Son nom afrikaans est Suid-Afrikaanse Lugmag, c'est la deuxième force aérienne la plus ancienne au monde (1920).
Histoire
Création
Nommé South African Aviation Corps, la force aérienne sud-africaine est créée en 1912, lorsque l'Union Defence Force (UDF) fut formée[1]. La première école de l'air en Afrique du Sud est créée cette même année à Kimberley[2].
Première Guerre mondiale
En , six élèves sont envoyés en Angleterre pour suivre une formation complémentaire. Cinq d'entre eux seront finalement qualifiés.
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate en , ces pilotes sont autorisés à rejoindre la nouvelle Royal Flying Corps. Le nombre de Sud-Africains dans la RFC atteindra environ 3 000 hommes, avec 260 décès en service actif. Ils participèrent à la reconnaissance aérienne au-dessus de la France. Pas moins de 46 d'entre eux devinrent as, en abattant au moins cinq avions ennemis, avec, comme plus de succès, Andrew Beauchamp-Proctor, cinquième au classement des as du Commonwealth, avec 54 victoires[3],[4].
Entre-deux guerres
Le , la South African Air Force fut réactivée avec le colonel Pierre van Ryneveld en tant que directeur des services aériens. Sa première opération remonte à 1922, lorsqu'elle aida à écraser le soulèvement armé des mineurs blancs.
En , une augmentation significative du budget de la défense fut approuvé, et en 1935, le ministre de la défense sud-africain annonça que l'UDF devait être élargie.
Seconde Guerre mondiale
En dépit de l'expansion, le début de la Seconde Guerre mondiale, en 1939, a pris la SAAF au dépourvu. Cela a provoqué la création d'une formation aérienne commune, en vue de former, dans la Royal Air Force, la SAAF, et dans d'autres forces aériennes du Commonwealth, des équipages aériens et équipes au sol. Ceci augmenta le nombre d'avions militaires dans la SAAF, 1709 jusqu'en , avec une force de 31 204 personnes dont 956 pilotes.
En particulier, la SAAF a joué un rôle important en Afrique du Nord, où sa chasse, ses escadrons de bombardement et de reconnaissance ont permis aux alliés une supériorité aérienne sur les forces aériennes de l'Axe, au début de l'année 1942. Entre et , onze escadrons de la SAAF effectuèrent 33 991 sorties, détruisant ainsi 342 avions ennemis, donnant ainsi à la SAAF, un nombre d'as augmenté durant cette période comme John Frost, Sailor Malan, Franz Burniaux, Gerald Stapleton(en) et Marmaduke Pattle.
Durant la guerre de Corée, le célèbre 2 Squadron ("The Flying Cheetahs") prit part à la coalition de l’ONU au titre de la contribution de l'Afrique du Sud notamment lors de la bataille de Maryang San. L'escadron remporta de nombreuses décorations américaines, y compris l'honneur peu commun du Presidential Unit Citation en 1952.
Indépendance de la SAAF
Lorsque l'Union Defence Force est réorganisée en service individuel en 1951, la SAAF devenu ainsi une branche indépendante, avec pour commandant, un chef d'état-major de l'air ("Air Chief of Staff", qui fut rebaptisé "Chief of the Air Force" en 1966). Elle adopta un uniforme bleu, pour remplacer celui kaki de l'armée de terre.
La SAAF fut réduite dans les années 1950, et reconstruite dans les années 1960, après que l'Afrique du Sud fut devenu une république, mais avant l'isolement diplomatique (en raison de l'embargo sur les armes imposé par l'Organisation des Nations unies).
En 1960, la SAAF était composée en trois groupes : Inland Group, Maritime Group et Maintenance Group
Guerre des frontières
De 1966 à 1989, la SAAF a été impliqué dans la guerre des frontières, qui s'était déroulé dans le Sud-Ouest africain (de nos jours la Namibie) et l'Angola entre l'Afrique du Sud et ses alliés (principalement l'UNITA) d'une part et, de l'autre, le gouvernement de l'Angola, la SWAPO et leurs alliés. principalement l'URSS et Cuba. Dans un premier temps, la SAAF a fourni un appui aérien limité aux opérations de police contre l'Armée populaire de libération de la Namibie (l'aile militaire de la SWAPO, qui se battait pour mettre fin à l'Afrique du Sud). Les opérations se sont intensifiées lorsque l'Union Defence Force a pris part à guerre en 1974.
En 1983, le siège de la SAAF est la cible d'un attentat à la voiture piégée organisée par l'ANC et causant la mort de 19 personnes et plus de 200 blessés.
Campagne d'Angola
La SAAF a fourni un appui aérien à l'armée au cours de la campagne d'Angola dès 1975, et dans les nombreuses opérations transfrontalières qui ont été menées contre les bases de la PLAN en Angola et en Zambie à partir de 1977.
La force aérienne sud-africaine a également été fortement impliqué dans la campagne d'Angola en 1987-88, avant l'accord de paix qui a mis fin au conflit. L'embargo international sur les armes imposé contre le gouvernement à l'époque de l'apartheid en Afrique du Sud, signifiait que la SAAF a été incapable de se procurer des avions de combat modernes pouvant rivaliser contre la supériorité aérienne des MiG-23 cubains de fabrication soviétique, répandu dans la dernière partie de ce conflit.
Comme vecteur, l'Afrique du Sud a développé une série de missiles dont un lanceur pouvant servir de missile balistique intercontinental, le RSA-3(en), à partir des années 1970 qui est également abandonné[7].
Fin d'un embargo et début d'une nouvelle ère politique
En 1994, à la suite des premières élections nationales non raciales de l'histoire du pays qui permettent à l'ANC de prendre le pouvoir et d'élire le premier président noir sud-africain, Nelson Mandela, toutes les mesures d'embargo du Conseil de sécurité des Nations unies qui subsistaient encore sont levées.