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Septembre 2020 pour la version française
Sur la version française, le Lynx MK4 est équipé de 2 Mk 46, puis une torpille MU90
Le Lynx est un hélicoptère conçu par Westland Helicopters et produit conjointement avec Aérospatiale.
L'origine de la collaboration remonte à un agrément franco-britannique signé en février 1967[1].
Son premier vol a eu lieu le 21 mars 1971. Prévu à l'origine pour un usage civil et un usage naval, ses caractéristiques ont ensuite intéressé les milieux de la défense britannique. Des versions pour l'armée de terre et la marine ont ainsi été développées. Opérationnel à partir de 1977, il a été par la suite adopté par plus d'une douzaine d'autres nations.
Piloté par Rox Moxam en 1972, le Lynx a battu le record de vitesse sur 15 et 25 kilomètres à 321,74 km/h. Peu après, il a également réalisé le plus rapide circuit fermé de 100 kilomètres à une vitesse moyenne de 318,504 km/h.
Le Lynx a connu une brillante carrière commerciale. Les accords initiaux prévoyaient 55 Lynx pour les armées françaises et 190 pour les forces britanniques. 369 seront finalement construits dans le cadre de l’accord (moins 15 pour la France, plus 28 pour le Royaume-Uni et moins 54 à l'exportation)[2].
La British Army a commandé dans les années 1970 100 Lynx AH Mk.1 (modèle d'attaque) destinés à plusieurs rôles, dont le transport tactique, l'escorte, la lutte antichars (armé de huit missiles TOW), la reconnaissance et l'évacuation. Un système Marconi Elliot AFCS a été adapté sur le Lynx afin d'assurer une stabilisation automatique sur trois axes.
En France, le Lynx MK4 était principalement spécialisé dans la lutte anti-sous-marins. Pour cela, il est équipé d'un sonar actif DUAV 4 à immersion variable. Il peut effectuer trois à quatre cycles de recherche sonar par heure, chacun étant décomposé comme suit :
Une mission type à 20 nautiques du bâtiment porteur permet d'effectuer sept à huit cycles en deux heures[3]. L'hélicoptère peut mettre en œuvre deux torpilles Mark 46 pour attaquer le sous-marin.
Le Lynx, de par sa modularité, permet de remplir d'autre missions. Entre autres :
Le Lynx a donc été un hélicoptère très polyvalent. Il est désormais remplacé par le NH90 NFH Caïman dans la marine française, son retrait a eu lieu le 4 septembre 2020[4].
Dans les années 2010, 62 exemplaires du AgustaWestland AW159 Wildcat[5] (« Future Lynx ») ont remplacé les anciens modèles dans les forces britanniques.
Dans l'armée britannique, le Lynx figure dans le Army Air Corps (AAC) et le Fleet Air Arm (FAA) avec 119 exemplaires en service en 2006. Les versions du Lynx AH.7 et AH.9 opèrent dans l'AAC en tant qu'hélicoptère d'attaque. Dans le FAA, le Lynx AH.7 fait office d'hélicoptère d'attaque/utilitaire en support des Royal Marines alors que le Lynx HMA.8 est équipé de missiles Sea Skua anti-navires et de torpilles Stingray pour la lutte anti-sous-marine. La Royal Navy qui les a remplacés par des Wildcat les retire du service le 31 mars 2017[6].
Le premier engagement du Lynx par le Royaume-Uni a eu lieu durant la guerre des Malouines. Trois appareils furent détruits, mais aucun en combat. Plus important, l'engagement du Lynx HMA.8 durant la guerre du Golfe en 1991 a eu un effet dévastateur sur la marine irakienne. Le Lynx a également servi d'hélicoptère de transport de troupes à l'armée de terre durant ce conflit.
Dernièrement, il est intervenu en mission lors de l'invasion de l'Irak en 2003.
Note :
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