Vicus Reginaldi Citharatoris vicus Reginaldi dicti le Harpeur vicus Vetus Bouclearia vicus Vetus Judearia rue de la Vieille Boucherie rue de La Vieille Bouclerie rue de la Petite Bouclerie rue la Juiverie rue aux Juifs rue Saint-Côme rue aux Hoirs d'Harcourt rue de l'Abreuvoir Mascon rue Neuve-Mâcon rue de l'Abreuvoir Mâcon rue Neuve-Saint-Michel rue Neuve du Pont Saint-Michel rue de la Bouclerie rue de la Grande Bouclerie rue Neuve Saint-Michel rue de la Vieille Bouclerie rue Neuve Outre la Porte Saint-Michel rue de la Bouclerie
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Origine du nom
Elle tient ce nom, que sa partie septentrionale portait déjà en 1247, d'une enseigne qui pendait à la deuxième maison à droite au-dessus de la rue de Mâcon[1].
Historique
La rue de la Harpe partait de la place du Pont-Saint-Michel sous le nom de « la Vieille-Boucherie », rebaptisée « rue de la Harpe » à partir du XIIIe siècle, le nom provenant d'une enseigne[2],[3].
La partie comprise entre la rue de la Huchette et la rue Saint-Séverin correspond à la rue de La Vieille Bouclerie ou rue de la Vieille Boucherie.
La partie septentrionale de l'ancienne rue de La Harpe s'est également nommée « rue la Juiverie » et « rue aux Juifs » parce que les Juifs y avaient leurs écoles[4]. De la rue de l'École-de-Médecine à l'ancienne place Saint-Michel, actuellement place Edmond-Rostand, elle a porté le nom de « rue Saint-Côme » à cause de l'église de ce nom et « rue aux Hoirs d'Harcourt » parce que le collège d'Harcourt (fondé en 1280) y était situé.
En 1636, on distinguait la « rue de la Harpe » et la « rue Saint-Côme ».
Au milieu du XVIIe siècle, elle prit dans toute sa longueur le nom de « rue de la Harpe »[3].
Elle a porté depuis le XIIIe siècle les noms suivants : vicus Reginaldi Citharatoris (1247) ; vicus Reginaldi dicti le Harpeur (1265) ; vicus Vetus Bouclearia ; vicus Vetus Judearia ; « rue de la Vieille Boucherie » (1272) ; « rue de la Petite Bouclerie » (1300) ; « rue de l'Abreuvoir Mascon » (1391) ; « rue Neuve-Mâcon » ou « rue de l'Abreuvoir Mâcon » (1401) et « rue Neuve-Saint-Michel » (1409) ; « rue Neuve du Pont Saint-Michel » dite « rue de la Bouclerie » (1406) ; « rue de la Grande Bouclerie » (1405) ; « rue Neuve Saint-Michel » (1469). Elle fut également appelée « rue Neuve Outre la Porte Saint-Michel », et « rue de la Bouclerie », en (1726)[5] ; « rue de la Vieille Bouclerie » (1751)[6].
On pénétrait jadis par une porte cochère de cette rue dans les jardins du palais des Thermes de l'hôtel de Cluny.
Elle est citée sous le nom de « rue de la Harpe », pour une partie, de « rue Saint Cosme », pour une autre partie, et de « rue de la Vieille-Bouclerie », pour une troisième partie, dans un manuscrit de 1636 dont le procès-verbal de visite, en date du , indique : « En laquelle avons trouvé grande quantité de boues et immundices seiches collées contre les murs. »
Au bout de la rue de la Harpe, se trouvait la porte d'Enfer (ou Saint-Michel). Elle est abattue en 1684[3].
No 12 : hôtel particulier, une petite porte avec baie, entresol ; élévation sur trois niveaux, plus comble ; trois fenêtres hautes sur façade avec garde-corps en fer forgé. Le peintre Eladio Vélez y a vécu de 1929 à 1931[9].
No 18 : à l'emplacement de cet immeuble se trouvait une petite rue dite « rue Poupée » qui venait de la rue Hautefeuille. Le no 18 deviendra ensuite l'immeuble qui accueillera l'hôtel du Levant dans les années 1880.
No 22 : à la place de cet immeuble se trouvait la rue Percée-Saint-André venant de la rue d'Hautefeuille, et qui survit dans l'actuelle impasse Hautefeuille.
No 26 : maison d'élévation de cinq étages, rangée de blasons ronds au 1er étage, deux de chaque côté de la porte centrale et au-dessus de celle-ci, un avec des traits obliques, les autres étant vides, rien au deuxième étage, au troisième étage, nouvelle série avec le blason central plein de cinq rangées de vair. Quatrième étage sans, et balcon au cinquième.
No 35 : ici vécut Eulalie Bouasse-Lebel (1809-1898), éditrice et imprimeuse.
No 35[11] : façade, toiture sur la rue de la Harpe, escalier et rampe en fer forgé (cadastre05.04BP 99) classés le aux monuments historiques. Dans deux baies cintrées à gauche, la porte cochère avec entresol et, à droite, la Petite Hostellerie, mascarons, sculptures et archivoltes en façade sur rue. Trois étages sur entresol avec comble, au troisième : baies cintrées, trois fenêtres sur façade. Ce n'est pas dans cet hôtel, mais à l'ancien no 51, aujourd'hui disparu, qui était situé en face de l'église Saint-Côme que fut arrêtée le dans son logement au deuxième étage Madame Roland, dont le conjoint Jean-Marie Roland de La Platière, économiste et homme d'État, ne put quitter sa maison faute d'autorisation de l'Assemblée. Il s'en échappa, car mis hors-la-loi pour avoir refusé de se laisser arrêter ce même jour.
No 37 : les façades et toiture sur rue, ainsi que l'escalier intérieur de cet hôtel particulier, sont classés le aux monuments historiques[12]. Élévation sur trois étages plus comble, avec trois fenêtres sur la façade sur rue.
No 45 : Maison Juliennet, construit par François Debias-Aubry, ancien hôtel particulier, avec porte monumentale sur rue avec vantaux, classée le aux monuments historiques[13]. Mascarons, élévation sur trois étages plus comble, deux baies voûtées de chaque côté de la porte cochère, cour pavée en cul-de-four avec fontaine.
No 47 : hôtel particulier, élévation sur trois étages plus comble.
No 53 : emplacement, en 1947, d'un restaurant africain tenu par l'ex-danseur des Folies BergèreFéral Benga (1906-1957) dans lequel est établi, en cette même année, le premier cabaret-théâtre La Rose rouge. Le second cabaret de ce nom ouvre l'année suivante au 67, rue de Rennes.
Au XVIIIe siècle, une pharmacie appartenant à Ignace-Théodore Brongniart se trouvait au coin de la rue Poupée (donc vers le no 18 actuel), à l'enseigne du Flambeau Royal, où sont nés Alexandre-Théodore Brongniart, l'architecte du palais de la Bourse à Paris, et son frère Antoine-Louis Brongniart, chimiste[15].
François Muguet (1631-1702), imprimeur du roi et de Monseigneur l'archevêque, y avait son enseigne Aux Trois Roys en 1682[16]. Sa veuve lui succède au début du XVIIIe siècle[17].
De 1710 à 1790, quatre générations d'imprimeurs-libraires les d'Houry, imprimeur de l'Almanach royal, vis-à-vis la rue Saint-Séverin à l'enseigne du Saint-Esprit[18].
Notes et références
↑Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1812.
↑Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, p. 211.
↑Lettres édifiantes, et curieuses écrites des missions étrangères, par quelques missionnaires de la Compagnie de Jésus, recueil XVII, Paris, chez Nicolas Le Clerc, 1726.
↑Père Gabriel Daniel, Abrégé d'Histoire de France...de 1350 à 1422, Paris, 1751 chez (voir liste) dont d'Houry (fils) rue de la vieille Bouclerie.
↑Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : Recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), « Arrêté du 10 mai 1851 », p. 257.
↑Jacques-Antoine Dulaure, Histoire physique, civile et morale de Paris, Paris, Furne et Cie, Libraires-éditeurs, , tome deuxième, page 419.
↑Louis Cotinat, « Quelques documents concernant l'apothicaire Ignace-Théodore Brongniart (1707-1765) », Revue d'Histoire de la Pharmacie, année 1975, pp. 581-587.
↑Louis Thomassin, Ancienne et nouvelle discipline de l'église touchant les bénéfices et les bénéficiers…, t. II, Paris, 1682.
↑Harangue faite au Roy a Versailles le 19 mars 1710 par Son Éminence monseigneur le cardinal de Noailles, archevêque de Paris, duc de Saint Cloud, pair de France, commandeur de l'ordre du S. Esprit, proviseur de Sorbonne, supérieur de la maison de Navarre, président de l'Assemblée générale du clergé de France, À Paris, chez la veuve François Muguet, premier imprimeur du roy et du clergé de France, rue de la Harpe, aux Trois rois, 1710 (sur idref.fr).