Elle est à 14 km à l'ouest de Rochechouart, 21 km à l'est de La Rochefoucauld, 41 km d'Angoulême, 47 km de Limoges, 26 km de Confolens, et 8 km à l'est de Montembœuf, le chef-lieu de son canton[1].
Elle est principalement traversée par la D 13, route d'Angoulême à Limoges par Rochechouart, au bord de laquelle le bourg est situé. Le bourg est aussi dynamique et important que son chef-lieu de canton.
De nombreuses routes communales desservent aussi les hameaux[2].
Hameaux et lieux-dits
De nombreux hameaux occupent la commune : Mariaux, Lafont, le Cluzeau, Noyers, le Grand Village, et des hameaux plus petits (Servolles, les Grassias, le Petit Village, Portebœuf, etc.).
Le relief est celui des hauts plateaux du Limousin. Le point culminant, 290 m se situe au sud, mais une grande partie de la commune se trouve dans les 270 m d'altitude. Le point le plus bas, 218 m, est le lac du Mas Chaban sur la Moulde au nord de la commune. Le lac de Lavaud, au nord-est, est aussi à cette altitude.
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[6]. Elle est drainée par la Charente, la Moulde, le Turlut, le ruisseau de l'étang de la Grange, le ruisseau du Cluzeau, le ruisseau du Mas de Lépi et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 24 km de longueur totale[7],[Carte 1].
La Moulde, un des premiers affluents de la Charente sur sa rive gauche, traverse la commune du sud au nord. La Moulde donne naissance au lac du Mas Chaban, lac artificiel dont la partie amont est sur la commune, entre le bourg et Servolles, et la D 13 en direction de Verneuil en traverse l'extrémité[8].
La Charente elle-même, qui prend sa source non loin à Chéronnac (Haute-Vienne), fait la limite communale à l'extrême nord-est avec Pressignac. Elle est occupée par la partie centrale du lac de Lavaud, deuxième lac artificiel de la Haute Charente.
Des ruisseaux se jettent dans la Moulde. D'amont en aval, on a le ruisseau du Cluzeau et le ruisseau du Mas de l'Épi en limite nord.
De nombreux étangs occupent aussi la commune. En plus des deux lacs de Haute-Charente, on a un chapelet d'étangs sur la Moulde en amont du bourg, qu'on appelle les Étangs, et de nombreuses petites retenues sur les affluents de la Moulde.
La Moulde en amont du lac.
Réseaux hydrographique et routier de Massignac.
Gestion des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[9]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [10].
Climat
Comme toute la Charente limousine, le climat est océanique dégradé. La température est plus basse et les précipitations plus nombreuses que dans le reste de la Charente.
La commune est assez boisée, environ 30 %, et le terrain est surtout occupé par du bocage propice à l'élevage, principalement de la vache limousine mais aussi des ovins.
Urbanisme
Typologie
Au , Massignac est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (78,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (46,6 %), zones agricoles hétérogènes (25,3 %), forêts (14,7 %), terres arables (7,3 %), eaux continentales[Note 1] (4,4 %), zones urbanisées (1,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Massignac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[16]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].
Risques naturels
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 8,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 317 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 5 sont en aléa moyen ou fort, soit 2 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[16].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Massignac est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[20].
Toponymie
Le nom est attesté sous la forme Massinhaco (non datée)[21].
L'origine du nom de Massignac remonterait à un nom de personne gallo-romainMassinius, dérivant de Massius, auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Massiniacum, « domaine de Massinius »[22].
Langues
La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est limousin[23]. Elle se nomme Massinhac en occitan[24].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].
En 2022, la commune comptait 368 habitants[Note 2], en évolution de −6,12 % par rapport à 2016 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 20,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 41 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 185 hommes pour 208 femmes, soit un taux de 52,93 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[30]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,6
90 ou +
2,0
16,4
75-89 ans
17,1
21,8
60-74 ans
22,9
22,8
45-59 ans
25,8
17,3
30-44 ans
11,6
7,6
15-29 ans
8,2
12,4
0-14 ans
12,5
Pyramide des âges du département de la Charente en 2021 en pourcentage[31]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1
90 ou +
2,7
9,2
75-89 ans
12
20,6
60-74 ans
21,3
20,7
45-59 ans
20,3
16,8
30-44 ans
16
15,6
15-29 ans
13,4
16,1
0-14 ans
14,3
Économie
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Le Domaine des Étangs est un resort qui s'étend sur plus de 1 000 hectares de forêts, pâturages et étangs. Il comprend le château aménagé en hôtel de luxe 5 étoiles et disposant de deux restaurants gastronomiques, dont l'un est étoilé au guide Michelin, un centre de bien-être et de relaxation ainsi qu'un espace d'art contemporain. Le Domaine des Étangs comprend aussi une ferme comprenant un élevage de cerfs et 850 vaches de race limousine[32].
Équipements, services et vie locale
Enseignement
Massignac abritait une école catholique Saint-François-Xavier, fondée en 1892 par la comtesse de la Gueronnière.
L'église Saint-Paul, avec son clocher élancé, est de style néo-gothique.
Le château des Étangs appartenait à la principauté de Chabanais au XVIIe siècle. Il a fortement été remanié au XIXe siècle[35].
Dolmen de Thauzac.
L'église Saint-Paul.
Personnalités liées à la commune
Henri Salomon, né le à Massignac (Charente) et mort le , homme politique, député de la Vienne de 1876 à 1885.
Notes et références
Notes et cartes
Notes
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 236
↑Jean-Paul Gaillard, Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Paris, librairie Bruno Sepulchre, (réimpr. 2005), 893 p. (OCLC908251975, présentation en ligne), p. 458-459