Elle est traversée par la route nationale 10 d'Angoulême à Poitiers qui est déviée à l'est du bourg. On la rejoint au nord par la D 18 et au sud par la D 40. Mansle est traversée d'est en ouest par la D 739, route de Limoges à Rochefort passant par Saint-Claud et Aigre. La D 18 va au sud-ouest à Saint-Amant-de-Boixe et Montignac[3].
La commune compte quelques hameaux, comme Goué situé au nord sur la rive droite de la Charente. Les autres hameaux comme la Planche et les Sablons sont maintenant des quartiers de Mansle[3].
Le relief de la commune est celui d'une vallée. Le point culminant est à une altitude de 115 m, situé sur la limite nord, au carrefour du Breuil. Le point le plus bas est à 55 m, situé le long de la Charente sur la limite ouest. Le vieux bourg, construit sur la rive gauche du fleuve, est à 65 m d'altitude[3].
La commune de Mansle est traversée d'est en ouest par la Charente, en amont d'Angoulême[8]. Elle se partage en deux bras formant une île au pied du bourg, ainsi qu'à Goué[3].
On trouve aussi quelques fontaines, comme la Fontaine Poisson sur la route de Saint-Groux, la fontaine Martin et la Font Charles[3].
Gestion des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[9]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [10].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain, et semblable à celui de la ville de Cognac où est située la station météorologique départementale.
Mansle est une commune rurale[Note 1],[12]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[13],[14].
Elle appartient à l'unité urbaine de Mansle, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[15] et 2 155 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[16],[17].
La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (65,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (40,7 %), zones urbanisées (31,4 %), prairies (12,8 %), zones agricoles hétérogènes (7,7 %), forêts (7,4 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Charente. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1999, 2018 et 2021[23],[21].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 66 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 903 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 755 sont en aléa moyen ou fort, soit 84 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[25].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2005 et par des mouvements de terrain en 1999[21].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[26].
Les formes anciennes sont Mantulae curtis, curte Manlae en 1048-1089, curte Manlie, Manlii decima en 1144-1149, Mallia en 1168, Mantula, Manla[29], via Manliae en 1108[30].
L'origine du nom de Mansle est obscure. Elle semble être celtique et A.Dauzat propose *mantula, variante de mantalo- signifiant « péage »[30],[Note 3].
Histoire
Une hache polie du Néolithique a été retrouvée sur la commune[31].
Mansle était située au croisement de deux anciennes voies romaines. La voie Périgueux-Poitiers (tronçon Montignac-Rom) franchissait la Charente à cet endroit. Elle était appelée aussi la Chaussada et empruntait l'actuelle D 18. D'est en ouest il y avait la voie de Chassenon à la Terne par Chasseneuil, qui se prolongeait peut-être vers Aulnay[Note 4]. Sur la commune c'était l'actuelle D 739[32],[3],[33].
On sait que Mansle a été une cité gallo-romaine. Au Plantier de la Bosse, lors de la construction du stade du collège, on a retrouvé un fanum correspondant à un sanctuaire ainsi que des traces d'autres constructions de cette époque. La Fontaine de la Doux pourrait correspondre au sanctuaire des eaux. Le pont sur la Charente correspondant à la Chaussade pourrait être d'origine antique[31].
Dans la dernière moitié du XIe siècle, Mansle était la propriété de deux frères, Audouin Ostent et Aizon, sous la suzeraineté du comte d'Angoulême, Foulque Taillefer. Audouin, ayant été fait prisonnier au château de Couhé, en Poitou, fut dans l'obligation, afin de payer sa rançon, de céder sa moitié de la terre de Mansle au chapitre de la cathédrale d'Angoulême. Le comte d'Angoulême ayant donné son consentement à cette cession, le domaine épiscopal s'agrandit par la suite de nombreuses donations, principalement du côté de Puyréaux et de la Boixe, comme Maine-de-Boixe.
C'est au XIe siècle que les chanoines d'Angoulême ont édifié l'église, dont il reste quelques parties dans l'église actuelle.
Entre 1120 et 1140, Vulgrin II Taillefer s'empare de la ville qui s'était rebellée contre son autorité et la refait fortifier afin de s'en servir comme base d'opération contre la seigneurie de La Rochefoucauld.
Au Moyen Âge, Mansle semble avoir été une dépendance de Montignac, aussi les seigneurs de Montignac se croyaient-ils toujours y avoir certains droits. En 1502, la dame de Montignac contesta au chapitre le droit de châtellenie. Les chanoines ayant fait construire leur maison « avec créneaux et mâchicoulis » sans son autorisation et ayant installé un sénéchal, elle s'en plaignit et une transaction de 1536 donna raison aux chanoines, à condition que les exécutions de criminels aient lieu à Montignac. La juridiction de Mansle s'étendait sur les paroisses de Mansle, Puyréaux et Nanclars en partie.
Cette même transaction de 1536 statua aussi sur le pont de Mansle, dont l'entretien revenait aux chanoines, et la perception du péage aux seigneurs de Montignac, mais seulement les jours de marché.
Ces foires étaient au nombre de quatre par an : le , le 1er juillet, le et le . Elles avaient été concédées au chapitre en octobre 1493, par lettres patentes du roi Charles VIII. Elles furent l'objet d'un long procès qui dura 20 ans, car le baron de La Rochefoucauld s'était opposé à la création de ces foires, car elles portaient préjudice à celles de ces domaines, comme Tusson et Verteuil; de plus il exigeait les péages, car Mansle était dans la châtellenie de Montignac dont il était le suzerain. Un arrêt du Parlement de Bordeaux lui donna finalement tort en 1513[34].
L'archéologie aérienne permet de voir le tracé de l'ancienne motte d'un diamètre d'environ 130 m dans celui des rues existantes[35],[36].
Sous l'Ancien Régime, le château de la seigneurie de Mansle, qui avait été l'objet de procès, était mis en fermage. Après la Révolution, il passa à la commune, avec les halles et le champ de foire. Il fut démoli en 1889 pour construire la mairie[37].
C'est à l'emplacement d'un ancien moulin à blé dont l'origine remonterait à 1048 qu'un moulin à blé reconstruit au début du XIXe siècle a été transformé ensuite en minoterie qui a arrêté son activité dans les années 1970[38].
Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la petite ligne ferroviaire d'intérêt local à voie métrique des Chemins de fer économiques des Charentes allant de Saint-Angeau à Segonzac, et qui passait par Luxé, Rouillac et Jarnac.
Une usine hydro-électrique sur la Charente fournissait l'éclairage de la ville.
Des foires importantes se tenaient le 25 de chaque mois[34].
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la ville était tenue par les forces allemandes en tant que point stratégique (pont sur la Charente).
À la suite de l'arrêté préfectoral du [39] portant création de la commune nouvelle de Mansle-les-Fontaines, Mansle devient une commune déléguée au .
Logis de Goué
Sur la rive droite de la Charente s'élève le logis de Goué (alors orthographié Gouex), dont il existe encore deux tours datant de la Renaissance, reliées par un long corps de logis d'est en ouest. Son premier seigneur connu est Pierre de Goèze (1290-1326)[37],[Note 5]. Au XVe siècle, la perturbation apportée à l'ordre social à la suite de la guerre de Cent Ans fit qu'il y eut une enquête pour décider à quelle paroisse appartenait ce logis.
Vers la fin du XVe siècle, le logis de Gouex était la propriété des La Rochefoucauld d'Aunac. Puis il passa à la famille de Saint-Gelais, qui le posséda aux XVIe et XVIIe siècles[34]. Le propriétaire actuel est le petit-fils de l'amiral Lugol, contrôleur général de la Marine en 1955 (décédé en 1976), qui possédait des remarquables collections d'objets anciens dont des poteries[40].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[44].
En 2020, la commune comptait 1 681 habitants[Note 6], en évolution de +2,56 % par rapport à 2014 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 38 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 769 hommes pour 907 femmes, soit un taux de 54,12 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[47]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
2,2
90 ou +
5,4
12,5
75-89 ans
19,5
17,5
60-74 ans
17,9
17,3
45-59 ans
16,1
15,3
30-44 ans
14,1
17,1
15-29 ans
12,4
18,0
0-14 ans
14,4
Pyramide des âges du département de la Charente en 2021 en pourcentage[48]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1
90 ou +
2,7
9,2
75-89 ans
12
20,6
60-74 ans
21,3
20,7
45-59 ans
20,3
16,8
30-44 ans
16
15,6
15-29 ans
13,4
16,1
0-14 ans
14,3
Économie
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Mansle accueille l'un des plus grands stages internationaux de danse, et ce depuis 1988. Chaque été, entre 400 et 500 danseurs (professionnels ou amateurs) viennent de toute l'Europe pour y rencontrer des professeurs de renom (en exemple : titulaire à l'Opéra de Paris).
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
L’église paroissiale Saint-Léger date des XIIe siècle, XVe et XVIe siècles. Son portail date du XVe siècle.
Elle renferme un tableau, une peinture à l’huile sur toile du XVIIe siècle, la Résurrection de la fille de Jaïre, objet classé monument historique le [51].
Le retable en bois taillé et peint datant du XVIIIe siècle est inscrit depuis 1976[52].
Patrimoine civil
Une étude par photographies aériennes montre un sanctuaire païen à Goué[53] et de nombreuses marques de bâtiments d'origine encore actuellement indéterminée[54].
La mairie a été construite à l'emplacement de l'ancien château dont il reste une porte de style Renaissance.
Le château de Goué date initialement du XVe siècle[réf. nécessaire]. Le corps de logis a été remanié entre le XVIe et XVIIIe siècles[37].
Le pont de Mansle et le lavoir sous ce pont forment un très intéressant ensemble de patrimoine bâti.
Le pont.
Le pont vu de l’autre côté.
Le lavoir.
La Charente.
Patrimoine environnemental
L’ensemble du lit majeur de la Charente fait partie du site Natura 2000 de la Charente amont.
Parcs et jardins
Parc floral Jean-Pierre-Lanson : arboretum et collection de fuchsias (400 variétés, hybrides et botaniques) installés dans une ancienne carrière de sable sur le site des Fosses-Rouges.
L’académicien Ivan Peychès (1906-1978) dont l’orgue est aujourd’hui installé dans l’église Saint-Léger de Mansle.
Le faïencier Alfred Renoleau, est installé à Mansle durant une longue période[Laquelle ?]. On peut voir certaines de ses œuvres au collège qui porte son nom.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
↑ a et bChristian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN2-87754-025-1), p. 146,147
↑Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 159, Voie n° 1
↑ ab et cJules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 230-231
↑Jacques Dassié, Archéologie aérienne. Patrimoine archéologique et touristique des Charentes, Joué-lès-Tours, éd. Alan Sutton, , 176 p. (ISBN2-84253-607-X), p. 80
↑ ab et cJean-Paul Gaillard, Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Paris, librairie Bruno Sepulchre, (réimpr. 2005), 893 p. (OCLC908251975, présentation en ligne), p. 444