dans ses Mémoires, « je ne trouvais rien qui m’en tirât ; je me dévouais avec une plénitude plus enthousiaste que calculée. À force de ne considérer que la félicité de mon partenaire, je m’aperçus qu’il manquait quelque chose à la mienne »[15]:172.
La première année de leur mariage, ils vivent un an à Paris, où son mari a été appelé par les intendants du commerce qui voulaient faire de nouveaux règlements[5]:30. En , le couple Roland s’installe à Amiens, où ils restent quatre ans, pour le travail dont Roland s’était chargé, d’une partie considérable de l’Encyclopédie méthodique[5]:30. Elle donne naissance à leur fille : Eudora Roland (1781-1858)[16]. Passionnée de botanique, elle qui a suivi, en 1780, les cours d’histoire naturelle du Jardin du roi[17], herborise le long des canaux aux abords de la ville et constitue un herbier aquatique utile à son mari, qui publie l’ouvrage, l’Art du tourbier, en 1782[18].
Apprenant que la place d’inspecteur des manufactures à Lyon est vacante, elle postule pour son mari ; c’est ainsi que le couple, en , quitte Amiens et s’installe à Villefranche-sur-Saône[19] dans la maison paternelle de Roland où vivait encore sa mère[5]:30. Acquise aux idées des Lumières, Manon Roland écrit des articles politiques pour le Courrier de Lyon[4],[20].
La Révolution, qui l’enflamme d’un ardent patriotisme[5]:30, lui donne l’occasion de mettre un terme à sa vie terne et monotone. En raison de l’ascension politique du mari, le couple s’installe à Paris en à l’hôtel Britannique, rue Guénégaud, les époux dormant désormais dans une chambre à deux lits[21].
L’égérie des Girondins
Dès 1791, Manon Roland devient membre du club des Jacobins, où elle prononcera notamment plusieurs discours[22].
Manon Roland décide d’accueillir dans son salon de nombreux hommes politiques influents[4], dont Brissot, Pétion, Robespierre et d’autres élites du mouvement populaire dont notamment Buzot[23].
Grâce à ses relations au sein de la Gironde, son mari devient ministre de l’Intérieur le . Dès lors, dans l’hôtel ministériel de la rue Neuve-des-Petits-Champs (l’hôtel de Calonne construit par Le Vau), Manon Roland devint l’égérie du parti girondin. Barbaroux, Brissot, Louvet, Pétion, et aussi Buzot auquel la lie une passion partagée, assistent aux dîners qu’elle offre deux fois par semaine[24]. Manon Roland, cependant, reste fidèle à son mari, ce « vénérable vieillard »[25] qu’elle chérit « comme un père »[25].
À ses côtés, elle joue, au ministère de l’Intérieur, un rôle essentiel, rédigeant notamment la lettre dans laquelle Roland demande au roi de revenir sur son veto sur la création du camp des 20 000 Fédérés et concernant la déportation des prêtres réfractaires. Cette lettre provoque le renvoi de Roland de la Platière le [5]:33-4. Lorsque son mari retrouve son portefeuille après la prise des Tuileries, le , Manon Roland dirige plus que jamais ses bureaux.
Après les massacres de Septembre, qui la révoltent mais contre lesquels elle n’agit pas, elle voue à Danton une haine féroce[10]. Dans une lettre en date du , elle écrit sans illusions : « […] Danton conduit tout ; Robespierre est son mannequin, Marat tient sa torche et son poignard ; ce farouche tribun règne et nous ne sommes que des opprimés, en attendant que nous tombions ses victimes »[26]. Aussi entière et acharnée dans ses haines que dans ses affections, l’égérie des Girondins attaque Danton de plus en plus violemment par la voix de Buzot. Sachant d’où viennent ces attaques, le tribun s’écrie : « Nous avons besoin de ministres qui voient par d’autres yeux que ceux de leur femme »[27]. Manon Roland, dès lors, devient furieuse. Cependant, les Montagnards multiplient les attaques contre les Girondins, en particulier contre Roland surnommé dans le Père Duchesne « Coco Roland », Manon Roland devenant « Madame Coco » ou « la reine Coco »[28].
Lassé des attaques, le ministre de l’Intérieur démissionne le [29].
La prison, le procès, l’exécution
Le , lors de la proscription des Girondins, elle ne fuit pas, comme elle aurait pu le faire et comme le font, entre autres, son mari et Buzot. Son époux s’échappe vers Rouen, mais Manon Roland se laisse arrêter[10] le à son domicile situé au second étage du no 51 rue de la Vieille Boucherie ; elle est incarcérée dans la prison de l'Abbaye[30]. Détachée de la vie, libérée de la présence de son mari, elle ressent son arrestation comme un soulagement qu’elle décrit à Buzot dans une de ces pages de la correspondance passionnée et déchirante qu’ils échangent alors : « Je chéris ces fers où il m’est libre de t’aimer sans partage »[31]. Le 22, elle écrit au même, avec une farouche détermination : « Les tyrans peuvent m’opprimer, mais m’avilir ? jamais, jamais ! »[32]. Relâchée le , pendant une heure, elle est à nouveau arrêtée et placée à Sainte-Pélagie puis transférée à la Conciergerie où elle reste cinq mois[33].
En prison, elle est respectée par tous les gardiens et certains privilèges lui sont accordés. Elle peut ainsi avoir de quoi écrire et recevoir des visites occasionnelles de ses amis dévoués. Elle rédige ses Mémoires en prison dans lesquelles elle cherche à se défendre tout en affirmant le rôle qu'elle a joué auprès de son mari. Madame Roland s'y présente comme une véritable associée, insistant sur la relation complémentaire entre elle et son époux, et non comme la manipulatrice profitant d'un mari faible, décriée par le Tribunal révolutionnaire[34]. En prison, elle reçoit la visite de son amie Henriette Cannet qui lui propose d’échanger leurs vêtements pour qu’elle puisse s’échapper, ce qu’elle refuse[15]:175. C’est à la Conciergerie qu’elle écrit son Appel à l’impartiale postérité[35], mémoires destinés à sa fille Eudora où elle montre une étrange alternance entre louanges personnelles et patriotisme, entre l’insignifiant et le sublime[36].
Elle est jugée le . Tout de blanc vêtue, elle se présente devant le Tribunal révolutionnaire. Le procès se déroule entre 9 h et 14 h 30, et la sentence est mise à exécution le soir même, en même temps qu’un autre condamné, Simon-François Lamarche, ancien directeur de la fabrication des assignats, accusé de s’être rendu aux Tuileries, auprès du roi, le [37],[38]:156. Quand la charrette arriva devant Saint-Roch, des forcenés les accablèrent d’injures, leur montrant le poing et criant : « À la guillotine ! à la guillotine ! » sans paraître la troubler[39]:442. Se penchant vers Lamarche, de plus en plus accablé, elle tâcha de lui rendre un peu de courage et parut y parvenir[39]:442. La charrette s’arrêta au pied de l’échafaud à 5 heures et quart[39]:442. Elle aurait dû être exécutée avant Lamarche, mais c’est le contraire qui eut lieu[39]:442. Elle aurait proposé à ce dernier de passer le premier, mais cela paraît aussi apocryphe que la fameuse exclamation qu'elle aurait prononcée en montant à l'échafaud : « Ô Liberté, que de crimes on commet en ton nom ! »[39]:442, qui est une invention du poète romantique Lamartine[40].
Devenir de la famille de Manon Roland
Deux jours plus tard, le , Jean-Marie Roland apprend tardivement la comparution prochaine de sa femme devant le Tribunal révolutionnaire (de fait, elle a déjà été jugée et guillotinée). L'époux de Manon se suicide le soir même[41],[42], à Bourg-Beaudouin dans l’Eure, sur la route entre Rouen et Paris. Buzot, qui n'apprend la fin de Madame Roland qu'en , se donne lui aussi la mort, près de Saint-Émilion.
Eudora, devenue orpheline, est recueillie par Jacques Antoine Creuzé-Latouche, un ancien soupirant de Manon Roland[43]. Conformément à la volonté de Manon, c’est le naturaliste et botanisteLouis-Augustin Bosc d’Antic, un des principaux amis de Manon Roland et de son mari[44], qui, à la fin de la Terreur, devient son tuteur et se charge de l’éducation de la petite orpheline[45]. Eudora avait alors moins de quatorze ans et demi[45].
Entre avril et , à l’occasion de leurs tête-à-tête en forêt de Montmorency, leur passion prend naissance[46]:144. Craignant néanmoins de passer pour un suborneur, Bosc, âgé de trente-sept ans, l’envoie, le , à Rouen, chez les demoiselles Malortie, qui avaient caché son père, deux ans plus tôt, lors de la proscription des Girondins[46]:145. Le , Bosc écrivit encore à Broussonnet : « Elle m’est tendrement attachée et annonce les plus intéressantes dispositions ; aussi ne puis-je plus me défendre de répondre à son vœu et de la prendre pour femme, malgré la disproportion de nos âges »[45]. Mais, en avril, Eudora commence à donner des signes de refroidissement, que viennent confirmer deux lettres en date des 26 et [46]:147-8. Ne voulant pas répéter l’exemple de l’union disproportionnée de Manon avec Roland, Bosc rompt le projet et s’expatrie, pour l’oublier[45]. La Révellière lui promit une mission diplomatique aux États-Unis, et en partit pour embarquer à Bordeaux[45].
La figure de Manon Roland devient au XIXe siècle, sous la plume de Lamartine, Stendhal ou Michelet une légende, celle d'une « héroïne de la révolution et d'une martyre de la liberté »[48]. Sainte-Beuve lui consacre cinq études, et Lamartine la définit d'abord comme une femme, un génie de l'amour vivant par le cœur et déversant son surplus d'amour dans l'œuvre de la révolution[49].
En rédigeant de 1843 à 1846 son Histoire des Girondins, Lamartine réalise une fresque mythique, préparant à son héroïne Madame Roland une belle mort, et en lui réservant, comme aux autres protagonistes, un rôle archétypal[40] :
« Les hommes naissent comme des personnifications instantanées des choses qui doivent se penser, se dire ou se faire : Voltaire, le bon sens ; Jean-Jacques Rousseau, l'idéal ; (…) Madame Roland, l'enthousiasme (…) »
« S’il y a une révolution, pourquoi Julien Sorel ne jouerait-il pas le rôle de Roland, et moi celui de madame Roland ? J’aime mieux ce rôle que celui de madame de Staël : l’immoralité de la conduite sera un obstacle dans notre siècle. Certainement on ne me reprochera pas une seconde faiblesse ; j’en mourrais de honte.
Les rêveries de Mathilde n’étaient pas toutes aussi graves, il faut l’avouer, que les pensées que nous venons de transcrire. »
Chateaubriand écrit : "Madame Roland avait du caractère plutôt que du génie : le premier peut donner le second, le second ne peut donner le premier." Dans ses Mémoires d'outre-tombe (LIX, ch.6).
Pour Gita May[52], professeur émérite de français à l'université de Colombia, « ce sont les romantiques qui, en exaltant la victime de la Terreur, l'héroïne sans tache et sans reproche, figèrent Mme Roland dans une attitude qui faisait d'elle un beau sujet de biographies romancées dans le genre victorien. Dès le début du dix-neuvième siècle, elle était déjà l'objet d'un véritable culte qui tenait de la vénération et de l'admiration amoureuse »[49].
Historiographie
Ultérieurement, plusieurs historiens dont Albert Mathiez et Louis Madelin réagissent à ce qu'ils considèrent comme un culte de la personnalité propre au romantisme et dépeignent Madame Roland comme une petite bourgeoise intrigante et rancunière, qui serait en partie responsable des dissensions entre Girondins et Montagnards[49].
La biographie plus récente de Siân Reynolds s'en détache nettement, notamment en insistant sur les mérites et capacités de son époux Jean-Marie Roland de La Platière. Manon Roland y apparaît « ni héroïne mystique telle Jeanne d’Arc, ni antihéroïne telle Madame Bovary : Madame Roland est un pur produit des Lumières et de la Révolution »[48].
Lettres de Madame Roland de 1767 à 1780 publiées par Claude Perroud, Imprimerie nationale, 1913-1915 tome 1 ; tome 2 disponibles sur Gallica.
Lettres de Roland à Bosc publiées par Claude Perroud, Paris, Noël Charavay, s.d., après 1902.
Dix-huit Lettres de Madame Roland publiées par Claude Perroud, Paris, Noël Charavay, s.d., après 1905.
Nouvelles lettres de Madame Roland publiées par Claude Perroud, Paris, Noël Charavay, s.d., après 1909.
Mémoires de Madame Roland, Paris, Mercure de France, 1986, réédition : 2004.
Mémoires de madame Roland : nouv. éd. critique contenant des fragments inédits et des lettres de la prison publiées par Claude Perroud, Paris, Plon, 1905 tome 1 ; tome 2 disponibles sur Gallica.
Notes et références
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