À l'écart des grandes routes, la commune est bordée à l'est par la D 28, route de Saint-Claud à Champagne-Mouton qui passe au Grand Madieu, et à l'ouest par la D 36, route de Champagne-Mouton à Beaulieu et Cellefrouin, qui passe à 300 m du bourg. Celui-ci est desservi par la D 172, qui va en direction de Parzac et Saint-Claud[3].
Hameaux et lieux-dits
La commune compte quelques hameaux : la Garnerie au sud-ouest du bourg, Chez Vallentin au nord, Chez la Rose en limite orientale, etc.[3].
Le relief de la commune est celui d'un plateau assez élevé, d'une altitude moyenne de 160 m. Une vallée sèche s'amorce au sud du bourg et part vers le sud-ouest en direction du ruisseau de Chassiecq et de la Sonnette.
Le point culminant de la commune est à une altitude de 182 m, situé sur la limite avec Beaulieu et son château d'eau (borneIGN). Le point le plus bas est à 134 m, situé sur la limite ouest au pied de la Garnerie. Le bourg est à 170 m d'altitude[3].
La commune n'est traversée par aucun ruisseau, le sol étant karstique.
Il y a toutefois un ruisseau intermittent et un étang à l'est tout le long de la limite communale avec Le Grand-Madieu, descendant un vallon vers le sud-ouest en direction de Parzac et de la Sonnette[3].
Gestion des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[10]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [11].
Climat
Comme dans une grande partie du département, le climat est océanique aquitain, légèrement dégradé au nord.
La commune est en revanche assez boisée (bois du Parc de Turgon).
L'évolution agricole de ces dernières années a entraîné une mise en culture d'une majorité des terres de la commune et la disparition de l'élevage.
Urbanisme
Typologie
Au , Turgon est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle est située hors unité urbaine[13] et hors attraction des villes[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (34,4 %), forêts (30,3 %), prairies (24,6 %), zones agricoles hétérogènes (10,7 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Turgon est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible)[17]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[18].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 69 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 69 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[19],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[20].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[17].
Toponymie
Les formes anciennes sont Turgunte vers 1300[21], Turgondio (sans date, Moyen Âge)[22].
Le nom de Turgon viendrait du gauloisturco qui signifie « sanglier », avec suffixe-untum[23]. Turco- est un thème de nom propre gaulois et signifie "porc"[24]. Au Moyen Âge, Turgon, entouré de forêts, était un rendez-vous de chasse[25].
Au début du XXe siècle, l'industrie dans la commune consistait en la fabrication de charbon de bois et d'extraction de pierre à chaux près du bourg[29].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[33].
En 2022, la commune comptait 81 habitants[Note 2], en évolution de −5,81 % par rapport à 2016 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
D’après le recensement Insee de 2007, Turgon compte 93 habitants (soit une augmentation de 10 % par rapport à 1999).
La commune occupe le 33 400e rang au niveau national, alors qu'elle était au 33 485e en 1999, et le 395e au niveau départemental sur 404 communes.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 18,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 43,1 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 43 hommes pour 43 femmes, soit un taux de 50 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[36]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
0,0
14,0
75-89 ans
7,0
27,9
60-74 ans
37,2
14,0
45-59 ans
20,9
23,3
30-44 ans
18,6
4,7
15-29 ans
4,7
16,3
0-14 ans
11,6
Pyramide des âges du département de la Charente en 2021 en pourcentage[37]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1
90 ou +
2,7
9,2
75-89 ans
12
20,6
60-74 ans
21,3
20,7
45-59 ans
20,3
16,8
30-44 ans
16
15,6
15-29 ans
13,4
16,1
0-14 ans
14,3
Économie
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Équipements, services et vie locale
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Lieux et monuments
L'église paroissiale Saint-Sixte qui date peut-être du XIVe siècle a été très modifiée au XIXe siècle.
La maison noble du Plessy (autrefois orthographié Plessis) a appartenu à la fin du XVIIe siècle à la châtellenie de Turgon.
Le logis des Forges est sur un domaine connu depuis 1692. Le manoir du Champ-Rigaud est lui, connu depuis le XVIe siècle.
Le petit patrimoine comprend four à pain, puits et fontaine avec lavoir[38].
Personnalités liées à la commune
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Notes et références
Notes et cartes
Notes
↑Cité dans Coustumes du Comté et Pays de Poitou, Anciens ressorts et enclaves d'iceluy, 1559.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bJules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 392