La première gare de Nîmes, appelée alors embarcadère, est mise en service par la Compagnie des mines de la Grand'Combe et des chemins de fer du Gard le 15 juillet 1839[4], lors de la mise en service de la section de Nîmes à Beaucaire. L’embarcadère est construit à l’est de la ville, entre les chemins d'Uzès et d‘Avignon, dans le quartier Richelieu aménagé dans la première moitié du XVIIIe siècle[5]. La ligne d'Alais à Beaucaire est ouverte en totalité le 19 août 1840[6]. De nos jours ne subsiste qu'un des deux pavillons latéraux de cette première gare, aujourd'hui rue Sully[7].
La seconde gare de Nîmes, face à l'actuelle avenue Feuchères, est construite au sud de la ville, entre 1840 et 1844, sur le viaduc de la ligne de chemin de fer de Montpellier à Nismes, qui se raccorde au chemin de fer du Gard à l’est. Elle deviendra la gare principale et unique de la ville. Elle possède une façade particulièrement monumentale d'environ 100 mètres de long rythmée par deux niveaux de 19 arcades. Son style est résolument néoclassique, inspiré de manière plus épurée certes des arènes romaines. Les grands frontons qui couronnent la façade sont un ajout très postérieur de 1947, époque à laquelle l'ancienne marquise fut démolie pour permettre l'électrification de la ligne et masquer la nouvelle marquise réalisée en audacieux voiles de béton.
À environ un kilomètre à l'Est se trouvent le dépôt et ce qu'il reste des anciennes rotondes, hébergeant le Musée du Chemin de Fer de l'AAATV SNCF Nîmes, qui y assure la sauvegarde également du matériel (dont les locomotives électriques BB 9411 et CC 6575).
Selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare est de 2 369 197 voyageurs en 2020 contre 3 669 749 voyageurs en 2018, 4 105 151 en 2017, 3 937 669 en 2016 et 3 794 045 en 2015[8].
La gare de Nîmes devait être rebaptisée « Nîmes-Centre » à la suite de la mise en service de la gare de Nîmes-Pont-du-Gard (réalisée le )[9], mais ce changement de nom n'apparaît que sur certains sites Internet de la SNCF (notamment celui du TER Occitanie[10]).
Fréquentation
De 2015 à 2021, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[11] :
↑Site nemausensis.com, 1839 : histoire de la ville de Nîmes, par Adolphe Pieyrelire (consulté le 28 octobre 2011).
↑Michèle Lambert-Bresson, "De l'implantation du chemin de fer de Nîmes à la création d'un nouveau quartier - le dessin du quartier de l’embarcadère", in Architecture urbaines et architectures du mouvement - 1800-1950, cahiers de l'IPRAUS, IPRAUS et Éditions Recherches, 2011, (ISBN978-2-86222-076-5).
↑Pierre Mazier, Jean-Paul Pignède et Jean-Claude Namur, Nîmes et le rail : de la "bricole" au TGV, Breil-sur-Roya, Les Éd. du Cabri, (ISBN2-908816-92-X), p. 14
↑Rail Passion no 252 () : Bernard Collardey, « Nîmes-Manduel-Redessan : une nouvelle gare TGV en construction », pp. 16-17 ; voir un extrait en ligne (consulté le ).