Consulat général de France à Istanbul

Consulat général de France à Istanbul
Drapeau de la France
France
Vue de la mission diplomatique
Vue du consulat

Lieu 4 Avenue İstiklal, Beyoğlu
Istanbul 34435
Coordonnées 41° 02′ 11″ nord, 28° 59′ 02″ est
Consul Olivier Gauvin
Nomination
Site web https://istanbul.consulfrance.org/
Géolocalisation sur la carte : Istanbul
(Voir situation sur carte : Istanbul)
Consulat général de France à Istanbul
Géolocalisation sur la carte : Turquie
(Voir situation sur carte : Turquie)
Consulat général de France à Istanbul

Le consulat général de France à Istanbul (en turc : Fransa İstanbul Başkonsolosluğu) anciennement l'ambassade de France à Constantinople est une représentation diplomatique française située dans la principale ville turque. Il dépend de l'ambassade de France en Turquie située à Ankara.

Histoire

L'ambassade a été fondée en 1535[1] dans le cadre de l'alliance franco-ottomane établie entre le roi de France François Ier et le souverain turc de l'Empire ottoman, Soliman le Magnifique. Des capitulations sont signées entre les deux pays. Ces conventions, renouvelées à chaque nouvelle ambassade française dans l'Empire ottoman octroient aux sujets et protégés français une liberté de commerce et une égalité fiscale[2]. Elles garantissent la libre pratique du culte catholique et le droit pour les français de nommer un consul dans toute ville ottomane. Ceux-ci assurent au niveau local le respect des clauses des capitulations et sont amenés à jouer un rôle politique proéminent dans l'Empire ottoman[2].

Avant 1570, l'ambassade, qui était installée à Galata fuit ce quartier fréquemment touché par la peste pour s'établir dans ses quartiers d'été, à proximité de la grande rue de Péra[3]. L'ambassadeur François Savary de Brèves, en poste à Constantinople de 1590 à 1606 achète ce terrain, préalablement loué. C'est là que sera érigé le palais de France où réside toujours le consul français. En 1626, les capucins s'installent à Constantinople afin de prosélytiser les chrétiens d'Orient. Deux ans plus tard, ils s'établissent à proximité immédiate de l'ambassade. Ils édifient l'église Saint-Louis-des-Français d'Istanbul et le séminaire de Saint-Louis des Français dont le lycée français Pierre-Loti est l'héritier direct[3].

Ankara est promue promue capitale de la Turquie le 13 octobre 1923 mais c'est seulement en 1928 que la décision de transférer l'ambassade est prise. Les services de l'ambassade commencent à s'installer à Ankara en 1937 où le bâtiment de l'ambassade est inauguré en 1938[4]. À partir de cette époque, l'ambassade d'Istanbul devient consulat général[5].

Le consulat s'installe à l'époque du transfert de l'ambassade à Ankara dans les bâtiments d'un ancien hôpital français, à proximité de la place Taksim, au débouché de l'avenue Istiklal. C'est toujours son emplacement actuel[6].

Activité

En 2021, environ 1 500 ressortissants français sont inscrits au Consulat général de France[7].

Références

  1. Frédéric Hitzel, « Les ambassades occidentales à Constantinople et la diffusion d’une certaine image de l’Orient », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 154, no 1,‎ , p. 277–292 (DOI 10.3406/crai.2010.92806, lire en ligne, consulté le )
  2. a et b Jean-Philippe Mochon, « Le Consul Général de France à Jérusalem ; aspects historiques, juridiques et politiques de ses fonctions », Annuaire Français de Droit International, vol. 42, no 1,‎ , p. 929–945 (DOI 10.3406/afdi.1996.3421, lire en ligne, consulté le )
  3. a et b Stéphane Yerasimos, « Des drogmans aux chercheurs : l'Institut français d'Istanbul », sur clio.fr, (consulté le ).
  4. « Ambassades », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  5. Isabelle Nathan, « Historique du bâtiment de l’Ambassade de France à Ankara », sur tr.ambafrance.org, .
  6. « Istanbul, consulat de France, ancien hôpital français de Taksim, vers 1900 », sur turquie-culture.fr (consulté le ).
  7. Pérouges, J. M. (2021). L’afflux récent des Européens à Istanbul : inerties et recomposition des profils et des positions. Anatolie. Territoires, Politique, Société, (5), 31-64.