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Dominique Demerville, né le à Soues et guillotiné le à Paris, est un agent de renseignement et militant néojacobin français, proche du député Bertrand Barère. Il est impliqué dans la « conspiration des poignards », projet d'attentat contre le Premier consul en l'an IX (1800).
Le secrétaire de Barère
Origines familiales
Né à Soues, commune voisine de Tarbes, le 21 avril 1767[1], fils naturel de Jeanne-Marie Donat et de père inconnu. Il est adopté par Dominique Juveniau-Demerville, « controlleur des actes au bureau de la ville de Tarbes », mort en 1779[2].
Employé du Comité de Salut public et agent de Barère
Compagnon charpentier, il se rend à Paris le 8 mars 1789. Recommandé à Bertrand Barère, membre de l'Assemblée constituante, il entre à son service en tant que secrétaire particulier et collabore à son journal Le Point du Jour. Il est employé vraisemblablement grâce à lui comme commis et secrétaire au Comité de Défense générale[3] puis au Comité de Salut public où il est chargé de la correspondance des représentants du peuple aux armées et aux départements[4],[5]. Le 30 vendémiaire an IV (22 octobre 1795), il est nommé directeur de l'hôpital du Gros-Caillou[6]. Barère arrêté et incarcéré à Saintes à la suite de l'émeute du 12 germinal, Demerville l'aide à s'évader et à se cacher à Bordeaux. Il défend l'ancien député dans la presse néojacobine[7] et diffuse son ouvrage La Liberté des Mers[8],[9].
↑Archives départementales des Hautes-Pyrénées, registre paroissial de Soues, baptêmes mariages et sépultures 1767, 2E1/506.
↑Archives municipales de Tarbes, registre paroissial de Saint-Jean, mariages et sépultures 1770-1779, GG30.
↑Alphonse Aulard, Recueil des actes du Comité de Salut public tome 2, Comité de Défense générale, séance du 9 mars 1793, p. 295.
↑Alphonse Aulard, Recueil des actes du Comité de Salut public tome 3, Comité de Salut public, séance du 2 avril 1793, p. 33.
↑Alphonse Aulard, Recueil des actes du Comité de Salut public tome 4, Comité de Salut public, séance du 12 mai 1793, p. 124.
↑Maurice Bouvet, « Les origines de l'hôpital du Val-de-Grâce et ses premiers pharmaciens (de 1793 à 1815) », Revue d'Histoire de la Pharmacie, vol. 27, no 107, , p. 125–146 (DOI10.3406/pharm.1939.10808, lire en ligne, consulté le )
↑L'Ami de la patrie n°581, 10 vendémiaire an VI (1er octobre 1797).
↑Le Journal de Toulouse n°84 du 18 ventôse an VI (8 mars 1798).
↑Le Journal des Hommes Libres de tous les pays n°311 du 8 germinal an VI (26 mars 1798).
↑Aurélien Lignereux, « Le moment terroriste de la chouannerie : des atteintes à l’ordre public aux attentats contre le Premier Consul », La Révolution française. Cahiers de l’Institut d’histoire de la Révolution française, no 1, (ISSN2105-2557, DOI10.4000/lrf.390, lire en ligne, consulté le )