La commune est aussi traversée par la D 60 qui va de La Rochefoucauld à Chantrezac en direction de Confolens, qui traverse la N 141 au bourg, et la D 365 qui va du bourg vers Lussac.
La commune comporte de nombreux hameaux, le plus souvent au sud du bourg ; le Pouyalet, situé sur la N 141 en direction de Fontafie fait exception. On peut citer : la Saille, le Masfoubert, la Quérillère, Brassac, la Messandière, Lage, Montpioux, etc.
La commune est en bordure du Bassin aquitain et appartient encore à la partie calcaire de la Charente. La commune occupe un plateau recouvert par un dépôt tertiaire d'argile rouge à silex en provenance du Massif central tout proche, et on peut voir les assises datant du Jurassique inférieur dans la vallée de la Bonnieure ou son affluent qu'emprunte la voie ferrée[2],[3],[4].
Le relief est celui d'un plateau assez élevé, d'altitude moyenne 180 m, légèrement incliné vers l'ouest. La Bonnieure a creusé une vallée dont le fond est à 120 m.
Le point culminant d'altitude 212 m est à l'est de la commune en limite avec Genouillac.
La commune est coupée au sud par la Bonnieure, affluent de la Charente près de Mansle, qui coule d'est en ouest. Elle prend sa source près de Roumazières, passe à Genouillac avant de traverser la commune, puis se dirige vers Chasseneuil.
Elle reçoit sur sa rive droite la Grande Fontaine, ruisseau temporaire qui prend sa source à la Messandière et qui a creusé une vallée aussi profonde, dans laquelle passe la voie ferrée pour quitter en douceur la vallée de la Bonnieure en direction de Limoges.
Pas d'autre cours d'eau n'est à signaler dans la commune, à cause du sous-sol calcaire. Le sol argileux permet cependant quelques petites retenues d'eau et fontaines localisées surtout en flancs de vallées.
Gestion des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[7]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [8].
Climat
Le climat est océanique aquitain, légèrement dégradé; les hivers étant plus frais et les précipitations plus nombreuses dans la partie nord-est de la Charente que dans le reste du département.
Au , Suaux est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (72,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (29,6 %), zones agricoles hétérogènes (29,3 %), forêts (24,1 %), terres arables (13,9 %), zones urbanisées (3,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines)[16]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 96,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 236 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 236 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999 et 2009. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[14].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[19].
L'étymologie est semblable à celle de Soyaux. Elle proviendrait du bas latinsutis, qui signifie « porcherie », et suffixe-ellum[21].
Dialecte
La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est limousin[22]. Elle se nomme Suaus en occitan[23].
Des vestiges d'une villa gallo-romaine du Ier siècle situés au lieu-dit chez Michaud ont été découverts en 1962 et classés monument historique en 1973[24],[25]. Ces vestiges ont été recouverts en 1985 et le pré a retrouvé sa vocation agricole.
L'ancienne voie romaine de Saintes à Lyon passait en effet à proximité, au sud de la vallée de la Bonnieure, à un kilomètre.
À la fin du XVIe siècle, Jean de Volvire, fils de Philippe de Volvire, baron de Ruffec, qui a joué un rôle important dans les guerres de religion du côté des catholiques en Angoumois, était seigneur de Brassac. Il a fait reconstruire le logis de Brassac en 1610.
Le château du Suaux fut construit en 1585 par le marquis de Chesse, ou par le chevalier Isaac de Saint-Georges selon une autre source[26].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].
En 2022, la commune comptait 380 habitants[Note 1], en évolution de −5,24 % par rapport à 2016 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 33,6 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 186 hommes pour 202 femmes, soit un taux de 52,06 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[32]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
2,2
90 ou +
3,5
7,6
75-89 ans
10,5
23,7
60-74 ans
19,8
12,9
45-59 ans
21,7
17,6
30-44 ans
13,7
17,6
15-29 ans
14,2
18,5
0-14 ans
16,6
Pyramide des âges du département de la Charente en 2021 en pourcentage[33]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1
90 ou +
2,7
9,2
75-89 ans
12
20,6
60-74 ans
21,3
20,7
45-59 ans
20,3
16,8
30-44 ans
16
15,6
15-29 ans
13,4
16,1
0-14 ans
14,3
Économie
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Équipements, services et vie locale
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Lieux et monuments
Le logis de Brassac fut construit par Jean de Volvire, seigneur de Brassac, vers 1610. Ce domaine passa en 1822 à la famille de James. Il fut un lieu de refuge pour la Résistance. Le logis n’est pas visible de la route et l’entrée du domaine est privée. La propriété possède un pigeonnier avec un toit à quatre pans recouvert de tuiles[26].
Du château de Suaux construit en 1585 il reste une partie où s'est installée la mairie depuis 1878 et une partie occupée par des logements. Du XVIe siècle restent une échauguette sur la mairie, un pigeonnier à 180 boulins, des fresques et une cheminée. Les fossés et le pont-levis ont disparu[34].
Le château
Le porche d'accès.
L'échauguette.
Ancien pigeonnier.
L'église Saint-Cybard qui daterait du XIIIe siècle a été restaurée et présente un chemin de croix, une tribune, une chaire, et des éclairages intérieurs[26].
Galerie d'images
Rue de la mairie à l'église.
L'église.
La place.
Personnalités liées à la commune
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D’argent au chevron de gueules accompagné de trois merlettes de sable, à la bordure d’or.
Commentaires : Blason de Suaux.
Notes et références
Notes et cartes
Notes
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN2-87754-025-1), p. 196-199
↑Association Promotion Patrimoine, Philippe Floris (dir.) et Pascal Talon (dir.), Châteaux, manoirs et logis : La Charente, Éditions Patrimoines & Médias, , 499 p. (ISBN978-2-910137-05-2 et 2-910137-05-8, présentation en ligne), p. 117