Le centre de population le plus important de la commune est l'important hameau de Monpaple, situé dans le sud de la commune, près de la Charente.
Parmi les autres hameaux, nous pouvons citer : la Côte ; les Coirards ; la Gagnaderie, village situé sur l'ancien passage de la RN 10, à la sortie du pont de Mansle et qui est en réalité un faubourg de cette ville : la Sangle, dans le nord de la commune, etc.[3].
Limitée au sud et au sud-est par la Charente, qui la sépare des communes de Puyréaux et de Mouton, la commune de Fontclaireau occupe un plateau élevé qui domine la vallée du fleuve.
Le relief de la commune est celui d'un bas plateau surplombant la vallée de la Charente qui limite la commune au sud et à l'est. Un méandre du fleuve forme une rive concave avec un à-pic de 45 m au lieu-dit la Côte, escarpement qui va en diminuant au sud de la commune.
Le point culminant est à une altitude de 124 m, situé au sud-ouest du bourg (borneIGN). Le point le plus bas est à 56 m, situé le long de la Charente en limite sud-ouest, en face de Mansle. Le bourg est à 106 m d'altitude[3].
Fontclaireau est sur la rive droite de la Charente, en aval de Ruffec et en amont d'Angoulême, fleuve qui borde la commune à l'est et au sud. D'une longueur totale de 381,4 km, ce fleuve prend sa source en Haute-Vienne, dans la commune de Chéronnac, et se jette dans le Golfe de Gascogne, après avoir traversé 117 communes[9].
La fontaine des Rateaux est située en bord de vallée, au sud-ouest de Monpaple. La fontaine Bonneau est au nord-ouest du bourg[3].
Gestion des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[10]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [11].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Fontclaireau est une commune rurale[Note 1],[12]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[13],[14].
La commune est en outre hors attraction des villes[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (73,5 %), prairies (9,1 %), zones agricoles hétérogènes (8,9 %), zones urbanisées (6,7 %), forêts (1,8 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Charente. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993 et 1999[20],[18].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 44,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 221 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 97 sont en aléa moyen ou fort, soit 44 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[22].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et 2005 et par des mouvements de terrain en 1999[18].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[23].
Les formes anciennes sont Terra... Fontis Claras en 1059-1081, Fontis Clari en 1110[26], Fontclaras en 1305, Fonclaras en 1405, Fontibus claris au XIVe siècle[27].
L'origine du nom de Fontclaireau remonte au bas latinfontem clarellum signifiant « claire fontaine » ou « fontaine de la clairière » selon les interprétations[28],[29],[Note 3].
Près de Monpaple, au Pont Seguin, les vestiges d'une ancienne villa romaine ont été signalés vers 1958[31].
En 1070, la terre de Fontclaireau avait été donnée par Guillaume de Montbron, évêque de Périgueux et ses deux frères au chapitre de Saint-Pierre d'Angoulême. Plus tard, cette terre passa entre les mains de la famille Prévéraud, qui la possédait au XVIe siècle.
Au XVIIIe siècle, c'était un fief dépendant de la baronnie de Verteuil, et appartenant à Joseph Coyteux, qui mourut jeune, laissant trois filles. L'aînée, Anne Coyteux, épousa en 1744, Pierre Prévost du Las, juge à Verteuil[32].
Au tout début du XXe siècle, le moulin de Beaudant (écrit Baudan jadis) avait été transformé en usine hydro-électrique pour fournir l'éclairage des rues de Mansle.
À la suite de l'arrêté préfectoral du [33] portant création de la commune nouvelle de Mansle-les-Fontaines, Fontclaireau devient une commune déléguée au .
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[35].
En 2020, la commune comptait 436 habitants[Note 4], en évolution de +4,81 % par rapport à 2014 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,4 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 219 hommes pour 218 femmes, soit un taux de 50,11 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[38]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,9
90 ou +
0,5
7,4
75-89 ans
9,3
16,2
60-74 ans
16,3
22,1
45-59 ans
20,8
18,3
30-44 ans
20,6
16,4
15-29 ans
11,5
18,6
0-14 ans
21,0
Pyramide des âges du département de la Charente en 2021 en pourcentage[39]
Église Saint-Pierre : lorsque Guillaume de Montbron donna, en 1070, la terre de Fontclaireau au chapitre cathédral, c'était à charge d'y construire une église, qui fut édifiée peu après. Presque complètement détruite par les protestants, sa réédification dura de 1603 à 1651. De nos jours elle comprend une nef plafonnée sans pilastre, ni contrefort, ainsi qu'une travée, jadis sous berceau. Une chapelle a été ajoutée, au sud, à l'extrémité de la nef. Les murs latéraux sont nus, la façade, sans décoration, et percée d'une porte à un rouleau avec, au-dessus, une baie allongée ; le pignon se termine par un clocher-arcade à une ouverture[42]. Elle possède un tableau de saint Vincent de Paul du début du XIXe siècle inscrit monument historique au titre objet depuis 1994[43].
L'église.
Le monument aux morts.
Sarcophages en pierre.
Personnalités liées à la commune
Étienne Corriveau, fils de François, fut le premier de ce nom à venir s’établir en Nouvelle-France. Il partit de Fontclaireau et s’établit en 1668 à Sainte-Famille, Île d’Orléans au Québec, et traversa à Saint-Vallier en octobre 1678, ou plus exactement dans la paroisse de la Durantaye, paroisse érigée par monseigneur de Laval le 30 octobre 1678[44].
Notes et références
Notes et cartes
Notes
↑Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[24].
↑Dauzat indique que clarellum signifie « clair », au masculin (et non pas « eau claire »). Mot à mot : fontaine du claireau.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
↑Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN2-87754-025-1), p. 142
↑Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 180
↑Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le ).
↑Jean Nanglard, « Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. I », dans Bulletin et mémoires de la société archéologique et historique de la Charente, t. II-IV, Angoulême, imprimerie Chasseignac, 1892-1894, 683 p. (lire en ligne)