Né d'Étienne Quenedey, un père vigneron et tonnelier, et de Françoise Pissier, aîné d'une famille de huit enfants[1], Edme Quenedey est destiné à la prêtrise. Cependant il va suivre les cours de dessin de Dijon fondée par François Devosge, puis gagne sa vie comme précepteur et restaurateur de tableaux. Il épouse Marie-Madeleine Pella, dont il aura deux filles, Fanchette Henriette Aglaë en 1792 et Adèle Marie Joséphine[2] en 1793[3] (ou le 28 novembre 1789[4] ?) En 1796, il s'installe avec sa famille à Bruxelles et à Anvers, avant de quitter la France pour le Saint-Empire et émigre à Hambourg. De retour à Paris en 1801, il reprend son activité 15, rue des Petits-Champs jusqu'à sa mort, en 1830. Quenedey avait enseigné la miniature et la gravure à ses filles et elles l’aidaient toutes deux à exécuter ses portraits[3]. Sa fille Aglaë sera d’abord son assistante, avant de lui succéder[5].
Œuvre
En 1785, il s’installe à Paris peintre de portrait miniature. Ayant appris l’invention par Chrétien du physionotrace, il le rencontre à Versailles et s’associe avec lui en . Le , Quenedey passe une publicité dans le Journal de Paris pour annoncer son activité au 45 rue des Bons-Enfants. Le portrait grandeur nature, appelé « grand trait » coûte six livres, pour 15 livres, on obtient douze épreuves du portrait réduit et gravé, enfin il en coûte trois livres pour chaque gravure coloriée. Quenedey reçoit les clients et manipule le physionotrace, exécutant les grands traits. Il réduit et parachève les dessins qu'il adresse à Chrétien qui grave les portraits. En , trois cents portraits avait été produit et mille un an plus tard. Le , une rupture intervient entre Quenedey et Chrétien qui vont exercer chacun de leur côté.
↑Elle épousa, le 28 novembre 1811 (Archives de Paris, état civil reconstitué, V3E/M 848), Joseph Charles Bailly, ingénieur hydrographe, ancien élève de l’École polytechnique de 1796 à 1800, et mourut à Boulogne, le 13 février 1873, son mari étant mort à Paris depuis le 24 novembre 1844 (26 novembre selon les Archives de Paris, état civil reconstitué, V3E/D 45).
↑ a et bL’Intermédiaire des chercheurs et curieux, t. 25, Paris, B. Duprat, , 24 cm (lire en ligne), p. 613-616.
↑Également musicienne, celle-ci avait composé la musique de Chants Russes pour la publication desquels elle avait traité en janvier 1814 avec le compositeur et éditeur de musique Démar. Les Russes ayant déjà envahi le territoire français, à cette époque, Savary trouva la publication de fort mauvais gout et en décida l’interdiction, arguant que « Notre musique avec ces barbares doit n’être que celle des canons et des fusils. » Les Chants Russes ne parurent jamais, même après le retour des Bourbons, mais Aglaé publia, en 1814, les Adieux d’un Chinois et de son amie et Je pense à toi, avec accompagnements de piano et de harpe. Elle est morte, célibataire, le 19 mai 1850 à Paris, rue de Richelieu, n°38. Voir Archives de Paris, état civil reconstitué, V3E/D 1245