Chabanais dans la vallée de la Vienne, est proche des sites des barrages de Lavaud et du Mas-Chaban (lacs de Haute-Charente), de la forêt d'Étagnac, des monts de Blond.
Aujourd'hui, la route nationale 141 évite la ville par le sud, la section à 2 × 2 voies ayant été ouverte le 31 janvier 2013. Dès lors, la ville a retrouvé son calme et le virage tant redouté par les camions et les automobilistes n'est plus qu'un souvenir. La portion de la route nationale ainsi déviée a été renommée en D941.
La commune compte de nombreux hameaux. On trouve la Quintinie, la Broussauderie, Mayeras au nord, sur la rive droite de la Vienne, le Pont de Grêne à l'ouest, et sur la rive gauche de la Vienne, Grenord au sud-ouest, Reilhac, les Borderies, Puychevrier, Savignac, le Breuil, etc.[3]
Le sous-sol communal est composé de granit, diorite et gneiss. Sur la route de Chassenon on trouve du sable argileux et des graviers qui sont une terrasse d'alluvions anciennes, dont la hauteur atteint 70 m. Les vallées de la Vienne et de la Grène sont couvertes d'alluvions récentes[4],[5],[6],[7].
La commune occupe la vallée de la Vienne et ses deux versants, ainsi que la vallée de la Grêne au sud. Le territoire communal est assez vallonné et culmine à 252 m sur sa limite sud, au bois des Besses. Le point le plus bas, 148 m, est situé le long de la Vienne à la limite ouest. Le bourg, situé en bordure d'une petite plaine que forme la vallée, est à environ 155 m d'altitude[3].
La Vienne partage Chabanais, le milieu du pont représentant le centre du bourg. La rive gauche est au sud de la Vienne, la rive droite au nord. D'une longueur totale de 363,3 km, elle prend sa source en Corrèze, sur le plateau de Millevaches, à Saint-Setiers, et se jette dans la Loire à Candes-Saint-Martin (Indre-et-Loire), après avoir traversé 99 communes[10].
La Graine passe dans la commune à Grenord. D'une longueur totale de 26,6 km, elle prend sa source en Haute-Vienne, dans la commune de Oradour-sur-Vayres, et se jette dans la Vienne sur la commune au Pont de Grêne, après avoir traversé 7 communes[11].
La Vienne à Chabanais, et le pont construit en 1958.
Réseaux hydrographique et routier de Chabanais
Gestion des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Vienne ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin du bassin de la Vienne, d'une superficie de 7 060 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Vienne[12]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Loire-Bretagne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [13].
Le climat est océanique dégradé. C'est celui de la Charente limousine, plus semblable à celui de la ville de Limoges que celui de la station départementale de Cognac.
Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de Limoges de 1961 à 1990[14].
Urbanisme
Typologie
Au , Chabanais est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[15].
Elle est située hors unité urbaine[16] et hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (82,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (42,7 %), zones agricoles hétérogènes (27,8 %), zones urbanisées (15,5 %), terres arables (10,9 %), eaux continentales[Note 2] (2,6 %), forêts (0,5 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Vienne et la Graine. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1995 et 1999[22],[20].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 39,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 982 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 599 sont en aléa moyen ou fort, soit 61 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[24].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[20].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[25].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Chabanais est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[28].
Toponymie
Les formes anciennes sont Cabaniaco en 1140[29], Chabanesio en 1243[30].
Le nom de Chabanais provient du bas latincapanna qui signifie cabane, transformé en chabanne et qui a donné de nombreux noms dans le Sud-Ouest et le Massif central[31],[32].
Chabanais, créée chef-lieu de canton en 1793, est devenue Chabanois en 1801 pour redevenir Chabanais.
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Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[45].
En 2022, la commune comptait 1 564 habitants[Note 5], en évolution de −7,62 % par rapport à 2016 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 23,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 44,7 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 742 hommes pour 868 femmes, soit un taux de 53,91 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[48]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,9
90 ou +
5,1
14,7
75-89 ans
18,7
24,4
60-74 ans
24,0
22,0
45-59 ans
20,8
9,8
30-44 ans
10,7
13,6
15-29 ans
10,2
13,6
0-14 ans
10,4
Pyramide des âges du département de la Charente en 2021 en pourcentage[49]
La halte garderie La P'tite Maison accueille les enfants de 0 à 3 ans. Le mercredi et durant les vacances les enfants de 3 à 12 ans, sont accueillis à la garderie et il y a un local jeunes pour les ados de 12 à 18 ans.
Santé
Cabinets médicaux comprenant docteurs, dentistes, infirmières ainsi que pharmacies et kinésithérapeutes .
Sports
Il y a un stade de football, un complexe sportif avec tennis couvert, gymnase, piste d'athlétisme, terrain de pétanque, terrains annexes et salles de réunion.
Économie
Foires et marchés
Chabanais est le lieu de foires aux bestiaux connues à l'échelon régional, principalement de l'élevage bovin : vaches limousines et laitières.
Le premier jeudi du mois se tient une foire composée d'exposants : primeurs, poissonnerie, marchands de vêtements et de chaussures, jardinerie, audio et vidéo tous formats (anciens et récents), ... Chaque jeudi se tient également un marché.
Industrie
La ville a connu une importante activité de minoterie et de fabrique de douelles de barriques[52].
Commerces
Tous les commerces de proximité sont présents : supermarché, épiceries et épicerie britannique, boucheries, boulangeries, opticien, salons de coiffure, tabac-presse, fleuristes, magasins d'habillement…
Tourisme
Longtemps centre de la Charente limousine, Chabanais semble aujourd'hui, s'orienter vers une démarche touristique, axée sur la valorisation du patrimoine « nature ». Il y a un camping.
La commune a obtenu le label national Village étape en 2019.
L'église paroissiale Saint-Sébastien est située sur la rive droite de la Vienne. Elle était à l'origine la chapelle d'un hôpital fondé en 1386. Devant la fréquentation fréquente, elle devint paroissiale en 1419 pour les habitants de ce quartier. Elle fut une vicairie perpétuelle en 1673, puis un prieuré-cure en 1675 uni au prieuré des Salles-Lavauguyon. Elle fut démolie en 1895 pour être reconstruite un peu plus au nord sur les plans de l'architecte Warin. À l'emplacement de l'ancienne église, rue Souchet et au-dessus de la fontaine Saint-Roch, fut érigée une croix, bénie le 18 août 1895[53].
L'église Saint-Sébastien renferme un sarcophage en pierre taillée du XIIIe siècle orné d'une épée, de croix et d'armoiries. Il est classé monument historique au titre objet depuis 1933[55].
Clocher Saint-Michel
Connu aussi sous le nom de Tour Saint-Michel, ce clocher est situé en haut de la ville sur la rive gauche de la Vienne, près du logis Saint-Michel. Il est tout ce qu'il reste de l'église Saint-Michel, vraisemblablement romane. Celle-ci servit de caserne à la Révolution, puis fut démolie en 1818 à l'exception du clocher[53].
Prieuré Notre-Dame de Grenord
Le prieuré Notre-Dame situé au lieu-dit Grenord est constitué des ruines d'une église du XIIe ou XIIIe siècle. C'était un prieuré-cure dépendant, comme l'église Saint-Sébastien, du prieuré des Salles, en Haute-Vienne[53]. Un sarcophage de pierre taillée orné de fleurs, feuilles, d'une épée, d'un oiseau et d'armoiries qui date de la fin du XIIIe siècle, d'un des seigneurs de Chabanais, Jourdain II[53], a été classé monument historique au titre d'objet, le 8 mars 1924[56]. Cette église a pour la petite histoire accueilli le baptême de Sadi Carnot, président de la République de 1887 à 1894.
Fontaine Saint-Roch
Située sur la rive droite de la Vienne, cette fontaine surmontée d'une croix dédiée à saint Roch, patron des pèlerins et placée au bord de la route de Limoges, était l'objet de dévotions.
Face côte route.
La fontaine au pied.
Patrimoine civil
Le logis Saint-Michel domine la ville, près du foirail.
Le pont sur la Vienne date de 1958 et a remplacé le vieux pont endommagé en août 1944 pendant les combats opposant maquisards et Allemands[58]. Une partie du centre du village, en rive gauche de la Vienne, principalement rue de Verdun, rue du 8 mai et place de la Croix-Blanche, est caractérisé par un urbanisme typique de la Reconstruction après la Seconde Guerre mondiale, du fait des destructions consécutives à la bataille de Chabanais ayant opposé maquisards, armée allemande et miliciens.
Pierre Dupont de l'Étang (1765-1840), frère des précédents, général et comte d'Empire. Ministre de la Guerre (1814). Si son nom est resté gravé dans l'histoire du Premier Empire, c'est surtout du fait de sa capitulation à Bailen (Espagne) le , car cette défaite était la première de l'armée impériale ;
François Dupont de Savignat (1769-1846), frère des précédents, colonel d'état-major, inspecteur général des Haras, officier de la Légion d'honneur ([60]), grand-père maternel de Sadi Carnot (1837-1894), président de la République française (1887-1894). La famille Carnot est liée à Chabanais : Sadi Carnot est baptisé à Grenord, la famille possède un château à Savignac, et Adolphe Carnot, frère de Sadi, est conseiller général et président du conseil général de la Charente au début du XXe siècle.
Jean-Baptiste de La Quintinie (1626-1688), responsable du potager du Roi (Louis XIV), natif de Chabanais devient l'image de marque du village ; si les objectifs de l'époque de même que le statut de l'individu étaient différents, La Quintinie n'en reste pas moins « jardinier ».
↑Ces tensions ont vu la création de l'association Grain de sable en 2006, qui existait encore en 2013.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[26].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.