Du bourg démarre aussi la D 28 qui va vers Champagne-Mouton.
Des routes départementales de moindre importance sillonnent aussi la commune : D 172, D 174, D 175, D 346, ainsi que de nombreuses routes communales[3].
De par la population, la commune ne vient qu'au deuxième rang de son canton, après Chasseneuil.
Hameaux et lieux-dits
Quelques gros hameaux parsèment la commune : Chalais, Chez Tarlot ou Négret (orthographié aussi Negret), Chez Chadiat, Chez Mancier, le Breuil (au nord-est du bourg), Chez Robinet, etc.[3].
Le terrain karstique a donné naissance à un petit gouffre, situé Chez Tarlot.
Le relief est un plateau d'altitude moyenne 190 m, avec une vallée assez profonde et aux parois assez marquées qui est celle du Son. Le point le plus bas, en aval près de Chalais, en est de 107 m, et le point le plus élevé, 222 m, à la chapelle de Négret[3].
Le bourg de Saint-Claud surplombe la vallée du Son, qui traverse la commune d'est en ouest. Le Son rejoint la Sonnette pour former le Son-Sonnette qui se jette dans la Charente en amont de Mansle.
La Sonnette sert de limite septentrionale à la commune[3].
Gestion des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[9]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [10].
Climat
Comme dans une grande partie du département, le climat est océanique aquitain, mais légèrement dégradé car la commune se situe aux abords de la Charente limousine.
La commune est assez boisée[réf. nécessaire]. Le reste se partage entre polyculture (céréales) et élevage (ovins, bovins).
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Claud est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (71,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (25,9 %), terres arables (24,7 %), forêts (24,7 %), zones agricoles hétérogènes (20,5 %), zones urbanisées (3,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 664 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 664 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[16].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[20].
Saint-Claud s'appelait Civrac ou Sivrac (Severiacum) avant le XIIe siècle[23].
L'origine du nom de Saint-Claud serait celle d'un ermite, Clodoald, qui a vécu toute sa vie ici et a été enterré à l'église et dont on peut voir encore le tombeau. La légende aurait ensuite fait la confusion avec Clodoald (saint Cloud), fils du roi Clodomir au VIe siècle et petit-fils de Clovis et de Clotilde, qui, alors qu'il fuyait ses oncles, se serait reposé près de la fontaine de Champlâpre[24],[25].
Pendant la Révolution, la commune s'est appelée provisoirement Claud-la-Montagne ou Clos-la-Montagne[26].
Dialecte
La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est marchois[27]. Elle se nomme Sent Claud en occitan[28].
Au Moyen Âge, Saint-Claud abritait un prieuré dépendant de l'abbaye de Charroux, dans lequel était vénéré l'ermite Clodoald. Ce dernier a été cité par l'évêque Girard pour régler un différend entre l'abbaye et le prieuré.
La chapelle prieurale où a vécu cet ermite était située sur la route de Nieuil dans la vallée du Son. Cette chapelle, de reconstruction récente, était dédiée à saint Sulpice avant d'être nommée saint Eutrope, du nom de la fontaine toute proche. Cette chapelle faisait encore jusqu'à récemment l'objet d'un pèlerinage paroissial chaque .
Au cours du Moyen Âge, Saint-Claud se trouvait, avec Le Grand-Madieu et Cellefrouin, sur un itinéraire secondaire est-ouest fréquenté par les pèlerins qui allaient au sanctuaire de Saint-Jacques-de-Compostelle et aux reliques de saint Eutrope à Saintes[29].
Saint-Claud a été ensuite le siège d'une châtellenie dépendant de la baronnie de La Rochefoucauld[30]. L'ancien château était situé à l'Age.
Le tombeau de saint Claud, situé dans l'église actuelle, a été brisé lors des guerres de religion. Il est pris dans un massif de maçonnerie appartenant à l'église primitive, compris dans la basilique refaite au XVe siècle par les La Rochefoucauld, dont on peut voir les armes à l'intérieur comme à l'extérieur du bâtiment.
Au nord de la commune, Négret était une ancienne paroisse, dont l'église, refaite aux XVe et XVIe siècles, remonte au XIe siècle. Des processions du Limousin y avaient lieu chaque année le pour vénérer saint Blaise.
Le village de Chalais avait aussi un prieuré dépendant de l'abbaye de Charroux; il a été réuni à ceux de Saint-Claud et de Chavagnac (paroisse de Cellefrouin) après les guerres de religion.
Au tout début du XXe siècle, l'industrie dans la commune était représentée par plusieurs moulins dans la vallée du Son.
Des foires assez importantes avaient lieu au bourg le 26 de chaque mois.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].
En 2022, la commune comptait 1 033 habitants[Note 1], en évolution de −2,27 % par rapport à 2016 (Charente : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 29,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 33,5 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 506 hommes pour 550 femmes, soit un taux de 52,08 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[35]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,4
90 ou +
3,3
9,7
75-89 ans
13,9
20,4
60-74 ans
18,1
21,6
45-59 ans
21,9
15,5
30-44 ans
14,9
15,7
15-29 ans
13,4
15,6
0-14 ans
14,6
Pyramide des âges du département de la Charente en 2021 en pourcentage[36]
La piscine municipale découverte est ouverte en été les après-midi sauf lundi.
Le marché est le vendredi matin.
Le club de football, Sporting Club de Saint-Claud, compte deux équipes seniors évoluant en 4e et 5e division de district.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
Le prieuré Saint-Sulpice qui dépendait de l'abbaye Saint-Pierre de Cellefrouin lui a été donné en 1050. Dans la crypte, le sarcophage brisé datant du XIe siècle serait la tombe de Saint-Claud. Elle a ensuite été appelée Saint-Eutrope, du nom de l'évêque de Saintes. L'église construite à la fin du XIVe siècle est inscrite monument historique depuis 1925[38].
La chapelle de Négret, située à 2 km au nord-est du bourg, et son mémorial à la Résistance[39].
Le château de la Boussardie et le manoir de Signac dominent la vallée du Son et font face au bourg.
La fontaine auprès de laquelle Clodoald aurait vécu serait la fontaine de Champlâpre (ou Champelage), située près du bourg sur la route du Grand-Madieu. On lui prête depuis des vertus curatives[24].
La fontaine Saint-Eutrope située au pied de la Chapelle sur la route de Nieuil a la même réputation que la précédente[24].
Le monument aux morts, situé sur la place Sadi Carnot, au bord de l'avenue Pasteur (RD 739). Il est surmonté de la statue du Poilu au repos, réalisée par Étienne Camus.
L'abbé Jean-Pierre Rousselot, un des fondateurs de la phonétique expérimentale, est né le à Saint-Claud et mort le à Paris. Il a été professeur de phonétique expérimentale au Collège de France.
De gueules semé d’étoiles d’or, au lion couronné du même brochant sur le tout[41].
Devise
C'est mon plaisir.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Notes et références
Notes et cartes
Notes
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ abc et dJules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 322-323
↑Louis-Augustin Vayssière, « L’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte en Limousin et dans l’ancien diocèse de Limoges », Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, , p. 122, lire en ligne sur Gallica