Elle participe à des activités de résistance, adhérant au mouvement Défense de la France[5] par l'intermédiaire d'Hélène Viannay, rencontrée via les éclaireuses[6]. Elle participe à la distribution du journal clandestin du même nom[2].
Elle épouse en Robert Cornevin, également engagé dans Défense de la France, à l'église réformée de Passy-Annonciation, à Paris. La même année, le couple s'installe en Afrique, où Robert est nommé administrateur colonial au Dahomey, actuel Bénin. Ils vivent ensuite en Algérie, puis au Cambodge, où Marianne Cornevin crée un service de médecine scolaire[7] et forme des sages-femmes. De 1948 à 1956, ils séjournent au Togo, puis rentrent en France[1]. Le couple a six enfants entre 1943 et 1953[5].
Activités de recherche et éditoriales
Marianne Cornevin exerce comme médecin scolaire à Montrouge et assiste son époux dans ses recherches pour la thèse d'État qu'il soutient en 1960, sous la direction d'André Leroi-Gourhan[1]. En 1972, elle devient auteure à part entière, et écrit le tome 2 de l'Histoire de l'Afrique, intitulé Histoire de l'Afrique contemporaine de la Deuxième Guerre mondiale à nos jours.
Elle s'intéresse particulièrement à l'Afrique du Sud, et rédige trois volumes, publiés en 1977, consacrés à l'apartheid, dans lequel elle démonte les théorisations idéologiques qui en constituent la base[8], et un « Que sais-je ? » en 1982.
Marianne Cornevin fait le point sur l'avancée des connaissances archéologiques des deux dernières décennies dans Secrets du continent noir révélés par l'archéologie publié en 1993, où elle met l'accent sur les différences culturelles au sein du continent africain[9],[10].
Histoire de l'Afrique contemporaine : de la Deuxième Guerre mondiale à nos jours, Payot, .
L'Afrique du Sud en sursis, Hachette, 1977, 287 p. (ISBN2-01-004106-2)
L'Apartheid, pouvoir et falsification historique, Unesco, 1979
La République sud-africaine, Puf, coll. « Que sais-je ? », 1982
La Véritable madame Roland, 1989, rééd. Liberté, que de crimes on commet en ton nom. Vie de madame Roland, guillotinée le , Maisonneuve et Larose, 2002, 342 p.
Secrets du continent noir révélés par l'archéologie, Maisonneuve et Larose, 1993, 270 p.
↑New York Academy of Medicine Collection of International Medical Theses, 1942, Box 17:15:475, University of North Carolina, Health Sciences Library, lire en ligne
↑Pierre Salmon, « Cornevin (Robert) », sur kaowarsom.be, (consulté le ).
↑[Compte rendu] Hubert Deschamps, « Cornevin (Marianne) : L'Afrique du Sud en sursis », Outre-mers. Revue d’histoire, vol. 64, no 236, , p. 415-416 (lire en ligne, consulté le )
↑[Compte rendu] Cyr Descamps, « Cornevin (Marianne) : Archéologie africaine. A la lumière des découvertes récentes », Outre-mers, (lire en ligne, consulté le ).
↑[Compte rendu] Christian Dupuy, « Archéologie africaine. À la lumière des découvertes récentes. M. Cornevin », Préhistoire Anthropologie méditerranéennes, no 4, , p. 229-230 (lire en ligne, consulté le ).
↑[Compte rendu] Elizabeth Liris, « Marianne Cornevin, Liberté, que de crimes on commet en ton nom ! Vie de madame Roland, guillotinée le », Annales historiques de la Révolution française, no 335, , p. 231-234 (lire en ligne, consulté le ).
Geneviève Cornevin-Ferrari, « Marianne Cornevin, née Réau », dans Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, Paris, Les Éditions de Paris Max Chaleil, (ISBN978-2846211901), p. 744