Les élections européennes de 2014 ont eu lieu entre le 22 et le selon les pays, et le dimanche en Autriche. Ces élections étaient les premières depuis l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne qui a renforcé les pouvoirs du Parlement européen et modifié la répartition des sièges entre les différents États-membres. Ainsi, les Autrichiens n'ont pas élu 19 députés européens comme en 2009, mais 18 seulement.
De plus, plusieurs changements ont eu lieu au sein de la représentation autrichienne au Parlement européen depuis les élections de 2009. En 2011, Hubert Pirker a remplacé Ernst Strasser impliqué dans un trafic d'influence. Josef Weidenholzer et Heinz Becker sont quant à eux devenus députés européens à la faveur de la ratification du traité de Lisbonne, qui a accordé deux sièges supplémentaires à l'Autriche. Enfin, trois députés ont quitté le parti dont ils étaient membres lors de leur élection. C'est le cas d'Angelika Werthmann et Martin Ehrenhauser, qui ont rendu leur carte de la Liste Hans-Peter Martin, et d'Ewald Stadler, qui a fait perdre à la BZÖ son seul député européen.
Les dix-huit eurodéputés autrichiens sont élus au scrutin proportionnel de liste, et les sièges sont répartis entre les listes dépassant 5,27 % des suffrages exprimés selon la méthode d'Hondt[2].
Lors de ces élections, peuvent voter :
Les citoyens autrichiens âgés de 16 ans et plus le jour de l'élection, et résidant en Autriche.
Les citoyens autrichiens âgés de 16 ans et plus le jour de l'élection, résidant à l'étranger, et ayant présenté une notification de figurer sur la liste électorale de la commune autrichienne où ils résidaient auparavant.
Les ressortissants de l'UE âgés de 16 ans et plus, résidant en Autriche, et ayant présenté une notification à être inscrit sur la liste électorale de la commune autrichienne où ils résident.
** Ulrike Haider-Quercia, fille de Jörg Haider, désignée tête de liste du BZÖ en février, a retiré sa candidature en avril, à la suite des critiques adressées par des membres du parti quant à ses positions pro-européennes[11],[12].
La présentation de listes par Team Stronach ne semble pas encore certaine.
En , l'eurodéputé FPÖ sortant et tête de liste de son parti, Andreas Mölzer, a créé la polémique après la révélation par le journal allemand Süddeutsche Zeitung de propos tenus un mois auparavant lors d'un événement de son parti. Mölzer a notamment déclaré que l'Union européenne menaçait de devenir « un conglomérat de nègres, le chaos absolu ». « C'est vraiment ainsi, tous, des Portugais aux Estoniens, des Suédois aux Siciliens... se moquent de nous, les Allemands et les Autrichiens. Nous sommes les seuls qui commencent à travailler à 9 heures et pas seulement à 11 heures » et que comparé à l'UE, « le Troisième Reich était probablement informe et libéral » car il n'avait « pas autant de règles et de régulations ». À la suite de la révélation de ses propos, Mölzer a publié deux communiqués de presse dans lesquels il a fait valoir que « le choix des mots était mauvais » ainsi que le contexte « satirico-ironique » dans lequel ces propos ont été tenus, et le fait qu'il n'avait pas voulu « minimiser [...] le caractère criminel du régime nazi » mais dénoncer « l'absurde acharnement réglementaire de l'UE de manière drastique »[16]. À la suite de la polémique suscitée par ses propos, Andreas Mölzer a renoncé à sa position de tête de liste[17].
La course pour la première place entre le SPÖ, l'ÖVP et le FPÖ telle qu'annoncée par les sondages n'a finalement pas eu lieu. L'ÖVP arrive près de trois points devant le SPÖ, suivi du FPÖ en dessous des 20 %, bien qu'en progression de sept points par rapport à 2009.
L'absence de la Liste Hans-Peter Martin, arrivée troisième en 2009, a pour effet qu'aucun des principaux partis ne puisse être déclaré comme perdant de ces élections, le seul parti perdant des voix et un siège étant l'ÖVP, pourtant arrivé en tête. De la même façon qu'entre les trois plus gros partis, la course annoncée entre Les Verts et NEOS pour la quatrième place n'a pas eu lieu, les premiers devançant les seconds de plus de six points. Les Verts remportent ainsi un troisième siège conformément à leurs attentes et NEOS fait son entrée au Parlement européen, mais ne remportant qu'un siège alors qu'il en attendait deux.
Le fait que l'ÖVP soit arrivé en première position du scrutin devrait permettre la reconduite de Johannes Hahn comme membre autrichien de la Commission européenne, conformément aux souhaits d'Angela Merkel[21].
Références
↑Le SPÖ et l'ÖVP ont gouverné ensemble de 1945 à 1966, de 1987 à 1997 et de 2006 jusqu'à présent.