Le club du Manège, également connu sous le nom de « Réunion des Amis de la Liberté et de l'Égalité », est un club politiquenéo-jacobin créé en 1799 à Paris, vers la fin de la Révolution.
Devant ces difficultés, les élections du 29 germinalan VII () voient le succès des Jacobins, qui obtiennent la majorité dans le nouveau tiers du Corps législatif. À l'inverse, sur 187 candidats gouvernementaux, 66 d'entre eux, seulement, sont élus.
Devant les soulèvements royalistes en province, notamment à Bordeaux, Toulouse, Narbonne et Montpellier, une série de lois extraordinaires, rappelant les mesures de salut public de l'an II, sont adoptées. Ainsi, le 24 messidoran VII (), les Conseils votent la loi des otages. Dans les départements déclarés en état de troubles, les administrations locales doivent dresser des listes de ci-devant nobles, de parents d'émigrés ou de contre-révolutionnaires notoires, susceptibles d'être retenus en otages pour faire pression sur les bandes armées royalistes. En cas d'assassinat de fonctionnaires de la République, même de curés constitutionnels, quatre de ces otages seront déportés. En outre, ils seront rendus responsables des dommages causés par les royalistes et devront régler des indemnités aux familles de leurs victimes ou aux paysans lésés par les pillages.
Comme le dit Thiers, « deux cents députés prononcés dans les Cinq-Cents, à la tête desquels se trouvaient deux généraux célèbres, le ministre de la guerre, le commandant de la place de Paris, deux directeurs, quantité de journaux et de clubs, un reste considérables d’hommes compromis, et propres aux coups de mains, pouvaient causer quelque effroi ; et bien que le parti montagnard ne pût renaître, on conçoit les craintes qu’il inspirait encore à des hommes tout plein de souvenirs de 1793"[1].
Cette réaction gouvernementale se confirme parmi les Conseils, le 1erfructidor () avec le rejet de la mise en accusation des quatre anciens Directeurs par le Conseil des Anciens (par 217 voix contre 214).
Toutefois, le 27 fructidor (), le général Jourdan demande devant le Conseil des Cinq-Cents que l'on proclame la Patrie en danger.
Le lendemain, Dubois-Crancé est nommé au ministère de la Guerre en remplacement de Bernadotte, que Sieyès soupçonne d'avoir voulu tenter un coup de force pro-jacobin.
Rentré d'Égypte, cependant, le général Bonaparte ouvre des discussions dans les milieux politiques, financiers et militaires, en vue de s'emparer du pouvoir ; il s'entend avec Siéyès, qui croit avoir trouvé en lui le sabre qu'il recherchait pour changer la constitution.
Le 15 brumairean VIII (), les Conseils législatifs, offrent un banquet de 750 couverts à Bonaparte et à Moreau, auquel les généraux les plus jacobins, Jourdan et Augereau, brillent par leur absence. Le lendemain, Jourdan propose en vain à Bonaparte de faire le coup d'État en faveur de la gauche jacobine. Finalement, prenant prétexte d'un hypothétique complot « terroriste », Bonaparte déclenche son coup d'État, le 18 brumaire ().
↑Adolphe Thiers, Histoire de la Révolution française, t. II, Bruxelles, Société belge de librairie, , 584 p. (lire en ligne), p. 527
↑Voir Daniel Massiou, Histoire politique, civile et religieuse de la Saintonge et de l'Aunis, A. Charrier, 1846, tome VI, p. 373, et Jean Gabriel Maurice Rocques de Montgaillard, Histoire de France: depuis la fin du règne de Louis XVI jusqu'à l'année 1825, 1833, tome V, p. 290.